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Règle de platine
- manudwarf
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Re: Règle de platine
Dans ce cas tu te laisses une marge de manœuvre et/ou tu reportes sur le budget de l'année suivante ! Quand je fais un devis pour un client, j'incorpore cette variable "inconnu"...
Et encore une fois, c'est une règle sur le fonctionnement normal. Ne me dis pas que le déficit constant depuis 30 est dû à des tremblements de terre et des inondations...
Et encore une fois, c'est une règle sur le fonctionnement normal. Ne me dis pas que le déficit constant depuis 30 est dû à des tremblements de terre et des inondations...
Betrayer... In truth, it was I who was betrayed. Still, I am hunted. Still, I am hated. Now, my blind eyes see what others cannot. And sometimes the hand of fate must be forced! Now go forth... unleash the tides of Doom... Upon all those... Who would oppose us.
Re: Règle de platine
De plus il me semble que lorsqu'il y a des giga-catastrophes naturelles : de 1) l’État possède dans son budget une provision d'une certaine somme pour parer aux imprévus, justement, et de 2) on a déjà fait des "imposition de solidarité nationale" exceptionnelles, motivées par des circonstances exceptionnelles, et qui n'étaient pas reconduites au PLF de l'année suivante. Je cherche les années de méga-cata pour plus de sources.
Libertés - Neutralité - Partage
Re: Règle de platine
flecointre a écrit :Ceci est tout à fait vrai. Mais je voudrais juste poser une question : pourquoi sauver les banques ?
A proprement parler, on ne sauve pas les banques, on sauve le système.
Je ne sais pas si avec les 10% de chômeurs on peut dire que le système a été sauvé

flecointre a écrit :Son activité est reprise et ses créances sont rachetées, souvent par un état. C'est juste un transfert de dette. Admettons que j'ai un compte courant (1500 euros) et un livret A (12000 euros) à la BNP, si elle fait faillite, en tant que client, je suis le dernier à récupérer quelque chose ... autant dire que je peux m'assoir sur mon capital, moi comme quelques centaines de milliers de personnes.
Je ne vois justement pas pourquoi ce serait à l'État de redresser la banque (je tiens d'ailleurs le même discours sur les usines délabrées que l'on essaie de sauver en ce moment).
Je ne vois pas pourquoi les citoyens devraient venir financièrement au secours d'une société qui tourne mal. Une société, une banque, c'est l'oeuvre d'un groupe de personne qui n'engage pas la nation. En cas de faillite c'est à ce groupe d'en essuyer les conséquences.
Par ailleurs, les dépôts bancaires sont garantis en France. Une banque peut se faire torpiller, les clients de cette banque en seraient protégés.
flecointre a écrit :Vu que je suis le seul à avoir dit "l'état c'est nous", je vais le prendre pour moi.
Je l'affirme aussi : l'État est une assemblée de citoyens qui ne vit que par elle.
flecointre a écrit :j'ai plus l'impression que la décentralisation est une façon de répartir les problèmes, enfin la paternité.
En ce moment, c'est un peu le cas en effet. L'État se sert des collectivités pour ajuster son budget. On fait des petits ajustements par-ci par-là mais il n'y a pas vraiment de ligne directrice. Il faudrait (re)définir clairement les compétences du département, celles de la région, de l'État...
« Vive le Québec libre ! »
Charles de Gaulle (24 Juillet 1967)
Charles de Gaulle (24 Juillet 1967)
Re: Règle de platine
Young, je parlais juste du système bancaire et en l’occurrence, il ne s'agit pas d'une banque en particulier mais de plusieurs.
Par contre, désolé, mais le fond de garantis n'est pas suffisant même pour une seul banque
"Les réserves du Fonds de garantie des dépôts sont d'environ 1,8 milliard d'euros (ce qui correspond à 30 euros par habitant)"
Ce point de vue se défends et c'est d'ailleurs une logique ultra libérale. Si l’effondrement d'une société reste limité à cette société, pourquoi pas, quand elle impacte plusieurs autres, cela prête plus à réfléchir. Sabrons socgen pour voir
La mondialisation force l'interdépendance, c'est aussi une contrainte à prendre en compte, quel que soit l'angle de vue.
Par contre, désolé, mais le fond de garantis n'est pas suffisant même pour une seul banque

"Les réserves du Fonds de garantie des dépôts sont d'environ 1,8 milliard d'euros (ce qui correspond à 30 euros par habitant)"
Je ne vois justement pas pourquoi ce serait à l'État de redresser la banque (je tiens d'ailleurs le même discours sur les usines délabrées que l'on essaie de sauver en ce moment).
Je ne vois pas pourquoi les citoyens devraient venir financièrement au secours d'une société qui tourne mal. Une société, une banque, c'est l'oeuvre d'un groupe de personne qui n'engage pas la nation. En cas de faillite c'est à ce groupe d'en essuyer les conséquences.
Par ailleurs, les dépôts bancaires sont garantis en France. Une banque peut se faire torpiller, les clients de cette banque en seraient protégés.
Ce point de vue se défends et c'est d'ailleurs une logique ultra libérale. Si l’effondrement d'une société reste limité à cette société, pourquoi pas, quand elle impacte plusieurs autres, cela prête plus à réfléchir. Sabrons socgen pour voir

Dernière édition par flct le mar. 12 juin 2012, 20:59, édité 1 fois.
