Agriculture et Europe
Publié : lun. 11 juin 2012, 20:24
Bonjour à tous,
Je n'ai pas trouvé de fil ouvert sur le sujet, et puisqu'il faut commencer quelque part, pourquoi pas débuter ici. Les législatives sont passées, et il nous faut je pense dès maintenant nous tourner vers les échéances suivantes. Le programme actuel du Parti Pirate est très intéressant, mais possède de grands pans manquants sur des sujets qu'il va malgré tout nous falloir traiter pour espérer rivaliser dans les prochains rendez-vous électoraux.
Donc, partant de ce principe simple, je vous propose d'aborder le sujet de l'agriculture, qui est un des thèmes les plus emblématiques en Europe, notamment pour des questions ayant trait à la Politique Agricole Commune. Sur mon blog de campagne, j'avais proposé l'article-programmatique suivant, en réponse à l'interpellation des syndicats agricoles et des commerçants sur les marchés. N'hésitez pas à le descendre en flammes ou à l'amender : ce n'est qu'une ébauche !
Soutenir la production
Nous proposons d’instaurer une taxe sur le chiffre d’affaires des entreprises, compensée par une baisse des charges salariales. De cette manière, les entreprises importatrices verront leurs coûts augmenter puisqu’elles ont un chiffre d’affaire important au regard de leur main d’œuvre locale, tandis que les productions locales seront encouragées.
Informer le consommateur
Nous souhaitons qu’au nom de la transparence, figure sur tous les produits de consommation courante l’empreinte environnementale et carbone liée à leur production, leur acheminement et leur conditionnement. Le consommateur pourra dès lors choisir en connaissance de cause un produit plutôt qu’un autre sur la base d’un critère de développement durable, privilégiant les filières courtes.
Responsabiliser les agriculteurs
Nous militons en faveur du développement d’un système de bonus/malus lié à l’utilisation de pesticides. En effet selon les lois européennes, avant d’être mis sur le marché, la toxicité d’un pesticide doit être mesurée et étalonnée. Nous proposons donc de taxer les pesticides en fonction de leur toxicité, et de reverser le bénéfice de cette taxe en bonus à destination des pratiques alternatives (filières bio…). De cette manière, on encouragerait les pratiques les plus vertueuses, en rendant leur coût plus compétitif.
Adapter les filières
Toujours dans l’optique de re-dynamiser les filières courtes, nous militons pour le développement de nouveaux réseaux de distribution, en encourageant des initiatives de type AMAP. Cette transposition au domaine agricole du logiciel libre permettrait assurément une bien meilleure relation sociétale entre consommateurs et producteurs que n’importe quelle opération Ferme en Ville !
En complément les points spécifiques des syndicats agricoles :
La réforme de la PAC
Il nous paraît primordial de renforcer la régionalisation, afin de faire coïncider au mieux aides européennes et spécificités locales. Cela passe également par un soutien aux filières bios et à l’élevage, qui étaient un peu oubliées des précédentes PAC. Enfin, nous militons pour un maintien intangible des quotas laitiers, seuls garants d’une pérennité de nos filières locales.
L’agriculture et l’environnement
Nous pensons qu’il faut encourager, comme pour le point précédent, une adaptation régionale des pratiques, avec notamment une mise en adéquation des périodes d’épandage avec les spécificités climatiques et les rigueurs hivernales. L’agriculture alsacienne a été précurseur sur la mise au norme de ses installations de stockage des lisiers, et nous pensons qu’il faut capitaliser sur cet effort conséquent qui représente une preuve notoire de bonne volonté, au lieu de vouloir déjà changer les règles du jeu.
Les retraites agricoles
Il y a quelques décennies, la grande majorité des populations rurales était agricultrice. Mais à une époque où le bon sens paysan n’était pas nécessairement en phase avec des dispositifs de cotisation étatiques, de nombreux travailleurs agricoles n’ont jamais été déclarés. Ont-ils pour autant moins oeuvré qu’un ouvrier ? Certainement pas. Aussi, nous pensons qu’il faut revaloriser ces petites retraites agricoles, et ce d’autant plus que nos aînés concernés arrivent à un âge où les frais médicaux prennent de l’importance.
La vigne
Le maintien du système actuel de zones de plantation et A.O.C. est le seul garant de la pérennité des petites structures et de notre richesse viticole. La viticulture est emblématique de notre région, et il nous paraît dommageable d’en banaliser la culture au risque de dégrader l’excellence mondialement reconnue des vins alsaciens !
La fiscalité agricole
Nous pensons qu’il faut alléger les conditions de décret de calamité agricole, et rendre irréversible les promesses de financement afférentes. L’exemple récent de la parole reprise par l’Etat quand au financement des frais de fourrage liés aux sécheresses estivales est une affaire qui n’honore ni l’administration, ni sa considération des filières agricoles. Pour simplifier ces démarches, nous souhaitons mettre en place un dispositif plus automatisé de prise en compte de l’aléa climatique, basé sur des chiffres tangibles, et déclenchable immédiatement.
Voilà, n'hésitez pas à piocher, en ne reprenant qu'un point, ou à corriger la totalité !
