Olivier Soares Barbosa a écrit :Je n'ai pas été d'accord, moi non plus, avec la position qu'elle a prise à ce sujet, ni surtout avec la façon dont elle a exprimé ses réserves de façon maladroite et exagérée, ni à l'occasion avec d'autres positions plus anciennes sur d'autres sujets, mais je crois que ces erreurs ne la discréditent pas pour autant. Je pense que dans cette polémique il y a eu simplement confusion entre la question de fait et la question de droit. Le fait qu'il existe un instinct maternel dans la nature ne justifie en rien que le droit des femmes soit fondé sur cet instinct. Et c'est cela qu'Elisabeth Badinter aurait du défendre au lieu de remettre en cause l'existence même du fait naturel.
idem
@ pers : Quelqu'un peut-il dire des sottises sur un sujet sans être discriminer sur tous les sujets ? J'ose l’espérer, car personne n'aurait plus une once de crédibilité. On peut même se positionner fermement sur un sujet et changer d'avis sans être définitivement ranger dans le camps des girouettes instables et versatiles ? non ?
Après je te rejoins comme Olivier précédement cité, je trouve qu'elle n'a pas assuré un cachou avec sa posture tranchée [sur les couches lavables, l'allaitement et les petits pots... qui en plus peut être taxé de soutenir des enjeux économique assez douteux... à la limite je partagerai mon vécu à ce sujet sur un autre poste (chiotte bio, couche bio, allaitement... c'est bien mais pu
tainrée... c'est quand même contraignant... j'adhère sur le principe et la théorie mais en pratique, bah ça m'a soulé
les trous dans la neige, les couches qui sèchent pas, les seins ravagés... bref fin de HS)
Olivier Soares Barbosa a écrit :Je ne veux pas que les femmes soient libres d'allaiter leur enfant "parce que c'est leur nature de femme", mais parce que c'est leur choix. Je ne veux pas être libre d'être homosexuel "parce que je ne peux pas faire autrement", mais parce que c'est mon choix. Je ne veux pas être libre de m'habiller avec des vêtements de femme "parce que je suis biologiquement intersexué", mais parce que c'est mon choix. Même si nous n'avons pas choisi réellement dans les faits parce que nous étions poussés par notre nature à agir de telle ou telle façon, c'est en tant que choix que notre liberté d'agir doit être défendue.
idem
Ce que j'aime bien dans les débats et la philo c'est que ça donne matière à réfléchir sans figer un distinguo entre ce qui est bien de ce qui est mal.
Le fait de légiférer amène-t-il des solutions ? Je ne sais pas, mais cela suppose des situations légales (autorisées/cautionnées par la loi) opposées aux situations illicites (dénoncées par les textes comme étant illégale, passible d'amande ou d’emprisonnement). Comme pour tant d'autres sujets il n'est pas utile d'avancer pléthore d'arguments pour démontrer que la justice seule n'est pas en mesure de réguler toutes les sociétés à elle seule. Je ne suis pas en train de dénigrer la justice, je pense simplement que la prostitution est un problème complexe où des paramètres multifactoriels s’imbriquent les uns aux autres. Quelle est le soucis ?
La contrainte (qu'elle soient physique et violente, exercé par des chantages ou des menaces, qu'elle soit chimique au travers d'addictions lourdes probablement initialement imposée...)
Si la contrainte n'est que financière est-ce le même problème ? Est-ce à la loi de décréter qu'il s'agit d'un délit d'échanger une "prestation" sexuelle contre de l'argent et de punir pour ça ?
Le soucis c'est souvent qu'à part apaiser la conscience du législateur, les conditions "d'exercices" sur le terrain sont hard-core et qu'en plus de la pression économique et de celle de réseaux mafieux s'ajoute celle de la répression...
Essayons de ne pas ignorer la complexité du phénomène, la misère est là, le capitalisme aussi, donc spéculer sur le fait que ça ne soit plus d'actu ne me semble pas des plus pertinent (même si ça m'irait bien, enfin surtout la lutte contre la misère et les contraintes) pour le moment.
Il y a tout un panel de la population qui se fait mettre génération sur génération, (pardonnez la grossièreté mais c'est le terme le plus adapté qui me vienne ) j'appelle ça de "l'esclavaselination" et entre nous, ça a pas mal des apanages d'une forme de prostitution contemporaine (qui ne dit pas son nom)...
Que faire ? On peut légiférer à tour de bras, mais c'est le contexte qui prioritairement induit les postures... Creusons les écarts, entretenons la misères sociale... et même avec toute la bonne volonté du monde et les meilleurs textes de loi, on changera peu de chose si des leviers à emprises sur le contextes ne sont pas saisis (la loi peut-être un de ces leviers si il est utilisé de concert avec les leviers économiques, politiques...)