N'avions-nous pas trop pris l'habitude de nous contenter de connaissances incomplètes et d'idées insuffisamment lucides ? Notre système de gouvernement se fondait sur la participation des masses. Or, ce peuple auquel on remettait ainsi ses propres destinées et qui n'était pas incapable de choisir les voies droites, qu'avons-nous fait pour lui fournir ce minimum de renseignements nets et sûrs, sans lesquels aucune conduite rationnelle n'est possible ? Rien en vérité. Telle fut la grande faiblesse de notre système, prétendument démocratique, tel fut le pire crime de nos prétendus démocrates.
Re: Règle de platine
flecointre a écrit :Young, je parlais juste du système bancaire et en l’occurrence, il ne s'agit pas d'une banque en particulier mais de plusieurs.
Par contre, désolé, mais le fond de garantis n'est pas suffisant même pour une seul banque
"Les réserves du Fonds de garantie des dépôts sont d'environ 1,8 milliard d'euros (ce qui correspond à 30 euros par habitant)"
Je ne pense pas que trouver des fonds soit le défi le plus difficile à relever. On pourrait envisager une sorte de taxe, assez faible, que les banques paieraient pour alimenter ce fond et couvrir leurs risques.
flecointre a écrit :Ce point de vue se défends et c'est d'ailleurs une logique ultra libérale. Si l’effondrement d'une société reste limité à cette société, pourquoi pas, quand elle impacte plusieurs autres, cela prête plus à réfléchir. Sabrons socgen pour voirLa mondialisation force l'interdéoendance, c'est aussi une contrainte à prendre en compte, quel que soit l'angle de vue.
Personnellement, je ne vois pas le soucis. Certes une faillite de la SocGen serait sûrement fatale pour un bon nombre de banque. D'ailleurs, peut-être la seule grosse banque survivante serait la BNP... et alors ? Il y a bien sûr les grosses banques mais il ne faut pas oublier les petites et les étrangères.
HSBC subira-t-elle un remous énorme si la SocGen se crashe ? J'en doute. Bien sûr c'est assez inconcevable qu'une aussi grosse banque se fasse détruire mais pourquoi cela n'arriverait-il pas ? Je suis prêt à parier que le choc sera de courte durée et que tout ce qui appartenait à l'ancienne banque sera racheté plutôt rapidement.
PS: De plus, la chute d'une banque collabo ne me dérangerait absolument pas

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Charles de Gaulle (24 Juillet 1967)
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Re: Règle de platine
J'ai entendu il y a quelques temps déjà à la radio un résumé de la situation (j'ai une assez bonne mémoire des mots, je peux la retranscrire) :
"La crise actuelle, c'est la finance qui va mal. Or depuis quelques années tout tourne autour de la finance (bourse, trader, etc.)... qui par définition oeuvre sur le court terme. Ce que l'on oublie, c'est qu'un Etat est concerné avant tout par l’Économie, et l’Économie s'articule sur du long terme. Dans cette équation, la finance n'est qu'une partie de l'économie, et non l'inverse."
Cette intervention d'un économiste a remis les choses en place dans ma tête, et j'ai regardé les informations d'une autre oeil, plus critique et relativiste :
Si la finance n'est qu'une part réduite qui compte néanmoins dans la politique économique d'un Etat, mais sans être aussi importante que les financiers l'affirment, que faut-il penser de ce qui s'est passé il y a quelques années où un trader a spéculé sur une monnaie nationale à tel point qu'il en a fait chuter le cours. L'Etat en question s'était alarmé et avait fini par trouver le "coupable", mais sans pouvoir rien y faire (la monnaie entre-temps avait retrouvé un cours "normal").
Je pense qu'à ce moment-là certains dans les gouvernements ont prêté une plus grande attention aux financiers.
En 2008, pauvre particulier ayant un PEA, entendant parler des subprimes, j'ai eu un pressentiment et j'ai cherché à joindre mon conseiller financier (je n'ai jamais pu le joindre, et étant trop occupée, je n'ai pas persévéré). Si à mon niveau j'ai pu voir le "danger" à venir, pourquoi les autres financier et gouvernements n'ont rien fait à l'époque ?
J'ai lu plus tard des articles (rares) où les analystes sous-entendaient que les USA avait laissé Leman Brothers chuter exprès. Pour qu'elle raison ?
Une crise de la finance... à qui profitera le "crime" au final ?
Des Etats sont hélas éclaboussés/victimes par cet effet domino de la finance, et pour certains on en connait les principales raisons (énumérées par la presse au tout début, puis tues pour faire place au sensationnel et aux problèmes... financiers rencontrés).
Je ne sais s'il y a des économistes parmi les Pirates, mais de mes lointains cours et de ce que j'entends et lis actuellement, la plupart des économistes ne sont pas paniqués par la crise.
"La crise actuelle, c'est la finance qui va mal. Or depuis quelques années tout tourne autour de la finance (bourse, trader, etc.)... qui par définition oeuvre sur le court terme. Ce que l'on oublie, c'est qu'un Etat est concerné avant tout par l’Économie, et l’Économie s'articule sur du long terme. Dans cette équation, la finance n'est qu'une partie de l'économie, et non l'inverse."
Cette intervention d'un économiste a remis les choses en place dans ma tête, et j'ai regardé les informations d'une autre oeil, plus critique et relativiste :
Si la finance n'est qu'une part réduite qui compte néanmoins dans la politique économique d'un Etat, mais sans être aussi importante que les financiers l'affirment, que faut-il penser de ce qui s'est passé il y a quelques années où un trader a spéculé sur une monnaie nationale à tel point qu'il en a fait chuter le cours. L'Etat en question s'était alarmé et avait fini par trouver le "coupable", mais sans pouvoir rien y faire (la monnaie entre-temps avait retrouvé un cours "normal").
Je pense qu'à ce moment-là certains dans les gouvernements ont prêté une plus grande attention aux financiers.
