Je cherchais un débat économique, c'est visiblement ici que se passe une discussion au plus proche des points que j'aimerai aborder.
D'abord, ce que je retiens de primordial dans le discours de Allais :
je fais partie de ceux qui
n'ont pas été admis à expliquer aux Français ce que sont les origines réelles de la crise alors
qu'ils ont été dépossédés de tout pouvoir réel sur leur propre monnaie, au profit des banquiers.
Par le passé, j'ai fait transmettre à certaines émissions économiques auxquelles j'assistais en
téléspectateur le message que j'étais disposé à venir parler de ce que sont progressivement
devenues les banques actuelles, le rôle véritablement dangereux des traders, et pourquoi
certaines vérités ne sont pas dites à leur sujet.
(extrait du premier doc)
et
Le système monétaire et financier actuel de l'économie mondiale repose sur de
gigantesques pyramides de dettes dans un équilibre instable. Ce système doit être réformé 1
(extrait de l'analyse plus complète)
Il critique, entre les lignes, le processus de création monétaire, droit régalien des états, complètement abandonné aux banques privées, et je pense que c'est là que nous devrions regarder, car comme j'ai lu dans ce thread, tout autre signe (les crises) ne sont que des symptomes et que la cause de notre mal réside dans ces mécanismes iniques de dette dite "souveraine" à des créanciers privés.
Ce que je ne comprend pas, c'est que la BCE prête à 1%, voire 0.25% (en temps de crise grave) aux banques privées pour qu'elles prêtent à leur tour aux états à un taux variant de 1.8 pour l'Allemagne en novembre 2011, 3.8% pour la France et plus de 8% pour la Grèce à la même date.
Sachant qu'une banque à le droit de prêter environs 10 fois ce qu'elle possède réellement (l'argent prêté est en fait crée par la banque, il ne s'agit pas d'argent qu'elle possède), on arrive à des coefficient de 80x le prix que leur coûte l'argent nécessaire pour émettre le prêt.
Il n'y a que des lois ou des traités qui empêchent la BCE de :
- Prêter directement aux états au taux refi, c'est à dire le taux auquel la BCE prête aux banques privées, voire un taux 0 (puisque la BCE crée des euros contre une promesse de remboursement, elle a virtuellement autant d'euros que ce qu'on est capable d'emprunter, donc quel coût pour elle ? et qu'est-ce qui justifie la perception d'un intérêt ?)
- Réinjecter les sommes perçues au nom de l'intérêt dans l'économie réelle, au nom du bien commun...
De plus, l'intérêt demandé par les banques n'est pas injecté dans l'économie mais doit pourtant revenir à la banque privée, et constitue pour elle un bénéfice rentier dont le montant asphyxie aujourd'hui les états, forçant à la rigueur budgétaire, toujours payée par les plus pauvres évidemment.
Les sommes perçues au nom de l'intérêt de la dette sont pharamineuses et pourraient largement financer un revenu d'existence par exemple, mais aussi l'éducation et la santé, des investissement structurels et bien d'autres choses... J'ai fait quelques recherches dans le forum sans trouver de débat sérieux sur la création monétaire versus l'endettement.
Suis-je le seul Pirate à me poser de telles questions (ou à me les poser de cette manière) ?