Présentation au Bureau Politique
Publié : ven. 05 août 2011, 14:47
Camarades !
La marche en avant du peuple, dans sa terrible colère, fait frémir sur son piédestal la statue vermoulue de l'Ordre ancien ! Les étendards flamboyants de la plèbe s'arrachant à sa gangue fouettent l'air que d'autres ont cru vicier, et c'est dans un élan que rien ne pourra arrêter que la masse exaltée se précipite vers son destin, fait de sang, de sueur, de larmes et d'espoirs déments. Tremblez, tyrans sanguinaires, arbitraires factieux, hommes de peu de foi car de peu de pouvoir, l'heure de la revanche a sonné, et... Hein ? Comment ça hors sujet ? Ben, on est pas au XVII congrès ? Ah... J'croyais. Ah ouais, c'est juste une présentation de soi, tranquille quoi... Ouais, je me disais aussi, la masse exaltée, les étendards, tout ça, on le sentait pas trop là... Bon. Ahem... Donc...
Comme le lyrisme de cette introduction le laisse entendre, j'ai beaucoup lu et vu sur les grands systèmes politiques, surtout ceux à tendance totalitaire. Des heures, et quelques milliers de pages. Mais il m'en reste vingt-cinq millions six-cent quatre-vingt douze mille huit-cent cinquante sept à lire, d'après météo France. Ah non, pas à la fac, juste pour moi-même. Diplôme zéro. J'ai quarante ans moins quelques dents, suis (re) marié (avais pas tout compris la première fois, désolé), suis papa d'un enfant "particulier", travaille dans l'industrie métallurgique (prolétaire, oui madame !), aime les jeux vidéo, la musique (métal, rock'n roll, classique, jazz...), l'Histoire contemporaine, l'Art, la Philo (Wittgenstein !), la politique en général. Je n'adhère et n'ai jamais adhéré à aucun parti, mouvement, groupuscule, à part à la cégété mais ça c'était avant. Ce qui n'a pas empêché la maréchaussée de me coller quarante-huit heures de garde à vue pour un activisme néo-facho-nazillon supposé. A la question : "Comment le père aimant d'un enfant lourdement handicapé pourrait-il adhérer à la cause nationale-socialiste ?", l'officier de police de la sûreté nationale n'a pas su répondre. Bref...
Volontiers grande gueule, mais avec sang-froid, bon mangeur, bon buveur, bon fumeur, bon jouisseur, j'ai vérifié les théories scolaires à l'échelle de la réalité de la rue, avec les punks, et ai donc très consciencieusement saccagé mes études (jamais vu une première, quatre expulsions, un succès !). J'ai bouffé de la vache enragée à toutes les sauces et même crue, et à force de tirer le Diable par la queue, j'en ai gardé quelques poils dans la main. Une expérience militaire de seize mois, histoire de savoir quand la fermer, plus de dix ans d'usine, histoire d'apprendre quand et comment l'ouvrir, des fous rire à en crever, des larmes à en saigner, les poings serrés ou les yeux fermés, la vie m'a malmené, bringuebalé de droite de gauche, et je lui ai foutu quelques coups poings dans la gueule et coups de paras dans les tibias (non mais !). Je me suis fâché avec Dieu et Diable, et même avec Marx. De temps à autre on fume un pétard avec Maldoror en écoutant Thiéfaine, en regardant le vieil océan. Ca passe le temps des autres. A chaque jour suffit sa peine, demain suffira à la mienne. Hop la !!!
Venu du Nord (Valenciennes !), immigré en Bretagne par amour, je suis toujours debout et ai décidé de faire quelque chose de ce que je pense savoir. Si ça ne profite qu'à moi, c'est masturbatoire. Alors on va voir si ça le fait ici. La culture est à tout le monde, et la rendre payante, c'est chercher à maintenir ceux qu'elle pourrait sauver dans l'ignorance de leur malheur, les priver d'espoir, de choix, de la liberté d'être et devenir selon leurs propres choix et comparaisons. Les gouvernants craignent que les indigents deviennent savants, les riches craignent que les pauvres aient les talents qu'ils ne peuvent s'offrir, les parents redoutent que leurs enfants en sachent plus qu'eux, les médias craignent que la masse refuse le médiocre qu'ils leur servent à chaque repas... "Debouuut, les forçats d'interneeeeeteu..." Apprenons à ne plus nous craindre les uns les autres, éteignons la télé et asseyons-nous sur les perrons de nos maisons, et parlons, et voyons, tous, comme nos vies sont semblables, et comme nous pourrions en faire de petits bijoux d'humanité toute chaude et réconfortante. Mais gardons aussi, au fond de nos poches, ce poing serré qui fait de nous des réalistes. "On" ne nous laissera pas être un peuple uni aussi facilement. "On" n'en veut pas.
Bon, je me suis encore laissé aller, je fais de l'incontinence du clavier... L'âge est là ! En bref, bouffez la vie tant qu'il en reste, même si ça fait mal. Ah, au fait, je pense que le jour où ce parti s'affichera avec la tête de mort et les tibias, j'adhérerai sûrement. Certaines vanités sont si belles ! Et j’exècre le chou sous toutes ses formes, couleurs et préparations. C'est comme ça, non négociable, sinon je vomis.
Au plaisir de vous lire tous.