En 2008, pauvre particulier ayant un PEA, entendant parler des subprimes, j'ai eu un pressentiment et j'ai cherché à joindre mon conseiller financier (je n'ai jamais pu le joindre, et étant trop occupée, je n'ai pas persévéré). Si à mon niveau j'ai pu voir le "danger" à venir, pourquoi les autres financier et gouvernements n'ont rien fait à l'époque ?
J'ai lu plus tard des articles (rares) où les analystes sous-entendaient que les USA avait laissé Leman Brothers chuter exprès. Pour qu'elle raison ?
Une crise de la finance... à qui profitera le "crime" au final ?
Des Etats sont hélas éclaboussés/victimes par cet effet domino de la finance, et pour certains on en connait les principales raisons (énumérées par la presse au tout début, puis tues pour faire place au sensationnel et aux problèmes... financiers rencontrés).
Je ne sais s'il y a des économistes parmi les Pirates, mais de mes lointains cours et de ce que j'entends et lis actuellement, la plupart des économistes ne sont pas paniqués par la crise.
Je suis peut-être néophyte en politique, mais surtout pas une incompétente.
Re: Règle de platine
isabelle a écrit :Cette intervention d'un économiste a remis les choses en place dans ma tête, et j'ai regardé les informations d'une autre oeil, plus critique et relativiste :
Si la finance n'est qu'une part réduite qui compte néanmoins dans la politique économique d'un Etat, mais sans être aussi importante que les financiers l'affirment, que faut-il penser de ce qui s'est passé il y a quelques années où un trader a spéculé sur une monnaie nationale à tel point qu'il en a fait chuter le cours. L'Etat en question s'était alarmé et avait fini par trouver le "coupable", mais sans pouvoir rien y faire (la monnaie entre-temps avait retrouvé un cours "normal").
Un trader aurait à lui seul fait chuter le cours d'une monnaie ? Cela me semble un peu excessif.
Je ne connais pas du tout cet exemple mais je voudrais juste faire une petite remarque. Aujourd'hui il est très facile d'accuser "la finance", "la spéculation". Cela arrange plutôt bien les gouvernants : ils ont trouvé un coupable autre qu'eux. Prenons un exemple. L'euro est pile en ce moment en train de reculer face au Dollar (les acheteurs de MacBook s'en seront aperçu). Certains accuseront donc justement la spéculation de ruiner l'Europe. Or, je pense qu'ils se trompent dans les accusations. Ce n'est pas les spéculateurs qu'il faut attaquer mais le problème qu'il faut régler.
Lorsque que le thermomètre m'indique une température de 40°C, faut-il conspuer le thermomètre qui n'indique pas la température que l'on voudrait ou faut-il se soigner ? C'est exactement la même chose ici. La spéculation est une anticipation sur l'avenir. Certains vont penser que le juste prix d'une action ou d'une monnaie sera plus faible, d'autre plus élevé. Ici, ils doutent notamment à cause des dettes Grecques, Espagnoles, Italiennes et Française (même si les médias français réfutent cette thèse). Le marché boursier se veut être un indicateur de la valeur d'une ressource, d'une action, d'une monnaie.
Ainsi, le responsable premier de la baisse de l'euro est évidemment le spéculateur. Sauf que celui-ci traduit un doute quant à l'avenir financier de cette zone monétaire. Les vrais responsables sont les gouvernants et peut-être les peules qui les ont élus, mais là je n'en sais que trop peu.
isabelle a écrit :J'ai lu plus tard des articles (rares) où les analystes sous-entendaient que les USA avait laissé Leman Brothers chuter exprès. Pour qu'elle raison ?
Une crise de la finance... à qui profitera le "crime" au final ?
Il semble que ce soit tout à fait vrai. Je t'invite à regarder le film-documentaire Inside Job qui traite précisément de la crise de 2008 et qui évoque cette faillite voulue.
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Charles de Gaulle (24 Juillet 1967)
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Re: Règle de platine
Je ne pense pas que trouver des fonds soit le défi le plus difficile à relever. On pourrait envisager une sorte de taxe, assez faible, que les banques paieraient pour alimenter ce fond et couvrir leurs risques.
Il y a déjà l'obligation sur le montant des fonds propres. Michel Barnier a fait une proposition la semaine dernière qui a peu de chance d'aboutir en l'état dans la mesure où le Royaume Uni s'y opposera.
http://www.challenges.fr/economie/20120 ... aires.html
Mais là on parle du sauvetage d'une banque, voire deux.
Sans compter les assurances et dérivés, comme les fameux CDS...
Toutefois, être en mesure de garantir 100 000 euros de fonds par client (grosse louche) cela représente une somme colossale ! Pour 100 000 clients, on bloque 10 Milliards ... Ce n'est pas réaliste. Théoriquement, une banque ne coule pas si elle ne courre pas après le (sur)rendement et ne promet pas des revenus impossibles. C'est certes peu vendeur mais réaliste. Je suis plus partisan d'un cloisonnement des activités de détail et d'investissement sur le modèle anglais (je reproche juste le temps de mise en place)
- activité de détail, ce que nous connaissons d'une banque. Les dépôts ne servent qu'à alimenter les fonds propres (avec un renforcement du taux). Prêt aux particuliers et aux PME (Question à étudier, l'idée est d'inciter les investissements dans les PME locales et de rapprocher le particulier de l'entreprise). Garantie explicite de l'état
- activité d'investissement, opération de trading, prêt aux grandes entreprises. Aucune garantie de l'état. Plan mondial pour gérer les faillites. Taxation sur les transaction financières. Grosse pression sur l'évasion fiscale l'optimisation fiscale.
