daniel a écrit :Désolé mais le PACS ou le mariage homosexuel ne sont là que pour amuser la galerie car ils n'ont aucune influence sur les libertés individuelles. Aucun comportement des homosexuels n'a été interdit avant le PACS et le PACS n'a apporté aucune nouvelle liberté du comportement pour personne. Ce n'est qu'une mesure symbolique et patrimoniale à laquelle certaine personnes accordent une importance mais personne ne risquera la prison si le PACS est aboli.
T'es un grand comique toi en fait. La possibilité de se marier avec la personne de son choix, ce n'est pas une liberté peut-être ? Aujourd'hui le mariage n'est pas libre : un individu qui souhaite se marier est obligé de contracter avec une personne du sexe opposé.
daniel a écrit :Un mouvement politique défend des libertés individuelles dans le domaine sexuel uniquement s'il abolit des infractions ou allège des peines pour des infractions concernant les comportements sexuels. Ni la gauche, ni la droite n'ont ni supprimé aucune infraction d'ordre sexuel, ni allégé aucune peine depuis 1995. Au contraire ils sont tous d'accord pour créer de nouvelles infractions et pour alourdir des peines.
Ce qui est la marque d'une gouvernance répressive, mais pas forcément moralisatrice, ni privatrice de libertés. Au passage sur les "deux lois Jospin" que tu m'as donné, quand je lis les titres des parties (et les articles, parce que je fouille) je rigole. La loi de 1998 punit le viol et toutes les atteintes que peut subir un mineur, et la loi de 2001 vise, dans un SEUL article sur une soixantaine, le proxénétisme. Vachement répressif dis-donc.
Et merci de me rendre le travail de vérification de tes sources si facile, la prochaine fois, apprends à placer un lien hypertexte.daniel a écrit :Le Code pénal est la principale source des limitations des libertés individuelles et c'est son évolution qui est déterminante pour dire si la société devient de plus en plus répressive ou pas.
A l'inverse le code pénal ne définit pas, en creux, et à lui tout seul les libertés disponibles aux individus. La liberté du commerce et de l'industrie, la liberté de contracter, la liberté dans le choix du médecin traitant... Tout ça ne sort pas du code pénal. Et de toute façon le code pénal ne limite de manière effective aucune liberté à part celle d'aller et venir (aka la prison) : il pose des menaces. "Si tu adopte tel comportement et qu'on te chope, tu risque telle peine". C'est comme si tu me disais que pénaliser le vol empêche les gens de voler quoi. Ouvre les yeux : c'est pas le cas !
Par contre si demain l'assemblée nationale adopte une loi stipulant que "pour se marier deux personnes devront nécessairement porter la même couleur de cheveux", tout les maires de France seront interdits de célébrer des mariages entre gens aux couleurs de cheveux différentes. Ce qui est une sacré limitation de la liberté des époux.
Extrait de l'article que tu cite : "
On vous dit moralisateurs…- La Suède n'est pas un pays conservateur : il a légalisé le mariage homosexuel [en 2009, ndlr] ! Nous ne condamnons pas la prostitution moralement."
Donc, oui, le fait de multiplier les possibilités d'infraction, et de réprimer les infractions déjà existantes, c'est un comportement répressif. Mais je vois pas en quoi ça concerne la "morale". Et je vois pas non plus pourquoi tu t'appuies autant sur le duo pénal/sexe : il y a d'autres pans de la société qui échappent tout à fait à ce duo et qui portant relèvent de la morale pour le coup. Comme
l’arrêt de Morsang-sur-Orge par exemple. Voilà un maire qui, au nom de ses pouvoirs de police
administrative (et pas judiciaire) interdit un spectacle de lancer de nains (pourtant consentants) au motif que cela "trouble l'ordre public". Et le Conseil d’État donne raison en s'appuyant sur une vision de "la dignité de la personne humaine comme une composante de l'ordre public". Si ça c'est pas de la morale, je veux bien savoir ce que c'est !
@cry-stof : désolé pour le bleu, j'ai du mal à trouver le bon bleu parfois. Mais c'est normal que tu le voies mal c'est fait exprès. C'est une sorte de balise "second degré".