Amicalement,
WolfAngriff
La marche en avant du peuple, dans sa terrible colère, fait frémir sur son piédestal la statue vermoulue de l'Ordre ancien ! Les étendards flamboyants de la plèbe s'arrachant à sa gangue fouettent l'air que d'autres ont cru vicier, et c'est dans un élan que rien ne pourra arrêter que la masse exaltée se précipite vers son destin, fait de sang, de sueur, de larmes et d'espoirs déments. Tremblez, tyrans sanguinaires, arbitraires factieux, hommes de peu de foi car de peu de pouvoir, l'heure de la revanche a sonné, et... Hein ? Comment ça hors sujet ? Ben, on est pas au XVII congrès ? Ah... J'croyais. Ah ouais, c'est juste une présentation de soi, tranquille quoi... Ouais, je me disais aussi, la masse exaltée, les étendards, tout ça, on le sentait pas trop là... Bon. Ahem... Donc...
Comme le lyrisme de cette introduction le laisse entendre, j'ai beaucoup lu et vu sur les grands systèmes politiques, surtout ceux à tendance totalitaire. Des heures, et quelques milliers de pages. Mais il m'en reste vingt-cinq millions six-cent quatre-vingt douze mille huit-cent cinquante sept à lire, d'après météo France. Ah non, pas à la fac, juste pour moi-même. Diplôme zéro. J'ai quarante ans moins quelques dents, suis (re) marié (avais pas tout compris la première fois, désolé), suis papa d'un enfant "particulier", travaille dans l'industrie métallurgique (prolétaire, oui madame !), aime les jeux vidéo, la musique (métal, rock'n roll, classique, jazz...), l'Histoire contemporaine, l'Art, la Philo (Wittgenstein !), la politique en général. Je n'adhère et n'ai jamais adhéré à aucun parti, mouvement, groupuscule, à part à la cégété mais ça c'était avant. Ce qui n'a pas empêché la maréchaussée de me coller quarante-huit heures de garde à vue pour un activisme néo-facho-nazillon supposé. A la question : "Comment le père aimant d'un enfant lourdement handicapé pourrait-il adhérer à la cause nationale-socialiste ?", l'officier de police de la sûreté nationale n'a pas su répondre. Bref...
Volontiers grande gueule, mais avec sang-froid, bon mangeur, bon buveur, bon fumeur, bon jouisseur, j'ai vérifié les théories scolaires à l'échelle de la réalité de la rue, avec les punks, et ai donc très consciencieusement saccagé mes études (jamais vu une première, quatre expulsions, un succès !). J'ai bouffé de la vache enragée à toutes les sauces et même crue, et à force de tirer le Diable par la queue, j'en ai gardé quelques poils dans la main. Une expérience militaire de seize mois, histoire de savoir quand la fermer, plus de dix ans d'usine, histoire d'apprendre quand et comment l'ouvrir, des fous rire à en crever, des larmes à en saigner, les poings serrés ou les yeux fermés, la vie m'a malmené, bringuebalé de droite de gauche, et je lui ai foutu quelques coups poings dans la gueule et coups de paras dans les tibias (non mais !). Je me suis fâché avec Dieu et Diable, et même avec Marx. De temps à autre on fume un pétard avec Maldoror en écoutant Thiéfaine, en regardant le vieil océan. Ca passe le temps des autres. A chaque jour suffit sa peine, demain suffira à la mienne. Hop la !!!
Venu du Nord (Valenciennes !), immigré en Bretagne par amour, je suis toujours debout et ai décidé de faire quelque chose de ce que je pense savoir. Si ça ne profite qu'à moi, c'est masturbatoire. Alors on va voir si ça le fait ici. La culture est à tout le monde, et la rendre payante, c'est chercher à maintenir ceux qu'elle pourrait sauver dans l'ignorance de leur malheur, les priver d'espoir, de choix, de la liberté d'être et devenir selon leurs propres choix et comparaisons. Les gouvernants craignent que les indigents deviennent savants, les riches craignent que les pauvres aient les talents qu'ils ne peuvent s'offrir, les parents redoutent que leurs enfants en sachent plus qu'eux, les médias craignent que la masse refuse le médiocre qu'ils leur servent à chaque repas... "Debouuut, les forçats d'interneeeeeteu..." Apprenons à ne plus nous craindre les uns les autres, éteignons la télé et asseyons-nous sur les perrons de nos maisons, et parlons, et voyons, tous, comme nos vies sont semblables, et comme nous pourrions en faire de petits bijoux d'humanité toute chaude et réconfortante. Mais gardons aussi, au fond de nos poches, ce poing serré qui fait de nous des réalistes. "On" ne nous laissera pas être un peuple uni aussi facilement. "On" n'en veut pas.
Bon, je me suis encore laissé aller, je fais de l'incontinence du clavier... L'âge est là ! En bref, bouffez la vie tant qu'il en reste, même si ça fait mal. Ah, au fait, je pense que le jour où ce parti s'affichera avec la tête de mort et les tibias, j'adhérerai sûrement. Certaines vanités sont si belles ! Et j’exècre le chou sous toutes ses formes, couleurs et préparations. C'est comme ça, non négociable, sinon je vomis.
Au plaisir de vous lire tous.
Amicalement,
WolfAngriff