Moraliser la finance est aussi stupide que vide de sens, par contre politiquement très correct. Le système n'est pas moral, il raisonne en gain. Si la moralité paye, allons-y, si l'immoralité paye, allons-y aussi. C'est triste mais c'est ainsi. Par contre, le marché est très moutonnier et s'adapte quelles que soient les règles. C'est donc juste une volonté politique et une certaine force de caractère. Le Royaume-Uni est sur la lancée, les US sont aussi dans le créneau mais pas pour les raisons que l'on pense. Utiliser l'argent public pour sauver une ou plusieurs banques, dans le concept c'est anti libéral. L'idée est donc de laisser le marché jouer son jeu mais sans embarquer le reste du pays (et accessoirement les électeurs

Ceci dit, j'en profite au passage pour retourner ma veste. Il faut que l'état gère correctement son budget et son service public. Service public ne signifie pas à perte, cela signifie pas de recherche de bénéfice (mais besoin d'une certaine stabilité). Il est anormale qu'une société publique soit déficitaire et dès qu'elle devient privée, elle devient bénéficiaire. Il y a fatalement un poids moyen à trouver.
Une règle d'or ne signifie rien en soi. Au mieux un voeu pieux, au pire une contrainte qui sera allégrement sautée si le besoin s'en fait sentir (comme les règles européennes).
Il faut nécessaire revoir notre service public. Attention, cela ne signifie pas couper dans les dépenses ou diminuer l’effectif mais plutôt chercher à optimiser avec l'existant. Là, il y a de sacrés efforts à faire, et une bonne grosse part d’honnêteté à avoir. Mais je stoppe ici pour éviter de déclencher une polémique hors de ce sujet (qui est dans le bon sens)
N'avions-nous pas trop pris l'habitude de nous contenter de connaissances incomplètes et d'idées insuffisamment lucides ? Notre système de gouvernement se fondait sur la participation des masses. Or, ce peuple auquel on remettait ainsi ses propres destinées et qui n'était pas incapable de choisir les voies droites, qu'avons-nous fait pour lui fournir ce minimum de renseignements nets et sûrs, sans lesquels aucune conduite rationnelle n'est possible ? Rien en vérité. Telle fut la grande faiblesse de notre système, prétendument démocratique, tel fut le pire crime de nos prétendus démocrates.
Re: Règle de platine
isabelle a écrit :J'ai entendu il y a quelques temps déjà à la radio un résumé de la situation (j'ai une assez bonne mémoire des mots, je peux la retranscrire) :
"La crise actuelle, c'est la finance qui va mal. Or depuis quelques années tout tourne autour de la finance (bourse, trader, etc.)... qui par définition oeuvre sur le court terme. Ce que l'on oublie, c'est qu'un Etat est concerné avant tout par l’Économie, et l’Économie s'articule sur du long terme. Dans cette équation, la finance n'est qu'une partie de l'économie, et non l'inverse."
Oui et non, l'économie c'est un ensemble, le marché financier une de ses parties. Le marché financier peut être vu sur tous les termes (On peut se faire un plan action sur 30 ans pour la retraite). Le cour terme est dû a un besoin de revenu. Comme nous touchons notre revenu du travail mensuellement, ceux qui le perçoivent sur du capital ont quasiment le même besoin. Il faut clairement faire la différence entre l'investisseur et le spéculateur. L'investisseur injecte du capital pour développer un projet dans l'espoir d'avoir un retour. C'est fondamentalement du moyen/long terme dans une optique de hausse. Le spéculateur parie à la fois à la hausse comme à la baisse. Il n'est pas là pour soutenir un projet, il cherche juste un rendement. Si ailleurs, le rendement est meilleur, il déplace ses billes.
isabelle a écrit :Cette intervention d'un économiste a remis les choses en place dans ma tête, et j'ai regardé les informations d'une autre oeil, plus critique et relativiste :
Si la finance n'est qu'une part réduite qui compte néanmoins dans la politique économique d'un Etat, mais sans être aussi importante que les financiers l'affirment, que faut-il penser de ce qui s'est passé il y a quelques années où un trader a spéculé sur une monnaie nationale à tel point qu'il en a fait chuter le cours. L'Etat en question s'était alarmé et avait fini par trouver le "coupable", mais sans pouvoir rien y faire (la monnaie entre-temps avait retrouvé un cours "normal").
Je pense qu'à ce moment-là certains dans les gouvernements ont prêté une plus grande attention aux financiers.
En 2008, pauvre particulier ayant un PEA, entendant parler des subprimes, j'ai eu un pressentiment et j'ai cherché à joindre mon conseiller financier (je n'ai jamais pu le joindre, et étant trop occupée, je n'ai pas persévéré). Si à mon niveau j'ai pu voir le "danger" à venir, pourquoi les autres financier et gouvernements n'ont rien fait à l'époque ?
2008, c'est gentil ... Les signaux étaient déjà au rouge fin 2006, Paul Jorion dénonçait déjà de graves problèmes en 2005, ...
isabelle a écrit :J'ai lu plus tard des articles (rares) où les analystes sous-entendaient que les USA avait laissé Leman Brothers chuter exprès. Pour qu'elle raison ?
Faire un exemple, tradition libérale, concurrence d'autres banques très contente de les tomber
isabelle a écrit :Une crise de la finance... à qui profitera le "crime" au final ?
