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Mariage pour tous

txo
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Mariage pour tous

Messagepar txo » mar. 25 déc. 2012, 16:03

Considérations autour de ses enjeux contractuels.

On ne trouvera pas ensuite un plaidoyer pour ou contre les mariages pour « tous » ou pour « peu », qu’importe, mais le recueil de considérations qui offrent l’occasion de replacer les enjeux du mariage, y compris « pour tous », dans la tradition institutionnelle de ce qu’est et a été sa conclusion, aujourd’hui et hier.

Antériorité institutionnelle
Le mariage - faut-il le rappeler à ses zélateurs - n’est un sacrement (catholique) que depuis le XIIe siècle, n’en déplaise aux fondamentalistes chrétiens qui le tiennent pour immémorial, tandis que son existence comme institution - civile, pour autant que le terme s’applique rétrospectivement - est attestée depuis plus de six mille ans en Orient (Assur) et en Afrique (Egypte). Soixante siècles de service les tiendra-t-on pour rien ?

Pas de contrat, pas de mariage.
L’institution du mariage relève du régime des contrats, quoique par souci de brièveté la comparaison de ce qu’est substantiellement un contrat au travers d’époques par trop dissemblables par leur conception du droit sera éludé ici. Aujourd’hui encore, par défaut, en France, l’absence de contrat vaut contrat. Le fait générateur du mariage est donc la conclusion d’un contrat de mariage qu’il soit écrit ou non, tacite ou non. Au cours des temps, il sera d’abord verbalisé avant de devenir l’objet d’un écrit. Cette contractualisation est actée par l’échange de consentement entre les parties au moment de ce qu’on appelle le mariage, elle se confond avec lui, comme les mariés se confondront alors en s’enlaçant. L’accord peut être scellé par l’échange d’un signe : le fameux « Oui-Oui », d’un symbole : l’alliance, ou d’un geste : le baiser, pour décrire en peu de mots des pratiques qui nous sont familières.

Difficile sacramentalisation
Longtemps, de nombreuses voix se sont élevées parmi les pères de l’Église pour s’opposer à la transformation de cet accord contractuel en sacrement. Il y aurait grand bénéfice pour clarifier le débat actuel à analyser les raisons, non spécifiquement religieuses, qui conduisirent l’Église à modifier tardivement son point de vue à ce sujet malgré la conception augustinienne. La nature même de ce contrat faisait débat au sein de l’Église catholique romaine qui le défend aujourd’hui avec le plus de conviction. La même église pourrait arguer de sa volonté rétrospective de progrès ; si elle devait adopter une telle défense pour son changement de cap antérieur, qu’elle accepte alors de renouveler cette louable attitude à l’égard de son réaménagement actuel.

Les trois parties au contrat de mariage
Ce contrat ne concerne pas forcément ni seulement les mariés eux-mêmes ni plus communément les familles au sens large des futurs époux mais aussi le groupe social par le truchement de ses représentants habilités. Si le consentement engage les parties et par conséquent les mariés au respect de ses clauses, ce consentement sera reçu devant des tiers investis d’un autorité considérée par la communauté comme suffisante pour satisfaire à sa conservation et à sa publicité. L’union physique des corps doit s’articuler à celle du corps social de référence dans une perspective de tranquillité publique afin de limiter l’amplitude que pourraient revêtir les contestations futures basées sur l’inexistence de sa constatation publique ou de son souvenir. Le bouquet séché, la boite de dragées, la photo de mariage outre la nostalgie qu’ils procurent, sont les preuves tangibles que « cela » a bien eu lieu. Dans le contexte qui est le nôtre, la société doit décider grâce aux organes fonctionnels qu’elle s’est donnée pour y parvenir de ce qui a eu lieu : le parlement écrit la loi.

Un contrat public
Rendre public son mariage avant même de porter son bonheur à la connaissance d’autrui, ce qui semble être aujourd’hui la fonction dévolue à la cérémonie, revient, à avertir « urbi et orbi » que les partenaires concernés se sont rendus indisponibles pour une autre relation intime et sexuelle. La perte de la capacité par l’espèce humaine d’avertir par des moyens physiologiques les autres membres de son espèce de cette indisponibilité a nécessité l’élaboration d’un substitut culturel. La publication du ban et la question préalable adressée à toute personne ayant connaissance d’un fait susceptible d’empêcher le mariage complètent ce dispositif publicitaire. La perfection administrative moderne ne paraît toujours pas de nature suffisante pour garantir la société contre une bigamie de fait qu’on ne prenne le risque de se priver de ces accessoires en apparence désuets.

