Politique de la ville, un point fondamental à développer
Publié : ven. 26 juil. 2013, 10:32
Salut
Je reviens sur une discussion entamée il y a quelques semaines avec larose sur la ML à propos de la politique de la ville. C'est une politique fondamentale en matière de projets de société et de solidarité et sur laquelle les idées du PP s'appliquent très bien.
En effet, la politique de la ville ne concerne pas du tout la ville au sens large, mais consiste plutôt en un ensemble de mesures visant à réduire les inégalités et discriminations sévissant dans les quartiers sensibles, les banlieues notamment. Concrètement, il s'agit d'une part de rénover ces quartiers via le programme de renouvellement urbain PRU (réhabilitation des logements, destructions d'immeubles dégradés, diversification des formes d'habitat, mixité sociale, construction d'équipements manquants) et de soutenir les actions associatives via les contrats urbains de cohésion sociale CUCS (centres socio-culturels, projets de réussite éducative, apprentissage linguistique, insertion, développement culturel, accès aux soins, lutte contre les discriminations, prévention de la délinquance).
Une politique très vaste qui concerne avant tout le ministère délégué à la ville (françois lamy) et le ministère de l'égalité des territoires (cécile duflot) mais aussi in extenso l'éducation nationale, l'intérieur, la santé, le transport, le travail, la culture, etc. (liste non exhaustive).
Par exemple, l'actuelle politique de la ville a commencé en 2003 pour la partie urbanisme, tandis que la partie sociale a commencé en 2006. Les deux devraient plus ou moins s'achever fin 2014. Pour les travaux, c'est plus difficile, mais un PRU 2 a déjà été annoncé. le PRU 1 était budgété à hauteur de 42Md € (1/3 payé par l'état) pour 400 quartiers (une commune peut avoir plusieurs quartiers), et le second devrait tout réduire de moitié. Pour le social, c'est beaucoup moins évidemment, et les 2500 quartiers intégrés à un cucs devait se partager 500M €/ an environ.
Une réforme est en cours et vise à modifier le périmètre de la politique de la ville, les quartiers prioritaires étant définis sur le critère du seuil de bas revenus ( >11250€/an, soit 60% du revenu médian) et pouvant concerner des quartiers non HLM. Actuellement, on utilise l'unité statistique IRIS ( lot de 2000 personnes, peu importe la superficie et la cohérence), ce qui sera remplacé par l'unité géographique Carreau (carré de 200x200m), plus précis et fin donc.
Il y a beaucoup à dire sur le sujet, et la réforme va dans le bon sens, mais il reste plusieurs aspects mal traités, et notamment la participation des habitants. Actuellement, ils sont juste informés des travaux, et ne font que subir. par exemple, à Strasbourg, des immeubles ont été rénovés, de sorte que les loyers ont fortement augmentés (+50/100€), sauf que les APL n'ont pas suivi, et que c'est du HLM. Défaut de concertation et d'information, les habitants auraient préféré conserver un logement dégradé mais accessible financièrement, et n'ont été prévenu qu'au dernier moment de la hausse. En comparaison, en allemagne, dans un cas similaire, les logements sont subdivisés pour garder un loyer constant, et les gens qui veulent garder leur superficie sont relogés ailleurs.
Que ce soit pour les municipales ou les européennes, je pense que ce sujet doit être abordé et intégré dans le pan social et solidaire du programme, car ça concerne quand même plusieurs millions de personnes, ceux qui ont le plus de difficulté.
Je reviens sur une discussion entamée il y a quelques semaines avec larose sur la ML à propos de la politique de la ville. C'est une politique fondamentale en matière de projets de société et de solidarité et sur laquelle les idées du PP s'appliquent très bien.
En effet, la politique de la ville ne concerne pas du tout la ville au sens large, mais consiste plutôt en un ensemble de mesures visant à réduire les inégalités et discriminations sévissant dans les quartiers sensibles, les banlieues notamment. Concrètement, il s'agit d'une part de rénover ces quartiers via le programme de renouvellement urbain PRU (réhabilitation des logements, destructions d'immeubles dégradés, diversification des formes d'habitat, mixité sociale, construction d'équipements manquants) et de soutenir les actions associatives via les contrats urbains de cohésion sociale CUCS (centres socio-culturels, projets de réussite éducative, apprentissage linguistique, insertion, développement culturel, accès aux soins, lutte contre les discriminations, prévention de la délinquance).
Une politique très vaste qui concerne avant tout le ministère délégué à la ville (françois lamy) et le ministère de l'égalité des territoires (cécile duflot) mais aussi in extenso l'éducation nationale, l'intérieur, la santé, le transport, le travail, la culture, etc. (liste non exhaustive).
Par exemple, l'actuelle politique de la ville a commencé en 2003 pour la partie urbanisme, tandis que la partie sociale a commencé en 2006. Les deux devraient plus ou moins s'achever fin 2014. Pour les travaux, c'est plus difficile, mais un PRU 2 a déjà été annoncé. le PRU 1 était budgété à hauteur de 42Md € (1/3 payé par l'état) pour 400 quartiers (une commune peut avoir plusieurs quartiers), et le second devrait tout réduire de moitié. Pour le social, c'est beaucoup moins évidemment, et les 2500 quartiers intégrés à un cucs devait se partager 500M €/ an environ.
Une réforme est en cours et vise à modifier le périmètre de la politique de la ville, les quartiers prioritaires étant définis sur le critère du seuil de bas revenus ( >11250€/an, soit 60% du revenu médian) et pouvant concerner des quartiers non HLM. Actuellement, on utilise l'unité statistique IRIS ( lot de 2000 personnes, peu importe la superficie et la cohérence), ce qui sera remplacé par l'unité géographique Carreau (carré de 200x200m), plus précis et fin donc.
Il y a beaucoup à dire sur le sujet, et la réforme va dans le bon sens, mais il reste plusieurs aspects mal traités, et notamment la participation des habitants. Actuellement, ils sont juste informés des travaux, et ne font que subir. par exemple, à Strasbourg, des immeubles ont été rénovés, de sorte que les loyers ont fortement augmentés (+50/100€), sauf que les APL n'ont pas suivi, et que c'est du HLM. Défaut de concertation et d'information, les habitants auraient préféré conserver un logement dégradé mais accessible financièrement, et n'ont été prévenu qu'au dernier moment de la hausse. En comparaison, en allemagne, dans un cas similaire, les logements sont subdivisés pour garder un loyer constant, et les gens qui veulent garder leur superficie sont relogés ailleurs.
Que ce soit pour les municipales ou les européennes, je pense que ce sujet doit être abordé et intégré dans le pan social et solidaire du programme, car ça concerne quand même plusieurs millions de personnes, ceux qui ont le plus de difficulté.