AgentK a écrit :ilan a écrit :organisation de conseils d'usines et de quartiers avec des représentants mandatés et révocables. Ceci dit société civile, c'est assez vague. N'oublions pas que la société est divisée en deux camps: les exploités et les exploiteurs.
Je répéte... Internet offre le moyen à des millions de personnes de donner leurs opinions sur une question. Ce qui n'a rien à voir avec un supposé conseil de quelques individus... (tu ne m'as pas répondu sur ce que tu pensais de cette utopie dans l'autre discussion car dans ta théorie les exploiteurs sont de toute façon une minorité)
Raphaël > je t'invite à intervenir sur le sujet dédié déjà existant.
Je le note et je créerai un sujet sur le forum pour définir la position du PP sur cette question d'ici quelques jours.
Tu fait l'amalgame entre plusieurs notions. Le droit d'émettre librement une opinion . Le support technologique qui permet d'échanger et diffuser librement une opinion. Et enfin, le l'organisation du processus de décision au sein d'une collectivité.
Donc le débat de fond c'est qui décide de quoi ? Et comment ? Or, il ne faut pas tourner autour du pot. Le débat qui nous oppose, c'est la démocratie ouvrière versus démocratie bourgeoise... Quand bien même la constitution bourgeoise garantit les « libertés individuelles », le « droit d’expression » ou le « droit au travail », ces droits politiques n’en restent pas moins lettre morte dans la pratique (celle de la vie économique et sociale), puisque l’exploitation économique des travailleurs s’oppose quotidiennement à l’exercice de ces droits. En effet, Quelles possibilités pratiques d'étudier l'histoire, la philosophie, l'économie sont donnés aux salariés surexploités, condamnés à s'épuiser à leurs tâches dans les usines, avec des journée de travail à rallonge? Et quelles « libertés individuelles » ou quel « dreoit au travail » possède un chômeur, sinon le droit qui lui est accordé par les exploiteurs de pouvoir chercher à participer au libre esclavage de soi-même sous peine de ne pouvoir être en mesure de survivre tout simplement ?t encore, en pèriode se crise, ce droit de se vendre au capitaliste est de plus en plus réduit, à tel point qu'il n'est pas rare de sombrer dans l'indigence comme les millions de sans domicile fixe ...De quel droit d’expression réel disposent les millions de travailleurs pour s’exprimer dans la presse et des médias en général mais qui sont détenus par les grands groupes capitalistes ? D’aucun! On voit bien que dans la pratique, « L’idéal » abstrait de la démocratie bourgeoise, c.a.d « Etat arbitre, arbitre au dessus des classes », reste très éloigné de la réalité des formes de gouvernement adoptés de nos jours par la bourgeoisie, non seulement française, mais même internationale. Les marxistes opposent donc à la démocratie bourgeoise formelle, représentative...une démocratie réelle pour le plus grand nombre, à l'image de qui a existé avant son écrasement, la démocratie de la Commune de Paris:
« Au parlementarisme vénal, pourri jusqu'à la moelle, de la société bourgeoise, la Commune substitue des organismes où la liberté d'opinion et de discussion ne dégénère pas en duperie, car les parlementaires doivent travailler eux-mêmes, appliquer eux-mêmes leurs lois, en vérifier eux-mêmes les effets, en répondre eux-mêmes directement devant leurs électeurs. Les organismes représentatifs demeurent, mais le parlementarisme comme système spécial, comme division du travail législatif et exécutif, comme situation privilégiée pour les députés, n'est plus. Nous ne pouvons concevoir une démocratie, même une démocratie prolétarienne, sans organismes représentatifs ; mais nous pouvons et devons la concevoir sans parlementarisme (…) « La Commune devait être non pas un organisme parlementaire, mais un corps agissant, exécutif et législatif à la fois. » Un organisme « non parlementaire mais agissant », voilà qui s'adresse on ne peut plus directement aux parlementaires modernes et aux « toutous » parlementaires de la social-démocratie ! Considérez n'importe quel pays parlementaire, depuis l'Amérique jusqu'à la Suisse, depuis la France jusqu'à l'Angleterre, la Norvège, etc., la véritable besogne d'« Etat » se fait dans la coulisse ; elle est exécutée par les départements, les chancelleries, les états-majors. Dans les parlements, on ne fait que bavarder, à seule fin de duper le « bon peuple ». Cela est si vrai que, même dans la République russe, république démocratique bourgeoise, tous ces vices du parlementarisme sont apparus aussitôt, avant même qu'elle ait eu le temps de constituer un véritable Parlement. » Cette critique adressé par Lénine (Le renégat Kautsky et la révolution prolétarienne) est plus d'un siècle après, reste pour moi plus vrai que jamais...
Cette pseudo démocratie bourgeoise ne tranche elle pas de manière incontestable avec la démocratie authentique — la démocratie ouvrière — sous laquelle, les citoyens ont *** le droit et le devoir de rappeler avant le terme de son mandat*** tout représentant du peuple qui ne satisfait pas à ses obligations et à ses engagements ! Et c'est là le clivage de classe qui existe entre nous...