Obligations, droits et devoirs
Autant que de besoin, les représentants du corps social rappelleront aux co-contractants les droits et devoirs attachés à la pleine exécution dudit contrat. Ce rappel sera accompagné d’une dose variable de coercition dépendant de la situation dont l’appréciation résulte de l’environnement social, politique et parfois militaire (Évolution de l’appréciation du statut de veuve de guerre, par exemple). Les contestations quant à sa bonne exécution s’avèrent aussi anciennes que l’institution elle-même, à telle enseigne que le « mal mariage » est l’un des sujets artistiques le mieux partagé au monde. Son expression suit les fluctuations des sociétés depuis les dramaturges de la Grèce antique jusqu’à Shakespeare ou Molière, pour ne pas parler de Strindberg qui s’attache à en explorer les limites au travers du doute récurrent (et tenaillant pour l’homme) entachant toute filiation.

Résolution
Comme tout contrat, le mariage inclut des modes de résolution : veuvage, annulation, nullité, répudiation préfigurant hier notre moderne divorce. Le contrat de mariage existe dans la Rome antique, à Sumer et dans l’Égypte ancienne selon des modalités propres à ces civilisations qui manie chacune la dot, le douaire, la formalisation du consentement ou pas… en fonction des niveaux sociaux et de la nature accordée à ses membres (citoyens, esclaves, serfs…). La forme actuelle revêtue d’une portée universelle et d’une valeur intangible par ses défenseurs apparait par comparaison bien récente et très circonscrite dans l’espace et le temps qui renvoie à la propre acculturation de ceux-là.

Héroïsation de la sexualité
Le mariage est un objet contractuel qui interroge une modalité particulière de l’échange interpersonnel au service du dynamisme collectif. La transaction qui conditionne la sexualité de deux personnes doit être incorporée à un trait culturel pour échapper à la plate trivialité du marchandage. Les féministes radicales ont pu analyser l’état de mariage du point de vue féminin comme une prostitution légale. Pour obvier cette suspicion, les futurs époux sont héroïsés durant la cérémonie dès lors qu’elle s’institue comme mise en scène sociale de l’accord contractuel. Le costume, la centralité sociale temporaire, la générosité manifestée au travers du don gratuit sous la forme d’une festivité collective et dispendieuse - un potlatch (certaines traditions ruinent littéralement les familles) - assimile les époux aux personnages considérés comme les plus prestigieux du groupe : le marié est pour une journée un prince, un héros ou un dieu et la mariée une princesse, une sainte ou une déesse. Le héros est surpuissant, sa promise est vierge, impeccablement vierge !

Dans un tel contexte l’aspect contractuel devient contingent aux fastes de la cérémonie, par un retournement ordinaire de l’ordre symbolique ce qui est central devient accessoire. Le dispositif d’héroïsation s’en charge. Le contrat devient une dépendance de la festivité, un épiphénomène. Cependant toutes les procédures de résolution nous indique le contraire. Lorsque la saison des orages survient, le couple ressort le fameux contrat et l’épluche devant huissiers et juges par avocats interposés. Les mariés, ne sont pas seuls en cause. Loin de là. La scénographie héroïque des noces ne prend son sens qu’exécutée devant un grand concours de témoins, sublimé en assistance ou en public selon la solennité de cette socialisation. Le mariage le plus chaste est toujours mariage à trois. Le troisième terme, incarné par l’autorité publique, veille à et sur la granularité sexuelle du groupe.

Ce qui se joue au niveau de cet échange primordial pour la cohésion du groupe représente l’opportunité d’une pacification opérée par l’échange des femmes à l’intérieur du groupe considéré. Il s’agit de la solution apportée au nécessaire brassage génétique avant la lettre. L’apport de l’institution du mariage à la pacification désirée - désirable - est relatif à la violence potentielle en germe dans cet échange nécessaire lorsqu’il n’est ni consenti ni encadré d’une manière institutionnelle. À cet égard l’épisode fondateur de l’enlèvement des Sabines illustre la violence du rapt suivi du mariage forcé, une manière euphémistique d’évoquer le viol comme mode d’appropriation d’un être humain, en général de sexe féminin. La situation inverse brossée dans l’Odyssée joue, par contraste, sur l’horreur de son illégitimité. Aujourd’hui encore des coutumes mettent en scène cette violence pour lui offrir un heureux dénouement dans un mariage en bonne et due forme, le faisant précéder de l’enlèvement, de préférence nocturne, de la fiancée dans la tradition albanaise.