Au plaisir de vous lire.
Je n'ai pas trouvé de fil ouvert sur le sujet, et puisqu'il faut commencer quelque part, pourquoi pas débuter ici. Les législatives sont passées, et il nous faut je pense dès maintenant nous tourner vers les échéances suivantes. Le programme actuel du Parti Pirate est très intéressant, mais possède de grands pans manquants sur des sujets qu'il va malgré tout nous falloir traiter pour espérer rivaliser dans les prochains rendez-vous électoraux.
Donc, partant de ce principe simple, je vous propose d'aborder le sujet de l'agriculture, qui est un des thèmes les plus emblématiques en Europe, notamment pour des questions ayant trait à la Politique Agricole Commune. Sur mon blog de campagne, j'avais proposé l'article-programmatique suivant, en réponse à l'interpellation des syndicats agricoles et des commerçants sur les marchés. N'hésitez pas à le descendre en flammes ou à l'amender : ce n'est qu'une ébauche !
Soutenir la production
Nous proposons d’instaurer une taxe sur le chiffre d’affaires des entreprises, compensée par une baisse des charges salariales. De cette manière, les entreprises importatrices verront leurs coûts augmenter puisqu’elles ont un chiffre d’affaire important au regard de leur main d’œuvre locale, tandis que les productions locales seront encouragées.
Informer le consommateur
Nous souhaitons qu’au nom de la transparence, figure sur tous les produits de consommation courante l’empreinte environnementale et carbone liée à leur production, leur acheminement et leur conditionnement. Le consommateur pourra dès lors choisir en connaissance de cause un produit plutôt qu’un autre sur la base d’un critère de développement durable, privilégiant les filières courtes.
Responsabiliser les agriculteurs
Nous militons en faveur du développement d’un système de bonus/malus lié à l’utilisation de pesticides. En effet selon les lois européennes, avant d’être mis sur le marché, la toxicité d’un pesticide doit être mesurée et étalonnée. Nous proposons donc de taxer les pesticides en fonction de leur toxicité, et de reverser le bénéfice de cette taxe en bonus à destination des pratiques alternatives (filières bio…). De cette manière, on encouragerait les pratiques les plus vertueuses, en rendant leur coût plus compétitif.
Adapter les filières
Toujours dans l’optique de re-dynamiser les filières courtes, nous militons pour le développement de nouveaux réseaux de distribution, en encourageant des initiatives de type AMAP. Cette transposition au domaine agricole du logiciel libre permettrait assurément une bien meilleure relation sociétale entre consommateurs et producteurs que n’importe quelle opération Ferme en Ville !
En complément les points spécifiques des syndicats agricoles :
La réforme de la PAC
Il nous paraît primordial de renforcer la régionalisation, afin de faire coïncider au mieux aides européennes et spécificités locales. Cela passe également par un soutien aux filières bios et à l’élevage, qui étaient un peu oubliées des précédentes PAC. Enfin, nous militons pour un maintien intangible des quotas laitiers, seuls garants d’une pérennité de nos filières locales.
L’agriculture et l’environnement
Nous pensons qu’il faut encourager, comme pour le point précédent, une adaptation régionale des pratiques, avec notamment une mise en adéquation des périodes d’épandage avec les spécificités climatiques et les rigueurs hivernales. L’agriculture alsacienne a été précurseur sur la mise au norme de ses installations de stockage des lisiers, et nous pensons qu’il faut capitaliser sur cet effort conséquent qui représente une preuve notoire de bonne volonté, au lieu de vouloir déjà changer les règles du jeu.
Les retraites agricoles
Il y a quelques décennies, la grande majorité des populations rurales était agricultrice. Mais à une époque où le bon sens paysan n’était pas nécessairement en phase avec des dispositifs de cotisation étatiques, de nombreux travailleurs agricoles n’ont jamais été déclarés. Ont-ils pour autant moins oeuvré qu’un ouvrier ? Certainement pas. Aussi, nous pensons qu’il faut revaloriser ces petites retraites agricoles, et ce d’autant plus que nos aînés concernés arrivent à un âge où les frais médicaux prennent de l’importance.
La vigne
Le maintien du système actuel de zones de plantation et A.O.C. est le seul garant de la pérennité des petites structures et de notre richesse viticole. La viticulture est emblématique de notre région, et il nous paraît dommageable d’en banaliser la culture au risque de dégrader l’excellence mondialement reconnue des vins alsaciens !
La fiscalité agricole
Nous pensons qu’il faut alléger les conditions de décret de calamité agricole, et rendre irréversible les promesses de financement afférentes. L’exemple récent de la parole reprise par l’Etat quand au financement des frais de fourrage liés aux sécheresses estivales est une affaire qui n’honore ni l’administration, ni sa considération des filières agricoles. Pour simplifier ces démarches, nous souhaitons mettre en place un dispositif plus automatisé de prise en compte de l’aléa climatique, basé sur des chiffres tangibles, et déclenchable immédiatement.
Voilà, n'hésitez pas à piocher, en ne reprenant qu'un point, ou à corriger la totalité !
Au plaisir de vous lire.