Aux spéculateurs. Exemple simple, pour démontrer le principe au plus bas en 2009, j'ai acheté des opcvm avec un portefeuille basé sur du cac40 (pas grand chose, juste pour prouver) après avoir attendu le fond. J'ai fait le pari que le cours aller remonter. 2 ans plus tard, j'avais fait une plus value de 20%. Là je spécule à la hausse.
isabelle a écrit :Des Etats sont hélas éclaboussés/victimes par cet effet domino de la finance, et pour certains on en connait les principales raisons (énumérées par la presse au tout début, puis tues pour faire place au sensationnel et aux problèmes... financiers rencontrés).
Je ne sais s'il y a des économistes parmi les Pirates, mais de mes lointains cours et de ce que j'entends et lis actuellement, la plupart des économistes ne sont pas paniqués par la crise.
Non, le professeur à l'abri dans son labo voit cela de très loin. L'ouvrier qui voit cela de très près n'a sûrement pas la même vision.
N'avions-nous pas trop pris l'habitude de nous contenter de connaissances incomplètes et d'idées insuffisamment lucides ? Notre système de gouvernement se fondait sur la participation des masses. Or, ce peuple auquel on remettait ainsi ses propres destinées et qui n'était pas incapable de choisir les voies droites, qu'avons-nous fait pour lui fournir ce minimum de renseignements nets et sûrs, sans lesquels aucune conduite rationnelle n'est possible ? Rien en vérité. Telle fut la grande faiblesse de notre système, prétendument démocratique, tel fut le pire crime de nos prétendus démocrates.
Re: Règle de platine
young a écrit :Un trader aurait à lui seul fait chuter le cours d'une monnaie ? Cela me semble un peu excessif.
Soros contre la livre sterling

young a écrit :Je ne connais pas du tout cet exemple mais je voudrais juste faire une petite remarque. Aujourd'hui il est très facile d'accuser "la finance", "la spéculation". Cela arrange plutôt bien les gouvernants : ils ont trouvé un coupable autre qu'eux.
Je suis assez d'accord.
young a écrit : Prenons un exemple. L'euro est pile en ce moment en train de reculer face au Dollar (les acheteurs de MacBook s'en seront aperçu). Certains accuseront donc justement la spéculation de ruiner l'Europe. Or, je pense qu'ils se trompent dans les accusations. Ce n'est pas les spéculateurs qu'il faut attaquer mais le problème qu'il faut régler.
Lorsque que le thermomètre m'indique une température de 40°C, faut-il conspuer le thermomètre qui n'indique pas la température que l'on voudrait ou faut-il se soigner ? C'est exactement la même chose ici. La spéculation est une anticipation sur l'avenir. Certains vont penser que le juste prix d'une action ou d'une monnaie sera plus faible, d'autre plus élevé. Ici, ils doutent notamment à cause des dettes Grecques, Espagnoles, Italiennes et Française (même si les médias français réfutent cette thèse). Le marché boursier se veut être un indicateur de la valeur d'une ressource, d'une action, d'une monnaie.
Ainsi, le responsable premier de la baisse de l'euro est évidemment le spéculateur. Sauf que celui-ci traduit un doute quant à l'avenir financier de cette zone monétaire. Les vrais responsables sont les gouvernants et peut-être les peules qui les ont élus, mais là je n'en sais que trop peu.
Une euro fort n'est pas une meilleure chose non plus, surtout pour les exportations et c'est bien un problème en France. Par contre, le marché boursier comme indicateur c'est en théorie vrai car cela reflète l'idée que le marché se fait d'une société/monnaie/... Pratiquement, cela a quand même des grosses limites. L'économie n'est pas une science, elle n'est pas déterministe. En 2000, on pouvait penser le marché des TIC étaient la nouvelle voie à suivre aux vues des performances sur le marché (new economy, net economy, eldorado), on a même dit que grosso modo c'était un peu comme le far west et que maintenant tout était occupé. Bon l'histoire prouva que cela était faux, tant sur les performances que sur la diversité des projets.
Je pense que nous devrions prendre avec beaucoup de pincettes ces indicateurs sensés démontrer l'état d'une nation. Si nous avons un cac40 en super forme mais avec 15 millions de pauvre, devrions nous dire que nous sommes sur la bonne voie ? On peut toujours dire que la situation n'est pas si terrible sauf qu’accessoirement il y a 12 millions de pauvres en France, et un milliard de crève la faim dans le monde.
N'avions-nous pas trop pris l'habitude de nous contenter de connaissances incomplètes et d'idées insuffisamment lucides ? Notre système de gouvernement se fondait sur la participation des masses. Or, ce peuple auquel on remettait ainsi ses propres destinées et qui n'était pas incapable de choisir les voies droites, qu'avons-nous fait pour lui fournir ce minimum de renseignements nets et sûrs, sans lesquels aucune conduite rationnelle n'est possible ? Rien en vérité. Telle fut la grande faiblesse de notre système, prétendument démocratique, tel fut le pire crime de nos prétendus démocrates.
Re: Règle de platine
Pour commencer, il faut bien assimiler que toutes les banques ne sont pas exposées de la même manière à de la dette étatique.
Prenons par exemple les banques mutualistes (crédit mutuel, credit agricole,...) sont exposées pour des montants ridicules comparées à la totalité de leurs placements (qui sont généralement "secure", c'est ce qui attire les clients dans ce genre de banque).
Qu'un trader puisse à lui tout seul influer sur le cours d'une devise de manière à ce que ça soit plus important qu'une simple correction technique, c'est virtuellement impossible. Surtout que vu la quantité de valeur qu'il faudrait engager, il risquerais de se créer lui-même un contre-coups lui faisant perdre une somme colossale. (gros mouvement d'achat/vente qui crée un appel d'air à la vente/achat : résultat, ça vas dans le mauvais sens pour lui).