Cet échange modélise une médiation acceptable entre deux sous-structures sociales homologues mais distinctes à laquelle appartiennent les futurs époux : familles, clans, tribus, nomes, dèmes… classes sociales, nations (au sens impérial). Se marier c’est renforcer les liens entres ces entités contre un « extérieur » à l’altérité incertaine, perçue comme « menaçante » sinon hostile. Le mariage grâce aux relations qu’il tisse entre les familles jette les bases d’un groupe plus nombreux, c’est-à-dire plus puissant numériquement et économiquement, cimenté par les solidarités complexes bâties sur le don et le contre-don (N’aide-t-on pas toujours son beau-frère à déménager, n’est-ce pas ?). Le comble de cette diplomatie quand elle se transforme en géopolitique consiste à épouser son ennemi : Alexandre et Roxanne. Alexandre le grand est l’un des rares hommes de guerre a avoir « dealé » correctement cette dimension de l’échange symbolique en vue de la pacification des populations antiques de l’Afghanistan, déjà réputées irréductibles, ce que ses compagnons d’armes moins inspirés et plus normatifs ne comprirent pas.

Le mariage exogène au groupe est parfois préféré au mariage endogène parce qu’il est vécu comme un accroissement de la légitimité de sa manière de penser le monde - une conquête positive, en somme - tandis que le renforcement du lien endogène continue de jouer un rôle important au niveau des classes sociales dominées, des groupes ethniques faiblement représentés ou des confessions minoritaires… il en va du maintien de leur importance et de leur influence au sein de l’ensemble plus vaste qu’est la société, le royaume… la nation, la civilisation.

Les exactions militaires comme les viols collectifs visent à détruire la légitimité qu’un tel groupe tire de sa « pureté », synonyme dans ce cas de consistance, entretenue par une politique matrimoniale faite d’équilibres subtils entre les alliances endogènes et exogènes. Une fois atteint le niveau inférieur de mixité acceptée par le groupe cible, il peut lui être impossible de se reconstituer en tant en groupe dans un ensemble clanique, tribal, national, voire supranational dans le cadre de diasporas identifiées. La licence tacite donnée à la soldatesque violeuse ne poursuit pas d’autre but alors que parallèlement l’institution « hygiénique » du BMC (bordel militaire de campagne) qui est attestée depuis l’empire romain, fonctionne de manière « normale », satifaisante.

Exogamie différentielle
Le mariage revendique aussi l’objectif épisodique de produire le « beau mariage » celui qui renforce le sous-groupe ou qui permet sa régénération par l’incorporation de l’élément le plus valable du groupe adjacent. Se trouve ici défini en creux le thème de la mésalliance, de l’union qui ne peut pas fonctionner en raison de la trop grande différence sociale, d’âge ou de culture… ou de religion, véritable précipité des qualités requises. Les termes du contrat doivent évidemment avoir pris acte de tous ces aspects pour prétendre fonctionner dans le temps au risque de voir l’union se dissoudre. Avec la promotion de la citoyenneté comme mesure commune des membres de la société dans le cadre de l’état-nation, le législateur a beaucoup œuvré pour parvenir à une plus grande mixité nuptiale mais l’habitus demeure vivace. Il dresse des obstacles sur la route des alliances jugées contraires à des règles souvent non écrites qu’un marxiste appellerait sans doute à tort, puisque les marxistes ont toujours tort, un préjugé de classe, heureusement le libéral mieux-né discerne ce qu’est le racisme social.

