Garde à vue : recentrons le débat
Publié : jeu. 24 févr. 2011, 19:06
A propos de la partie "Mieux encadrer la garde à vue" :
le problème est qu'à la base, la garde à vue est une aide à l'enquête ou de protection immédiate du suspect ou des victimes. Ce qu'à fait Sarko et la droite, c'est de transformer la garde à vue en punition, notamment au travers de la politique du chiffre. Or, selon les principes de la justice républicaine, seul un juge a le droit de décider d'une punition.
Ce qu'a fait la droite, c'est transformé les policiers en policier, juge, bourreau et parfois même partie prenante (si vous n'avez pas vu Judge Dredd) ; c'est la base de l'arbitraire et de la corruption que le système de justice républicain essaie de combattre en séparant entre plusieurs personnes ces pouvoirs.
L'intervention d'un avocat ne sert à rien si on n'y rajoute pas l'intervention d'un juge (pas besoin de rajouter "indépendant", comme aiment le faire les autres politiques car tous les juges sont indépendants). Cela implique qu'au moins un juge soit présents 24h sur 24 dans les centres de garde à vue.
Lors des gardes à vue, il faut aussi encadrer strictement la prise des empreintes digitales et génétiques, afin de lutter contre le sur-fichage et les atteintes de l'état à la vie privée des citoyens. Si l'enquête en cours n'a aucun rapport, il est inutile de relever ces empreintes. Seul un juge peut contraindre la prise des empreintes, si la "manifestation de la vérité" de l'enquête en cours l'exige.
A propos de "appliquer de réelles sanctions en cas d'abus" : la police avait un "comité de déontologie" qui avait un rôle tellement symbolique, qu'aucun policier ne daignait se déplacer à leur convocation d'audition. Ce comité a été dilué dans la réforme 2010 du défenseur des droits. Mais au Canada, les comités de déontologie ont de réels pouvoirs d'enquête et de sanctions envers les policiers : http://www.deontologie-policiere.gouv.qc.ca/
Exemple :
http://www.deontologie-policiere.gouv.q ... 10-1-s.pdf
le problème est qu'à la base, la garde à vue est une aide à l'enquête ou de protection immédiate du suspect ou des victimes. Ce qu'à fait Sarko et la droite, c'est de transformer la garde à vue en punition, notamment au travers de la politique du chiffre. Or, selon les principes de la justice républicaine, seul un juge a le droit de décider d'une punition.
Ce qu'a fait la droite, c'est transformé les policiers en policier, juge, bourreau et parfois même partie prenante (si vous n'avez pas vu Judge Dredd) ; c'est la base de l'arbitraire et de la corruption que le système de justice républicain essaie de combattre en séparant entre plusieurs personnes ces pouvoirs.
L'intervention d'un avocat ne sert à rien si on n'y rajoute pas l'intervention d'un juge (pas besoin de rajouter "indépendant", comme aiment le faire les autres politiques car tous les juges sont indépendants). Cela implique qu'au moins un juge soit présents 24h sur 24 dans les centres de garde à vue.
Lors des gardes à vue, il faut aussi encadrer strictement la prise des empreintes digitales et génétiques, afin de lutter contre le sur-fichage et les atteintes de l'état à la vie privée des citoyens. Si l'enquête en cours n'a aucun rapport, il est inutile de relever ces empreintes. Seul un juge peut contraindre la prise des empreintes, si la "manifestation de la vérité" de l'enquête en cours l'exige.
A propos de "appliquer de réelles sanctions en cas d'abus" : la police avait un "comité de déontologie" qui avait un rôle tellement symbolique, qu'aucun policier ne daignait se déplacer à leur convocation d'audition. Ce comité a été dilué dans la réforme 2010 du défenseur des droits. Mais au Canada, les comités de déontologie ont de réels pouvoirs d'enquête et de sanctions envers les policiers : http://www.deontologie-policiere.gouv.qc.ca/
Exemple :
http://www.deontologie-policiere.gouv.q ... 10-1-s.pdf