flecointre a écrit :
Toutefois, je pense qu'il faut parallèlement agir sur deux autres points :
- admettre que des médicaments ne sont pas ou peu efficaces et qu'à ce titre, il ne sert à rien de les rembourser. La sécurité sociale est là pour soigner pas pour assurer le revenu d'un laboratoire. Ainsi, il convient de s'interroger sur l'indépendance de l'afsaps, pas tant sur son mode de financement, mais sur les membres qui la composent et clairement revoir le fonctionnement de cet organisme. Globalement, développer une politique plus axé sur l'efficience et moins sur la performance économique (la première amenant à la seconde par nature)
Je suis tout à fait d'accord sur le fait que certains "médicaments" n'étaient que très peu efficaces et ont été déremboursés à raison ; et j'irais même plus loin, certains ont un bénéfice/risque très borderline (cf. procès du Médiator). Et l'Afssaps doit être réformée afin d'être plus efficiente et réactive (et pas uniquement quand il s'agit de grippe!!!) afin de vraiment protéger les Français (et les finances de leur système de Santé) des poudres de perlimpinpin et des "poisons". Les collusions entre labos pharmaceutiques et autorités de régulation sont insupportables et indignes de notre pays.
flecointre a écrit :
A propos de la carte vitale et des dérives des patients, je suis un peu plus tiède sur l'avis. Tout d'abord, le système carte vital n'a pas été pensé sécurité, même si quelques améliorations ont vu le jour. C'est un fait, il ne faut pas se le cacher ni chercher des responsabilités, enfin si, mais dans le but de corriger les problèmes. Si une même carte vitale peut servir à faire de multiples prescriptions, c'est déjà un problème si le système ne le remonte pas. Il est clair que ce n'est pas le rôle du médecin de faire du contrôle d'identité, par contre le système peut remonter une alerte lorsque manifestement il y a un abus ou, tout au moins, un fonctionnement anormal.
Techniquement, la carte vitale en est encore à l'age de pierre (ou du minitel)... pas de connexion USB sur les lecteurs, pas d'informations vitales afin d'éviter les erreurs médicales (ça devrait s'arranger avec le DMP mais encore faut-il que ces infos soient hébergées sur la carte et pas dans les mains des assurances...), pas d'historique des prescriptions... juste NOM, PRENOM, NUMERO DE SECU, DATE DE NAISSANCE, RANG DE NAISSANCE, SEXE, CAISSE DE SECU. Et les alertes pour fonctionnement anormal sont à mon avis une légende... Franchement, pour travailler depuis bientôt 10 ans avec la Sécu en tant que praticien, je suis convaincu qu'au niveau technique et procédure d'alerte ils sont à la ramasse ; d'autant qu'à chaque fois qu'il y a un essai de numerisation des échanges, ça se fait en parallèle du travail-papier et en supprimant des postes... De gros progrès sont à faire sur leur informatique (comme pour beaucoup d'administrations).
flecointre a écrit :
Enfin, la sécurité sociale c'est bien, une bonne mutuelle c'est encore mieux et là, l'égalité n'est pas de mise. Il faut développer les structures de négociations "de gros" pour avoir des services de mutuelles adaptés au bas revenu. Des essais très concluants ont déjà été fait dans ce sens.
A bientôt
Je pense moi aussi qu'il vaut mieux améliorer la prise en charge par la Sécurité Sociale afin de stopper cette fuite vers la médecine à 2 ou 3 vitesses. Les mutuelles doivent permettre de prendre en charge des soins non-vitaux ou de confort. Il faut redonner des moyens à la solidarité nationale et en finir avec ce "trou de la Sécu" dont on nous rabat les oreilles, alors qu'il vient en grandes parties d'exonérations de charges et de détournement du financement vers d'autres postes budgétaires.