Aménagements démographiques
Ces préjugés cèdent plus facilement devant les nécessités de la démographie que celles du cœur ou de la raison. La raréfaction des partenaires disponibles reste le meilleur facteur de progrès moral quand il s’agit d’accepter l’altérité, à titre d’exemple, l’attrait soudain exercé par les populations d’hommes d’origine espagnole après la décimation de la population Masculine du midi de la France pendant la Grande Guerre. Aucune philippique sur l’égalité des hommes ne vaut l’horloge biologique. Il n’est aucun groupe anciennement constitué qui ne se trouve confronté à cette évidence et à cette échéance, chacun garde alors à l’esprit les effets désastreux de la sélectivité lacédémonienne qui lui a été fatale, et agit en conséquence : assouplissement des règles de conversions religieuses… intérêt pour le folklore et l’exotisme, anglomanie… américanophilie et ce que l’on voudra ou que l’on pourra ! Relire les Buddenbrock de Thomas Mann.

La base d’une économie procréative
Le mariage est une manière de gérer la création et partant la circulation la main d’œuvre future : les enfants à naître, en contrepartie de biens : terre ou avoirs divers. La dot y contribue. Cette organisation de la circulation de biens actuels et virtuels sont l’enjeu réel mais tacite de ce contrat particulier en ce qu’il est profondément spéculatif car conditionné à la qualité substantielle des parties : la fécondité par nature d’autant plus invérifiable que l’on épouse qu’une partenaire vierge, un partenaire sans attache connue et surtout revendiquée. Il n’est que de voir les modalités de rupture du contrat toujours plus ou moins bien prévues et bien exécutées lorsque le couple s’avère infécond (qui que soit la source de l’infécondité d’ailleurs, l’homme ayant le plus grand mal à l’assumer jusqu’à une période récente) pour se convaincre de l’importance de cette circulation optionnelle, au sens financier, en terme de réciprocité lorsque la contrepartie vient à manquer.

Cette caractéristique n’épargne pas les alliances de haut niveau : royales, princières… ou grandes bourgeoises puisque l’insuccès de tel ou tel monarque a servi de prétexte à des décisions ayant pour but la nullité pure et simple d’un mariage réputé par ailleurs indissoluble. Aucune contorsion sémantique ou juridique n’est épargnée à l’occasion, nécessité faisant loi. La civilisation de l’enfant-roi, dopé aux prestations sociales à bon marché, ne doit pas occulter l’existence encore récente, y compris sous nos latitudes, d’une organisation sociale basée sur la « richesse des bras ». L’Afrique et une large partie de l’Asie y sont encore assujetties ; les vieillards, en l’absence de retraite, n’y sont riches que de leurs enfants. L’importance de la qualité économique des alliances matrimoniales prend alors tout son relief. Nous pourrions regarder avec commisération des contrées « mal organisées et mal dirigées » mais que répondrions-nous à l’observation qui la transposerait au phénomène bien connu de la reproduction des élites où les hautq fonctionnaires et les professions intellectuelles supérieures gèrent avec le plus grand soin leurs gonades dans l’optique d’une optimisation éducative ? Ne s’agit-il pas d’une transposition de la « richesse des bras » en « richesse des places » ? Ne préférons-nous programmer de fabriquer, toute honte bue, un ou deux futurs énarques ou une normalienne ou une vedette de cinéma que sept ouvriers agricoles et cinq mécaniciennes en confection ? Les voies du progrès moral sont parfois impénétrables.

Économie spéculative
Le mariage concrétise une promesse. Cette promesse a été établie lors des fiançailles à l’occasion desquelles la future mariée devient la promise et le futur époux le promis. Le pluriel de fiançailles nous rappelle au passage que les promesses élaborées par les deux parties à cette occasion sont parallèles et convergentes mais restent sujettes à négociation jusqu’à l’accord complet établi et acté au moment du mariage. La sanction de la phase de négociation par un contrat définitif est sensé apurer les passifs et résistances éventuelles qui se sont faits jour lors des tractations pré-nuptiales. Les fiançailles sont dans ce mécanisme l’équivalent d’une promesse de vente assortie d’un délai de réflexion voire de rétractation, sinon de carence (non consommation dans des cas exceptionnels). Le marieur ou la marieuse joue un rôle de véritable agent commercial bien avant que le notaire n’y mêle son écritoire et son sabir pour y apporter la sécurité de la loi nimbée du magistère de son assermentation.