Le cloisonnement strict entre banque de détails et banque d'investissement, j'ai déjà expliqué pourquoi c'était pas si bien que ça. Même si en apparence ça a l'air "trop cool", il faut savoir qu'une banque de détail, c'est aussi les comptes rémunérés et les comptes à terme. Ces choses là nécessitent un apport de liquidité pour respecter les engagements contractuels de la banque. En général, ces liquidités sont obtenues à partir des intérêts versés par les emprunteurs et sur quelques placements effectués ça et là. Si il y a cloisonnement, une partie des fonds nécessaires devras être trouvée ailleurs (problème d'assiette des opérations procurant des revenus pour alimenter les engagements) et donc il reste quoi? Je vous le donne en mille: les crédits. Cela encourageras donc les banques à distribuer des crédits plus risqués (à plus de personnes) et à des taux plus élevés: je suis pas certain que ça ait l'air "trop cool" sous cet angle là.
@young: t'as oublié de dire que la finance étais responsable du SIDA et du cancer colorectal.
Sans déconner, mettre tout sur le dos de la finance est devenu le couteau suisse bien commode du rageux de base qui s'intéresse pas trop à ce que fais son gouvernement dans son dos.
@flecointre: tu verras le nombre incalculable de personnes qui vont te sauter à la gorge en disant que la fonction publique a pas à être efficace, qu'il suffit d'avoir plus d'agents pour avoir un meilleur service.
Prenons par exemple les banques mutualistes (crédit mutuel, credit agricole,...) sont exposées pour des montants ridicules comparées à la totalité de leurs placements (qui sont généralement "secure", c'est ce qui attire les clients dans ce genre de banque).
Qu'un trader puisse à lui tout seul influer sur le cours d'une devise de manière à ce que ça soit plus important qu'une simple correction technique, c'est virtuellement impossible. Surtout que vu la quantité de valeur qu'il faudrait engager, il risquerais de se créer lui-même un contre-coups lui faisant perdre une somme colossale. (gros mouvement d'achat/vente qui crée un appel d'air à la vente/achat : résultat, ça vas dans le mauvais sens pour lui).
Le cloisonnement strict entre banque de détails et banque d'investissement, j'ai déjà expliqué pourquoi c'était pas si bien que ça. Même si en apparence ça a l'air "trop cool", il faut savoir qu'une banque de détail, c'est aussi les comptes rémunérés et les comptes à terme. Ces choses là nécessitent un apport de liquidité pour respecter les engagements contractuels de la banque. En général, ces liquidités sont obtenues à partir des intérêts versés par les emprunteurs et sur quelques placements effectués ça et là. Si il y a cloisonnement, une partie des fonds nécessaires devras être trouvée ailleurs (problème d'assiette des opérations procurant des revenus pour alimenter les engagements) et donc il reste quoi? Je vous le donne en mille: les crédits. Cela encourageras donc les banques à distribuer des crédits plus risqués (à plus de personnes) et à des taux plus élevés: je suis pas certain que ça ait l'air "trop cool" sous cet angle là.
@young: t'as oublié de dire que la finance étais responsable du SIDA et du cancer colorectal.

Sans déconner, mettre tout sur le dos de la finance est devenu le couteau suisse bien commode du rageux de base qui s'intéresse pas trop à ce que fais son gouvernement dans son dos.
@flecointre: tu verras le nombre incalculable de personnes qui vont te sauter à la gorge en disant que la fonction publique a pas à être efficace, qu'il suffit d'avoir plus d'agents pour avoir un meilleur service.

Les innovations sont presque toujours le fait d'explorateurs individuels ou de petits groupes, et presque jamais celui de bureaucraties importantes et hautement structurées
Harold J. Leavitt
Harold J. Leavitt
Re: Règle de platine
Qu'un trader puisse à lui tout seul influer sur le cours d'une devise de manière à ce que ça soit plus important qu'une simple correction technique, c'est virtuellement impossible. Surtout que vu la quantité de valeur qu'il faudrait engager, il risquerais de se créer lui-même un contre-coups lui faisant perdre une somme colossale. (gros mouvement d'achat/vente qui crée un appel d'air à la vente/achat : résultat, ça vas dans le mauvais sens pour lui).
Je suis d'accord qu'un trader seul ne peut pas faire tomber une monnaie mais une action courte sous certaines conditions est toujours possible (Soros contre la livre sterling au début 90).
Le cloisonnement strict entre banque de détails et banque d'investissement, j'ai déjà expliqué pourquoi c'était pas si bien que ça.Même si en apparence ça a l'air "trop cool", il faut savoir qu'une banque de détail, c'est aussi les comptes rémunérés et les comptes à terme. Ces choses là nécessitent un apport de liquidité pour respecter les engagements contractuels de la banque.
Sans vouloir te brusquer, je ne trouve pas cela "trop cool", c'est un moindre mal ou un mal nécessaire pour éviter que toute une nation ne soit obligée de soutenir les aléas d'une activité qui ne lui profite que très peu (de l'angle de vue de l'ouvrier). C'est d'ailleurs la position américaine et anglaise, qui est assez mollement combattu par les banques. Le compte à terme n'est qu'un produit financier dé-réglementé sur le modèle du livret qui lui est réglementé. Ce n'est ni un placement rentable (= objectif de performance) ni une obligation. C'est un placement temporaire permettant de capter une partie de l'épargne et de pouvoir l'investir en dehors des contraintes d'un livret réglementé. C'est un placement de sécurité, un moyen d’entreposer des fonds avant de les utiliser (épargne en vue d'une opération immobilière, surplus de trésorerie d'une entreprise, ...). L'avantage pour une banque est d'avoir une meilleur visibilité sur les fonds à disposition qu'avec un compte courant. La rémunération d'un compte courant est une vue de l'esprit et vu la performance, je ne vois pas trop l'intérêt. Par contre, tu noteras que je laisse la possibilité d'investir dans des activités locales des PME. Je me permettrai de rappeler que l'essentiel des efforts en 2008/2009 était de garantir l'épargne du citoyen lambda (donc compte courant + livret + compte à terme). Quand on arrive à ce niveau de risque, je pense qu'il est nécessaire de sacrifier un peu de performance à un peu plus de sécurité.
