bon, je vais essayer de reprendre quelques trucs un par un :
Un contrat entre le tds et le client ? Avec clause de confidentialité évidemment.
ces contrats sont à peu près impossibles à mettre en place, de par la nature même du service proposé à mon avis... ou alors, passons des contrats également entre conjointEs avant chaque rapport
de même pour la clause sur le secret professionnel... je ne suis pas contre personnellement, mais là encore je ne suis pas certaine de voir l'intérêt de distinguer ainsi les rapports "payants" des "gratuits".
la plupart des arguments abordés ici sont intéressants et construits, et résument bien la position réglementariste.
"la position réglementariste" ... comme vous avez pu le lire, les discussions jusqu'à présent ont essentiellement porté sur les diverses pistes que l'on peut imaginer afin que la législation ne soit pas plus néfaste aux tds sous prétexte de les protéger. Personne n'a défendu "UNE position réglementariste"... c'est assez habituel avec les personnes abolitionniste de qualifier celles et ceux qui defendent les droits des tds de "réglementaristes" alors même que nous avons toujours refusé cette dénomination, qui rappelle bien trop les "réglementations" on ne peut plus contraignantes et stigmatisantes de la France d'avant la loi Marthe Richard ou en vigueur dans d'autres pays.
quel système social et économique est la condition de l'existence de la prostitution, quelle construction sociale de la femme elle génère et quelle violence symbolique est ainsi créée. il faut faire attention au fait que légitimer une pratique n'entraîne pas la banalisation d'un comportement sexiste (je sais que ce n'est pas dit explicitement ici).
comme plusieurs vous l'ont répondu, il semble que la prostitution existe dans à peu près tous les systèmes économiques... J'ajouterai pour ma part, comme je l'ai déjà dit plus haut, que la frontière entre prostitution et non prostitution est de toute manière plus que floue, dans la mesure où les rapports sexuels "gratuits" relèvent plus d'un mythe romantique que d'une réalité humaine.
j'aimerais beaucoup savoir ce qui vous amène à penser que la prostitution relève d'un comportement "sexiste" ? et plus encore que la légitimation d'une pratique mettrait les autres en danger (puisque c'est de cela qu'il est question ici) ? j'entends comme en écho certains des arguments utilisés contre l'avortement ou contre la reconnaissance des droits des homosexuelLEs... mais je dois être parano
ceux/celle qui choisissent de se prostituer, choisissent aussi les clients
je ne serais hélas pas si affirmative; je veux dire que on peut en effet avoir choisi de se prostituer (plus ou moins, disons en tout cas ne pas le faire sous la force d'autrui), pour autant, la précarisation, les conditions d'exercice étant de plus en plus difficile, le choix du client reste pour beaucoup un "luxe"... mais là encore, c'est plus à cause des lois que de l'activité en elle-même...
Tu es juste en train d'expliquer que si une femme gagne moins qu'un homme, à poste de responsabilité égale, c'est qu'au fond d'elle même elle n'y tient pas tant que ça, sinon elle serait plus "agressive".
il faut faire attention à ne pas confondre "tendance héritée d'une certaine construction sociale" (l'éducation favorise certains comportements, notamment la non-agressivité des femmes) et caractères liés au sexe. (cf gender theories)
A Nice, les prostituées "font le trottoir" sans complexes aux pieds des hôtels qui font face à l'aéroport, et les voitures de police qui patrouillent dans le coin ne leur posent pas de problèmes majeurs.
aah les secrets des comportements policiers... hum... ceux-ci répondent très souvent aux "préconisations" (pour ne pas dire ordres" de la préfecture, elle-même chargée de faire appliquer les politiques décidées au Ministère de l'intérieur...
Alors oui, il est possible que l'on ai décidé "là-haut" de ne pas trop embêter les filles de la prom' (alors même qu'on sait bien que ses trottoirs sont propriété de diverses mafias)
à Lyon, c'est l'inverse; les indépendantes en camionnette se prennent plusieurs amandes et mises en fourrière par semaine, et parfois même par jour...
dans le seizième à Paris, la règle implicite est "tant qu'on voit pas la jarretière, et que t'as a peu près l'air française, on te laisse tranquille" (quoi qu'on fait expres de stationner devant toi pour te faire comprendre que ta présence dérange et te décourager de revenir) mais à Boulogne et à Vincennes, depuis deux mois les rafles n'arrêtent pas...
le délit de racolage a été créé afin de pouvoir remplir certains objectifs : 1 faire remonter les prix de l'immobilier dans certains quartiers (en les nettoyants des putes); 2 faire remonter les chiffres de la résolution d'affaire par la police (qui était en france parmi les plus basses d'Europe) selon la règle efficace que un délit de racolage constaté = 1 pute arrêtée = 1 délit résolu. 3 faire la chasse aux sans-papiers afin de faire remonter les chiffres sur l'immigration illégale...