Mon navire est amarré depuis 38 ans au port de notre vielle capitale et j'ai encore tous mes chicots.
Marin d'eau douce, je navigue en deux roues dans les rues parisiennes pour aller au turbin.
L'armateur qui m'emploie est une société privée œuvrant pour l'État, je vis donc grâce à vous, moussaillons...
Durant ma vie citoyenne, en tant qu'électeur, j'ai vogué souvent de par bâbord, des fois toute proche de faire un demi-tour et d'autres fois de par tribord, uniquement pour ramener mon navire en position, jamais pour m'aventurer dans l'axe tribord et risquer ma barre dans ces eaux troubles...
Ma barre, aujourd'hui risque de se briser à toujours changer de cap... aujourd'hui, je viens porter ma barre parmi vous à espérer de la voir rouiller de ne plus bouger.
En votre compagnie, j'ose voir ma planche de salut en naviguant de conserve pour veiller au grain...
Ne plus jamais tomber en panne...
Bon vent à nous moussaillons