Maintenant le risque d'un prêt cela reste tout relatif. Dans un marché immobilier sain, il n'est pas risquer de prêter. Je rappelle qu'en 2010, des banques proposaient encore des montages pour financer un achat immobilier par un jeune couple avec un taux d'endettement à 48% sur 35 ans ... Je suis assez ouvert d'esprit (je pense

Sans déconner, mettre tout sur le dos de la finance est devenu le couteau suisse bien commode du rageux de base qui s'intéresse pas trop à ce que fais son gouvernement dans son dos.
Je suis assez d'accord avec toi. N'oublions que le financier n'est pas un bandit à priori, il optimise sa productivité. Ce n'est pas une question de morale mais de logique. Le politique doit fixer des règles dans l'intérêt de tous or, sans être plutôt à droite ou plutôt à gauche, il est évident que le système en l'état ne fonctionne pas. Maintenant, il n'est pas non plus question de croire qu'avec des mesures sur les marchés financiers, la situation sera réglée. Il faut une véritable réorientation dans beaucoup de domaines dans un objectif de long terme, ce qui est inexistant actuellement.
tu verras le nombre incalculable de personnes qui vont te sauter à la gorge en disant que la fonction publique a pas à être efficace, qu'il suffit d'avoir plus d'agents pour avoir un meilleur service
Je suis habitué à ce combat. Toute structure a besoin d'augmenter son rendement (à prendre à sa juste signification)
N'avions-nous pas trop pris l'habitude de nous contenter de connaissances incomplètes et d'idées insuffisamment lucides ? Notre système de gouvernement se fondait sur la participation des masses. Or, ce peuple auquel on remettait ainsi ses propres destinées et qui n'était pas incapable de choisir les voies droites, qu'avons-nous fait pour lui fournir ce minimum de renseignements nets et sûrs, sans lesquels aucune conduite rationnelle n'est possible ? Rien en vérité. Telle fut la grande faiblesse de notre système, prétendument démocratique, tel fut le pire crime de nos prétendus démocrates.
Re: Règle de platine
Sims a écrit :Le cloisonnement strict entre banque de détails et banque d'investissement, j'ai déjà expliqué pourquoi c'était pas si bien que ça.
Ni la crise actuelle de la zone euro, ni la crise des subprimes en 2008 n'a été provoquée par des activités des banques d'investissement. Les faillites des banques d'investissement sont rares et elles ne constituent pas un risque systémique. On sait maîtriser les risques liées à ces activités avec des chambres de compensation et le contrôle de l'effet de levier. Les problèmes des banques d'investissement américaines ont été provoquées par des opérations de gré à gré en dehors des chambres de compensation et du contrôle de l'effet de levier suffisant. Mais même si ces erreurs d'écolier n'étaient pas commises la crise aurait eu lieu mais elle n'aurait touché que les banques de dépôt.
La crise des subprimes est d'abord une crise de crédit immobilier qui n'est pas réservé aux banques d'investissement. L'investissement dans les obligations sont nécessaires afin de rémunérer les comptes d'épargne et il n'est pas réservé aux banques d'investissement non plus. En effet les activités d'une banque de dépôt sont plus risquées au niveau systémique que celles d'une banque d'investissement.
La crise des subprimes est d'abord une crise de crédit immobilier qui n'est pas réservé aux banques d'investissement. L'investissement dans les obligations sont nécessaires afin de rémunérer les comptes d'épargne et il n'est pas réservé aux banques d'investissement non plus. En effet les activités d'une banque de dépôt sont plus risquées au niveau systémique que celles d'une banque d'investissement.
Re: Règle de platine
Excusez-moi mais quand on voit des mecs style Mario Monti passer du jour au lendemain de la direction d'une grande banque qu'il a mis en faillite à la direction d'un organisme étatique, la question de savoir si le problème vient des banques ou des gouvernements est pas spécialement pertinente. Aujourd'hui, les deux marchent main dans la main avec un fort taux de pantouflage dans les deux sens.
Par contre, je suis assez sidéré de pas avoir vu le nom de Maurice Allais passer sur ce topic, dans la mesure où le PP en a pris la thèses comme mesures compatibles, je suis pas sûr que tous le monde ici ait bien compris tout ce que ce gars là à dit de bien.
Aujourd'hui, les règles du système monétaire font que mathématiquement 20% de la masse monétaire est issue de la BCE (par refinancement des banques) et 80% est issue de l'effet multiplicateur du crédit. Ca fait que globalement, la somme totale des des dettes des particuliers, des entreprises et des états est fixe et ne fonctionne que par vase communiquant. Un état qui se désendette est un état ou bien un état qui endette ses particuliers ou ses entreprises ou bien qui réduit sa masse monétaire (ce qui entraine une déflation catastrophique pour l'économie). La solution que propose Maurice Allais et que le PP a mis dans ses mesures compatibles et séparer les banques de crédit et les banque de dépot (la séparation des banques d'affaires et des banques de crédit/dépot est à mon avis aussi un bonne chose mais n'a rien à voir dans ce débat). Ca veut dire concrètement que quand quelqu'un dépose son argent à la banque, celui-ci est mis intégralement en réserve à la banque centrale et que quand quelqu'un emprunte de l'argent, celui-ci provient directement de la banque centrale. Ca permet de décoréller le total de dettes de la masse monétaire, ce qui permet d'envisager une économie qui ne se fasse pas autant à crédit qu'aujourd'hui. Par ailleurs, ca règle immédiatement le problème du risque de bank run qui veut que quand tout le monde retire son argent de la banque en même temps, elle fait faillite et les dernier à retirer se font baiser.
