Messagepar flct » mar. 05 juin 2012, 20:11
Bonjour,
Personnellement, je serai plutôt d'accord considérant que ce mode de distribution n'est pas bloquant en soit mais n'est qu'un problème de logistique et de conditionnement à gérer, et les solutions ne sont pas compliquées si compliqué à trouver, par exemple un distributeur de dose basé sur le fonctionnement des bonbons PEZ ou des distributeurs de mini doses (5 gélules). En plus, cela peut être réutilisable/recyclable. Cela fait en revanche une manipulation supplémentaire à faire par le pharmacien mais 1) faut se donner les moyens de ce que l'on veut, 2) un pharmacien est prioritairement un pharmacien pas un caissier, à priori pas assujetti au rendement .
En parlant de recyclable, il n'y a que peu d'effort, voir même pas, sur la récolte des médicaments non utilisés (y compris la boite et le plastique). En effet, un médicament ne se jette ni dans une poubelle, ni dans les toilettes, y compris son emballage.
Toutefois, je pense qu'il faut parallèlement agir sur deux autres points :
- admettre que des médicaments ne sont pas ou peu efficaces et qu'à ce titre, il ne sert à rien de les rembourser. La sécurité sociale est là pour soigner pas pour assurer le revenu d'un laboratoire. Ainsi, il convient de s'interroger sur l'indépendance de l'afsaps, pas tant sur son mode de financement, mais sur les membres qui la composent et clairement revoir le fonctionnement de cet organisme. Globalement, développer une politique plus axé sur l'efficience et moins sur la performance économique (la première amenant à la seconde par nature)
- La sur-consommation des médicaments, jusqu'à preuve du contraire ce n'est pas le patient qui se prescrit lui-même des médicaments et je pense qu'il faut, en tout honnêteté, admettre qu'une certaine dérive a été observé du coté des médecins qui, à bien ou à mal, on eu tendance/on toujours tendance à prescrire plus qu'il n'est nécessaire. Je sens arriver la levée de bouclier mais c'est une réalité constatée. Dans le même ordre d'idées, interdire les visiteurs médicaux qui 1) ne sont pas qualifiés et ont plus un profil commercial, 2) si les médecins craignent de "ne pas être au courant des nouveautés", je pense que nous avons tous les moyens modernes à disposition pour assurer une veille ... Dernièrement, une amie s'est vue prescrire une pilule contraceptive "efficace" (nouvelle génération, je ne sais plus laquelle), argument à l'appui avec la brochure commercial déposé par le commercial visiteur, et non remboursé alors que l'ancienne convenait tout à fait (mais pas du même laboratoire), confirmation faite chez le pharmacien.
Tout ceci n'étant finalement qu'une volonté politique mais quand on voit la forte représentativité des professions médicales à l'assemblée nationale et, surtout, parmi ceux participant aux débats, je doute de voir un jour une quelconque évolution. Nous préférons donc dérembourser comme si cela suffirait en soi.
A propos de la carte vitale et des dérives des patients, je suis un peu plus tiède sur l'avis. Tout d'abord, le système carte vital n'a pas été pensé sécurité, même si quelques améliorations ont vu le jour. C'est un fait, il ne faut pas se le cacher ni chercher des responsabilités, enfin si, mais dans le but de corriger les problèmes. Si une même carte vitale peut servir à faire de multiples prescriptions, c'est déjà un problème si le système ne le remonte pas. Il est clair que ce n'est pas le rôle du médecin de faire du contrôle d'identité, par contre le système peut remonter une alerte lorsque manifestement il y a un abus ou, tout au moins, un fonctionnement anormal. Maintenant, ce problème n'est le reflet que de deux situations :
1 - Un manque d'accès au soin, clairement il faudrait se positionner un jour sur la possibilité pour chaque être humain d'être soigné à la mesure des progrès technologiques actuels et pas sur une simple logique économique. Cela passe nécessairement par un accord cadre entre nations mais qui est nécessaire pour une civilisation qui se prétends comme telle. Il est anormal, voire inhumain, de vouloir refuser des soins.
2 - Une source d'approvisionnement pour un marché parallèle, qui trouve nécessairement sa raison d'être dans le point précédemment cité et dans le fait qu'il est une source de revenu pour certains. Le fait que le système fasse effort sur anomalies de prescriptions seraient un très bon moyen de détecter ces filières et faire effort sur l'augmentation générale du niveau de vie de la planète (admettons une fois pour toute qu'en France nous faisons parti de la minorité mondiale privilégié). Mesure qui d'ailleurs seraient aussi efficace pour limiter l'immigration.
Effectivement, l'équipement carte vitale n'est pas donné mais rien n’empêche les professionnels de se regrouper et/ou de soutenir des entreprises plus scrupuleuses à même de leur fournir un système performant pour un coût raisonné. Je n'ai pas encore vu de logiciel libre la dessus, pourtant cela serait vraiment utile.
Enfin, la sécurité sociale c'est bien, une bonne mutuelle c'est encore mieux et là, l'égalité n'est pas de mise. Il faut développer les structures de négociations "de gros" pour avoir des services de mutuelles adaptés au bas revenu. Des essais très concluants ont déjà été fait dans ce sens.
A bientôt
N'avions-nous pas trop pris l'habitude de nous contenter de connaissances incomplètes et d'idées insuffisamment lucides ? Notre système de gouvernement se fondait sur la participation des masses. Or, ce peuple auquel on remettait ainsi ses propres destinées et qui n'était pas incapable de choisir les voies droites, qu'avons-nous fait pour lui fournir ce minimum de renseignements nets et sûrs, sans lesquels aucune conduite rationnelle n'est possible ? Rien en vérité. Telle fut la grande faiblesse de notre système, prétendument démocratique, tel fut le pire crime de nos prétendus démocrates.