[Economie] Debt to equity
Publié : mer. 16 mai 2012, 16:42
Salut les gens!
Je lisais le Wall-Street journal (chose que je ne fais jamais étant donnée l'extrême technicité du langage employé dans les analyses financières de secteurs qui m'intéressent assez peu, c'est fatiguant à lire quand on est pas habitué) et je suis tombé sur un truc qui m'a parus être une bonne solution pour commencer à envisager une sortie de crise de la dette.
http://online.wsj.com/article/SB10001424052702304543904577394362191974098.html
J'explique. Un think-tank d'économistes a remis sur le tapis un principe tout bête « Debt to equity swap ». Pour les anglophobes: le principe repose sur l'échange de dette contre des actions.
En gros c'est quoi?
Parlons d'abord des obligations:
Quand une société vient à multiplier ses dettes, elle crée, auprès d'organismes bancaires, des «obligations ». Ces obligations sont des parts de dettes échangeables (dont la valeur varie suivant la « qualité » de l'entreprise concernée). Le résultat étant toujours le même: soit la perception du coupon régulier + la perception du capital en fin d'exercice ou bien la perception du capital + intérêts selon le mode choisis lors de la mise sous contrat.
Ces obligations sont proposées à des créanciers qui peuvent êtres vous ou moi. Ces mêmes obligations peuvent êtres échangées sur le marché obligataire, en fonction des besoins de liquidité des uns et des recherches de placements des autres. (ce qui a causé l'effondrement de Lehman Brothers lors de la crise des « sub-primes » avec des obligations pourries qui finalement ne reposaient que sur du vent, pour ceux à qui j'ai donné la leçon d'économie l'autre jour sur le chanel pour ceux qui s'en souviennent.)
Les obligations sont en principe plus sûres que les actions au motif que peu importe les fluctuations du cours, une obligation est formée d'un capital fixe et d'un coupon(intérêt) lui aussi fixe (négociés tout deux au moment de la signature du prêt) mais il arrive que, lorsque certaines entreprises sont sur-endettées, elles ne puisent plus payer les coupons dus aux possesseurs des obligations. Généralement, cela se traduit pas un retournement des créanciers contre l'entreprise concernée, et donc une faillite.
Depuis 2008, et encore très récemment dans certains pays, les gouvernements se sont mis à renflouer les banques considérées comme « Too big to fail ».
Que signifie « Too big to fail »? Cela signifie que de pas leur importance, et le risque systémique d'une faillite (l'influence néfaste sur un nombre important d'autres acteur économiques en cas de faillite), ces entreprises sont déresponsabilisées: elles savent pertinemment que leur gouvernement respectif ne les laisseras pas tomber en injecteras des fonds au moment opportun pour éviter un désastre économique. (En ce qui concerne Lehman Brothers, c'est arrivé tellement vite que rien n'a pu être fais, les obligations pourries constituaient une trop grande part des en-cours, additionné à d'autres facteurs que je ne détaillerais pas ici, c'est pas le sujet)
Le principe du TBTF mine le budget des États, on peut citer comme exemple l'Espagne, qui a amputé son budget de l'éducation de 10 milliards d'euros pour injecter 7 milliards dans Bankia, la troisième banque du pays, et ce, après avoir fais la même chose avec d'autres banques qui ont quand même coulé.
Les « Too big to fail » bénéficient d'une garantie implicite sur le marché obligataire, ce qui les rend artificiellement moins risquées, ce qui fausse le marché au bénéfice de des grosses structures au détriment des plus petites.
Parlons maintenant du principe Debt to Equity swap.
Quand une entreprise entre en faillite, ses actions ne valent plus rien (jusque là, ça change pas trop). Les créanciers, ceux qui possèdent la dette, obtiennent des parts dans l'entreprise proportionnellement à leur exposition relative. La société existe toujours, elle a juste changé de mains. Les créanciers aurons enregistré des pertes relatives aux capitaux non remboursés mais aurons une participation dans la compagnie nouvellement capitalisée.
Cette compagnie verrait-alors sa dette épongée, ce qui fais une chose de moins à gérer et permet quelques souplesses de trésorerie. Les créanciers, nouveaux propriétaires de l'entreprise, se verraient dans l'obligation de gérer cette entreprise de manière à faire remonter le cours de l'action pour couvrir leurs pertes(ou conserver à long terme les actifs, c'est aussi une possibilité).
De cette manière l'entreprise continue à fonctionner, et il n'y a pas de perte d'un acteur sur le marché causant des réactions en chaine (par exemple chute d'une grande banque).
Comme je le disais plus haut, les sauvetages coûtent un bras. Un trous en plus dans des budgets déjà très mal en point. Avec ce système, plus de Too big to fail, donc plus de sauvetages coûteux.
