pour ma part, je pense qu'il faut vraiment distinguer selon les objectifs ciblés, car légiférer ne change pas un fait social !!!!
le droit prend en compte la société, essaie de l'orienter, mais légiférer pour aller contre un fait social, c'est absurde, ça ne sert à rien et cela n'aura aucun effet (la preuve avec la parité - l'assemblée nationale n'est pas à parité homme-femme et pourtant il y a une loi !!)
à mon avis, mistral a raison dans sa volonté de proposer un projet de société, afin de travailler sur l'enracinement des inégalités (un garçon ça ne pleure pas, ça ne porte pas de robe. une fille c'est gentil et belle ... et j'en passe) = d'où le rôle de l'école, des assistants sociaux, psychologues...
Pas seulement elles deviennent moins attractives pour les hommes mais elles doivent se battre avec une forte concurrence féminine. Un système social plus verrouillé sans concurrence peut être plus avantageux pour la plupart des femmes pour leur vie personnelle.
d'ailleurs quand on parle d'enracinement...
en quoi les femmes ne sont pas capables de supporter la concurrence ??? je ne vois pas très bien. en quoi, on est moins attractive pour les hommes ? je ne voie pas bien non plus si on parle de vie familiale ou de vie professionnelle (parce que la vie professionnelle n'est pas dirigée que par des hommes, loin de là) et au niveau familiale, si on n'est vieille fille, pas mariée, c'est pas la fin du monde... plutôt que de jouer à bobonne à la maison
*pardon je me lâche et je m'excuse platement, mais la tournure de phrase me pose pb*
si on parle de vie personnelle/privé : le droit n'a pas sa place et le projet social pour le changement des mentalité prend le relai
si on parle de vie professionnelle : la discrimination à l’embauche, ça existe. les discrimination salariale, ça existe. donc appliquons déjà les lois existantes
d'ailleurs, le pb des discriminations salariales, ce n'est souvent pas tant la rémunération, mais plutôt le temps de travail, les femmes étant plus à temps partiel pour s'occuper des enfants (donc payer moins vu qu'elles travaillent moins). Il faudrait faire des moyenne en ramenant les salaires temps partiel sur du temps plein
et être à temps partiel , ça peut aussi être un choix. aujourd'hui plus souvent porté par les femmes (ce qui explique aussi le ralentissement de la carrière et c'est normal aussi qu'on favorise les gens qui sont à temps plein et à compétences égales). après il faudrait juste que les mentalités changent pour que les hommes en profitent aussi.
le droit n'est que l'image des valeurs d'une société (avec une temporalité et localisation) : il ne s'agit pas de valeurs universelles, partagées par tous et de tous temps. il s'agit d'une société qui évolue. le droit doit le prendre en compte
et il ne faut pas confondre le fait et le droit : je suis une femme c'est un fait. en droit, je dois être perçu comme une personne. c'est ça l'égalité : l'égalité de fait n'existe pas et n'existera jamais car nous sommes tous différents. L'égalité de droit (et de droits) doit être défendue et protégée, donc elle ne doit pas générer de discrimination, sinon il n'y a plus d'égalité de droits (et je corrige une inégalité de fait en créant une inégalité de droits !?! ah non merci)
par contre, je suis contre toutes formes de discrimination positive (basée sur le sexe ou "culturel" cf. les recrutements basés sur la diversité culturelle
) : la discrimination positive pour les uns induit forcément une discrimination négative pour les autres. Au-delà de leur grande inefficacité, liée au risque de se retrouver avec les mauvaises personnes aux mauvais postes, je pense qu'elles ne font qu’ aggraver les inégalités initiales (le ressentiment, la mise en exergue de l'incompétence et la généralisation...). en effet, elles sont faciles à contourner (en politique je mets les femmes suppléantes ou dans les mauvaises circonscriptions, comme ça elles sont battues ; j'affiche le "noir ou l'arabe de service" pour montrer que je fais bien, en matière d'emploi, c'est encore plus facile etc)
de l'égalité, il n'y en a plus et de la discrimination plus encore : pauvre homme blanc en bonne santé entre 30 et 45 ans qui ne bénéficie d'aucune discrimination à son égard !
Je trouve cela un peu idiot de régler un pb (en apparence de surcroît) en n'en créant d'autres !
en résumé :- projet de société OUI et grand OUI, avec une inscription en qualité de valeur fondamentale, à introduire obligatoirement dans les projets d'école/collège/lycée/administration...
- protéger l'égalité de droit (et de droits) des personnes (et je ne dis pas Homme ou citoyen d'ailleurs volontairement) contre toutes formes de discrimination (ah oui ça existe déjà, mais galvaudé grâce aux discriminations positives)
à ce titre, je préfère nettement la loi concernant l'insertion des handicapés. elle devrait servir de modèle : je dois avoir autant de % de personnes reconnues cotorep dans mes effectifs. à défaut, je peux remplir mon obligation en réalisant de la sous traitance auprès d'un organisme embauchant des personnes handicapées (CAT... avec un système de calcul de montants à dépenser que ça marche). à défaut, je verse une pénalité qui entre dans le budget des personnes handicapées et qui financent les CAT, MAES.... Parce que certaines entreprises ne peuvent pas prendre des personnes handicapées, ce n'est pas possible (ce serait par ex. les mettre en danger ou mettre en danger les autres.). La loi est totalement justifiée par le but poursuivi.
mais doit-on faire la même chose pour les identités culturelles alors que nous sommes tous français ???? puis-je faire jouer mes origines bretonnes ou normandes ?
dois-je épouser quelqu'un avec un nom à consonance étrangère pour trouver du travail ?
pareil pour le sexe... ça me gêne vraiment.
- la suppression du "sexe" ou "genre" (comme vous voulez sur les termes, je n'ai pas encore choisi, ni bien réfléchi), plutôt pour
- l'idée du congé "arrivée d'un enfant" partagé entre les parents, formidable !!!
(sous réserve que la femme puisse avoir un minimum dans le cadre d'un congé "post accouchement", parce que reprendre le boulot une semaine après comme certaines ministres dont je ne citerai pas le nom, c'est pas humain !!!) Il faut donc distinguer le congé "arrivée d'un enfant" du congé "post-accouchement" (réservé aux personnes qui accouchent, donc en principe aux femmes ou aux transexuels ayant changé de sexe mais conservés leur utérus)
d'ailleurs cela permettrait aux pères de s'investir plus dès l'arrivée de l'enfant et donc de changer aussi de comportement dans l'éducation.
- après Homme ne m'a jamais gênée, dans le sens où on parle de race humaine, contrairement au règne animal. Le changer pour personne me gêne dans le sens où la personne est celle qui a la personnalité juridique. On rappelle que lors de sa rédaction, toute les personnes n'avait pas la personnalité juridique (mort civile et esclavage). donc c'est plutôt protecteur contre les aléas de l'histoire...