marou a écrit :Oui mais en créant un cas particulier, cette loi remplace le cas général qui est plus lourdement pénalisé (raison pour laquelle les adhérents ont jugé compatible avec le programme l'abolition de cette loi et le rétablissement du cas général qui punit plus sévèrement le fait de contraindre une femme à se voiler par la menace).
Cette loi à l'avantage ET l'inconvénient d'être radicale : elle interdit purement et simplement le port du voile dans les lieux publics.
L'avantage car l'ensemble des femmes qui portent le voile contraintes et forcées par leur mari / famille n'ont plus le droit de le porter dans les lieux publics, ce qui va peut être les aider à sortir l'ombre.
L'inconvénient car à l'évidence c'est une entrave à la liberté.
Mais quand on y réfléchis, le port obligatoire de la ceinture de sécurité en voiture, ou du casque en moto sont également des atteintes à la liberté.
Et pourtant, nous trouvons cela normal ?
Je pense que le but principal de cette loi est de faire du marketing : "regardez, on combat l'islamisme radical, on interdit le voile !" Et comme Maitre Eolas l'explique très bien, ce n'est pas l'enfoiré qui force une femme à se voiler qui est visé, ce sont les femmes qui se prennent les amendes.
Oui, ce sont les femmes qui se prennent les amendes MAIS pour moi ce n'est pas elles qui sont visés, en effet ces femmes ne travaillent pas pour la plupart, ce n'est donc pas elles qui ramènent de l'argent à la maison, mais leur mari.
Qui paye donc réellement ces amendes ? le mari.
Lorsque celui ci en aura marre de payer pour voiler sa femme, il arrêtera, tout simplement.
Entièrement d'accord (à la nuance près que ce ne sont pas tant les religions que les institutions religieuses qui sont les plus à critiquer, je connais beaucoup de croyants qui n'ont pas de leçon à recevoir sur le respect de la femme).
En fait, ce sont bien les institutions religieuses que je visais, et non les croyants, excepté les extrémistes (toute religion confondu).
Mais si une femme souhaite sincèrement se voiler et qu'elle n'y est pas contrainte par la société ou un proche, je ne vois pas plus de raison de le lui interdire que d'interdire les bonnes sœurs, les moines, les gothiques, l'engagement dans l'armée, ou que sais-je.
Pour moi, cette loi a pour vocation d'être temporaire, le temps que les mœurs évoluent, c'est à dire qu'une fois que les femmes pourront choisir ou non de porter le voile, cette loi n'aura plus de raison d'être.
Après, si autre chose de plus efficace et / ou respectueux des libertés de chacun est proposé, pourquoi pas !
Le statut de la famille ça ne signifie pas que les adultes aient des relations de type amoureuses/sexuelles entre eux. Tu peux avoir deux couples qui élèvent leurs enfants ensemble, avec des relations de parrain/marraine par exemple.
La volonté derrière ça est de remettre en question le schéma traditionnel et de permettre à des parents de définir qui est parrain/marraine de leurs enfants. En pratique, un tel statut ne changera rien aux habitudes de vie (ce n'est pas parce que tu n'as pas le droit de te marier avec 2 personnes que tu ne peux pas faire de ménage à trois ou vivre en colocation...) mais introduira une prise en compte de ces relations qui peuvent s'établir en-dehors du cadre traditionnel du mariage.
J'avoue que je ne comprend pas bien l'utilité d'une telle réforme, mais bon, ce n'est pas la mesure principale du PP, ne nous éternisons donc pas là dessus
Il s'agit d'un débat délicat. Ce qui est certain, c'est que la lutte contre la drogue ne fonctionne pas. En pratique, la prohibition semble au contraire accentuer les accidents et les dérives, et des débats comme ceux sur les "salles de shoot" incitent à penser qu'il vaut mieux accompagner ceux qui se droguent plutôt que chercher à l'interdire sans se préoccuper de ce qu'il se passe derrière.
L'exemple le plus parlant pour moi est le Portugal : alors qu'ils avaient une politique très répressive, ils y ont renoncé il y a une dizaine d'années et la consommation personnelle de drogue n'y est plus criminalisée. Eh bien, depuis, le nombre de personnes qui se droguent et le nombre d'accidents liés aux drogues ont tous baissés.
Punir la consommation de drogue, de la même manière que les USA avaient tenté d'interdire la consommation d'alcool, n'empêche pas forcément les gens d'y accéder mais bénéficie toujours aux réseaux souterrains (mafia, contrebande, etc.) Il faut replacer la réflexion dans ce cadre-là ; mais je te rassure : nous ne sommes absolument pas dans une démarche de promotion des drogues dures (c'est aussi pour ça que je préfère citer le Portugal que les Pays-Bas, qui eux font volontairement ou non la promotion des drogues qu'ils ont légalisées).
Simplement, un peu comme pour le voile, la question intéressante à se poser c'est : doit-on interdire à quelqu'un qui choisit en son âme et conscience de faire quelque chose qui va lui nuire, sachant que ça ne l'empêchera pas de le faire quand même, mais que du coup il se cachera et qu'on perdra une chance de le convaincre et de l'aider à y renoncer ?
Tu pars du principe que l'on ne peux pas lutter contre les organisations qui importent de la drogue chez nous, on dirait que c'est une fatalité.
Accepter les "salles de shoot" ou encore de légaliser les drogues (puisque d'après ce que je comprend c'est bien l'ensemble des drogues qui sont concernées), c'est comme accepter la libre circulation et ventes d'armes à feu sous prétexte que : "de toute façon il y a un marché noir qui en importe, et si des gens veulent s'en procurer, ils y parviendront d'une façon ou d'une autre".
Autant pour les drogues douces, je comprend que l'on puisse songer à la légalisation, qui serait aussi un moyen de faire entrer de l'argent dans les caisses de l'état de façon massive, autant pour les drogues dures dont le potentiel destructeur est bien connu, je ne comprend pas qu'on puisse ne serait-ce que l'envisager.
En ce qui concerne l'accompagnement de ces personnes
vers la guérison, je suis par contre tout à fait d'accord, il y a des progrès à faire.
En d'autres termes, aider les gens à sortir de la drogue : oui, aider les gens à y rester : non.