L'autre conséquence qui découle de ça, c'est l'augmentation très forte des pouvoirs de la banque centrale, ce qui pose problème au vu de la manière dont ses dirigeants sont nommés aujourd'hui. L'indépendance de la BCE au pouvoir exécutif est une très bonne idée, mais aujourd'hui elle est encore très illusoire. Maurice Allais proposait de la déléguer au parlement, ça me semble encore très insuffisant au vu du peu d'indépendance entre les pouvoirs législatifs et exécutifs, perso, je serais carrément pour que le dirigeant de la banque centrale soit élu au suffrage universel. Ca impose un vote de plus mais c'est un pouvoir énorme qui doit rester séparé des autres pouvoirs.
Enfin, il faut rester bien conscient que quand le PIB augmente, il FAUT que la masse monétaire augmente, sinon ça crée de la déflation, et la déflation est extrêmement plus nuisible à l'économie que l'inflation. Dans la mesure où c'est une richesse sans travail, Maurice Allais préconisait que l'intégralité des revenus qui proviennent directement de la création monétaire soit reversés par la banque centrale à l'état qui est le seul à avoir la moindre légitimité pour gagner de l'argent sans travailler ni prendre de risques.
Par contre, je suis assez sidéré de pas avoir vu le nom de Maurice Allais passer sur ce topic, dans la mesure où le PP en a pris la thèses comme mesures compatibles, je suis pas sûr que tous le monde ici ait bien compris tout ce que ce gars là à dit de bien.
Aujourd'hui, les règles du système monétaire font que mathématiquement 20% de la masse monétaire est issue de la BCE (par refinancement des banques) et 80% est issue de l'effet multiplicateur du crédit. Ca fait que globalement, la somme totale des des dettes des particuliers, des entreprises et des états est fixe et ne fonctionne que par vase communiquant. Un état qui se désendette est un état ou bien un état qui endette ses particuliers ou ses entreprises ou bien qui réduit sa masse monétaire (ce qui entraine une déflation catastrophique pour l'économie). La solution que propose Maurice Allais et que le PP a mis dans ses mesures compatibles et séparer les banques de crédit et les banque de dépot (la séparation des banques d'affaires et des banques de crédit/dépot est à mon avis aussi un bonne chose mais n'a rien à voir dans ce débat). Ca veut dire concrètement que quand quelqu'un dépose son argent à la banque, celui-ci est mis intégralement en réserve à la banque centrale et que quand quelqu'un emprunte de l'argent, celui-ci provient directement de la banque centrale. Ca permet de décoréller le total de dettes de la masse monétaire, ce qui permet d'envisager une économie qui ne se fasse pas autant à crédit qu'aujourd'hui. Par ailleurs, ca règle immédiatement le problème du risque de bank run qui veut que quand tout le monde retire son argent de la banque en même temps, elle fait faillite et les dernier à retirer se font baiser.
L'autre conséquence qui découle de ça, c'est l'augmentation très forte des pouvoirs de la banque centrale, ce qui pose problème au vu de la manière dont ses dirigeants sont nommés aujourd'hui. L'indépendance de la BCE au pouvoir exécutif est une très bonne idée, mais aujourd'hui elle est encore très illusoire. Maurice Allais proposait de la déléguer au parlement, ça me semble encore très insuffisant au vu du peu d'indépendance entre les pouvoirs législatifs et exécutifs, perso, je serais carrément pour que le dirigeant de la banque centrale soit élu au suffrage universel. Ca impose un vote de plus mais c'est un pouvoir énorme qui doit rester séparé des autres pouvoirs.
Enfin, il faut rester bien conscient que quand le PIB augmente, il FAUT que la masse monétaire augmente, sinon ça crée de la déflation, et la déflation est extrêmement plus nuisible à l'économie que l'inflation. Dans la mesure où c'est une richesse sans travail, Maurice Allais préconisait que l'intégralité des revenus qui proviennent directement de la création monétaire soit reversés par la banque centrale à l'état qui est le seul à avoir la moindre légitimité pour gagner de l'argent sans travailler ni prendre de risques.
Re: Règle de platine
elK a écrit :Par contre, je suis assez sidéré de pas avoir vu le nom de Maurice Allais passer sur ce topic, dans la mesure où le PP en a pris la thèses comme mesures compatibles, je suis pas sûr que tous le monde ici ait bien compris tout ce que ce gars là à dit de bien.
Et donc tu es prèt à le suivre où qu'il aille?
Ses propositions sont pour une bonne partie un grand paquet de sottises imprécises et dangereuses.
Quelqu'un a l'enregistrement de la dernière AG, j'ai la flemme de réécrire tout mon argumentaire ici...
C'est toi qui disais non au dogmatisme, mais tu as marqué "Maurice Allais" aumois 3 fois dans ton post.
Les innovations sont presque toujours le fait d'explorateurs individuels ou de petits groupes, et presque jamais celui de bureaucraties importantes et hautement structurées
Harold J. Leavitt
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