Je lisais le Wall-Street journal (chose que je ne fais jamais étant donnée l'extrême technicité du langage employé dans les analyses financières de secteurs qui m'intéressent assez peu, c'est fatiguant à lire quand on est pas habitué) et je suis tombé sur un truc qui m'a parus être une bonne solution pour commencer à envisager une sortie de crise de la dette.
http://online.wsj.com/article/SB10001424052702304543904577394362191974098.html
J'explique. Un think-tank d'économistes a remis sur le tapis un principe tout bête « Debt to equity swap ». Pour les anglophobes: le principe repose sur l'échange de dette contre des actions.
En gros c'est quoi?
Parlons d'abord des obligations:
Quand une société vient à multiplier ses dettes, elle crée, auprès d'organismes bancaires, des «obligations ». Ces obligations sont des parts de dettes échangeables (dont la valeur varie suivant la « qualité » de l'entreprise concernée). Le résultat étant toujours le même: soit la perception du coupon régulier + la perception du capital en fin d'exercice ou bien la perception du capital + intérêts selon le mode choisis lors de la mise sous contrat.
Ces obligations sont proposées à des créanciers qui peuvent êtres vous ou moi. Ces mêmes obligations peuvent êtres échangées sur le marché obligataire, en fonction des besoins de liquidité des uns et des recherches de placements des autres. (ce qui a causé l'effondrement de Lehman Brothers lors de la crise des « sub-primes » avec des obligations pourries qui finalement ne reposaient que sur du vent, pour ceux à qui j'ai donné la leçon d'économie l'autre jour sur le chanel pour ceux qui s'en souviennent.)
Les obligations sont en principe plus sûres que les actions au motif que peu importe les fluctuations du cours, une obligation est formée d'un capital fixe et d'un coupon(intérêt) lui aussi fixe (négociés tout deux au moment de la signature du prêt) mais il arrive que, lorsque certaines entreprises sont sur-endettées, elles ne puisent plus payer les coupons dus aux possesseurs des obligations. Généralement, cela se traduit pas un retournement des créanciers contre l'entreprise concernée, et donc une faillite.
Depuis 2008, et encore très récemment dans certains pays, les gouvernements se sont mis à renflouer les banques considérées comme « Too big to fail ».
Que signifie « Too big to fail »? Cela signifie que de pas leur importance, et le risque systémique d'une faillite (l'influence néfaste sur un nombre important d'autres acteur économiques en cas de faillite), ces entreprises sont déresponsabilisées: elles savent pertinemment que leur gouvernement respectif ne les laisseras pas tomber en injecteras des fonds au moment opportun pour éviter un désastre économique. (En ce qui concerne Lehman Brothers, c'est arrivé tellement vite que rien n'a pu être fais, les obligations pourries constituaient une trop grande part des en-cours, additionné à d'autres facteurs que je ne détaillerais pas ici, c'est pas le sujet)
Le principe du TBTF mine le budget des États, on peut citer comme exemple l'Espagne, qui a amputé son budget de l'éducation de 10 milliards d'euros pour injecter 7 milliards dans Bankia, la troisième banque du pays, et ce, après avoir fais la même chose avec d'autres banques qui ont quand même coulé.
Les « Too big to fail » bénéficient d'une garantie implicite sur le marché obligataire, ce qui les rend artificiellement moins risquées, ce qui fausse le marché au bénéfice de des grosses structures au détriment des plus petites.
Parlons maintenant du principe Debt to Equity swap.
Quand une entreprise entre en faillite, ses actions ne valent plus rien (jusque là, ça change pas trop). Les créanciers, ceux qui possèdent la dette, obtiennent des parts dans l'entreprise proportionnellement à leur exposition relative. La société existe toujours, elle a juste changé de mains. Les créanciers aurons enregistré des pertes relatives aux capitaux non remboursés mais aurons une participation dans la compagnie nouvellement capitalisée.
Cette compagnie verrait-alors sa dette épongée, ce qui fais une chose de moins à gérer et permet quelques souplesses de trésorerie. Les créanciers, nouveaux propriétaires de l'entreprise, se verraient dans l'obligation de gérer cette entreprise de manière à faire remonter le cours de l'action pour couvrir leurs pertes(ou conserver à long terme les actifs, c'est aussi une possibilité).
De cette manière l'entreprise continue à fonctionner, et il n'y a pas de perte d'un acteur sur le marché causant des réactions en chaine (par exemple chute d'une grande banque).
Comme je le disais plus haut, les sauvetages coûtent un bras. Un trous en plus dans des budgets déjà très mal en point. Avec ce système, plus de Too big to fail, donc plus de sauvetages coûteux.