Promesse, parole donnée et serment.
La structure de cette promesse renvoie à la différence qui existe entre un don dont la réalisation est préfigurée en parole (la parole donnée, échangée entre les co-contractants ou les époux) et le serment. Si le serment suppose l’adhésion à des valeurs supérieures dans l’ordre moral ou politique, et l’engagement de les respecter, la parole donnée renvoie au mécanisme du don et du contre don constitutif d’un échange de nature commerciale entre instances privées (personnes ou groupes). Face au serment prêté devant un tribunal, le consentement donné devant l’assemblée réunie est d’un nature différente car il suppose que les personnes croient en ce qu’elle sont, entre autre capable de le respecter plus qu’à des valeurs supérieures. La parole donnée intègre « l’impermanence » de la condition humaine ; autrement dit la faiblesse dont nous nous savons capable. Les religieux comme les Quaker conscients de cette faiblesse constitutive refusaient de prêter serment au tribunal marquant de cette manière définitive qu’il ne pensaient pas que les hommes puissent confondre les paroles qu’ils échangeaient et un serment en raison de leur nature humaine.

Le sacrement comme outil social
L’importance du mariage a conduit les sociétés à faire intervenir un élément supplémentaire pour renforcer la stabilité de sa contractualisation. Les représentants de l’ordre social au fur et à mesure que celui-ci se stabilise considèrent que sa pérennité en dépend. Une étape symbolique a été superposée à la cérémonie, le sacrement religieux intervient à ce niveau comme une sorte d’assurance en deuxième rang, une réassurance symbolique si l’on peut dire. L’indissolubilité ressortit de celle-là. Elle a la charge et la faculté de transformer la promesse en serment. Cette ré-assurance tend à confondre sa valeur absolue avec sa valeur sacramentelle qui est alors surimposée au mariage. L’officier d’état-civil ne s’y trompe pas qui demande un simple « Oui » tandis que le prêtre place les époux devant une demande comminatoire face à l’éternité, inhumaine par définition.

Les conditions objectives de l’existence : allongement de la vie, variabilité d’appréciation entre les partenaires, considération accrue du confort des partenaires en lien avec l’élévation du niveau de l’état de santé général qui intègre désormais la santé psychique dans son périmètre, meilleur reconnaissance de l’individuation des parties au contrat de mariage : c’est-à-dire du droit de la femme, ont modifié d’une manière radicale qu’il serait vain de minimiser le périmètre du mariage et partant du contrat qui le fonde.

Suggestion
La transformation de la parole donnée, échangée serait plus précis, à l’occasion du mariage en sacrement qui exige un serment est source de beaucoup de méprise sur la nature de ce qu’est le mariage. Placer les époux qui ne le souhaitent pas, devant la commination religieuse par le biais de la dimension sacramentelle n’est-ce pas les placer dans une position intenable qui consiste à les conduire à pécher par orgueil, sachant ce qu’il savent d’eux-même et des conditions de la vie commune qui leur est promise ?

Le retour de l’Église à sa tradition non sacramentelle, à l’origine, la plus continue parce que la plus longue : onze siècle contre neuf, ne serait-elle pas le moyen le plus opérant de retrouver le chemin du progrès moral et d’effacer ce qui fait obstacle au mariage pour tous ?

Conclusion
Quelle que soit la réponse ou la non réponse de cette institution, il apparaît que les caractéristiques du mariage passées en revue sans complaisance font ressortir que la prédominance de ces caractéristiques le place dans une perspective clairement contractuelle qui le rend indissociable d’une approche juridique. De ce point de vue, l’égalité de traitement des citoyens commande que l’on place tous les citoyens sans exception en position de contracter sur un plan d’égalité sauf à se rendre coupable de discrimination. Mis à part l’incapacité reconnue en raison de condamnation pénale ou de l’altération du jugement attestée aucun citoyen, aucune citoyenne ne saurait plus longtemps être maintenue dans l’incapacité de conclure le contrat de son choix.

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gna
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Re: Mariage pour tous

Messagepar gna » mar. 25 déc. 2012, 19:00

j'ai pas tout lu ...... 8)
mais je crois avoir compris le sens de ton pavé et il rejoint je crois ce que je répondais dans un autre post, le problème vient de la définition du code civil qui au sujet du mariage précise les termes "homme/femme" et "père/mère" qui une fois changé en "personne" et "parents" sans distinction de sexe réglerait au moins dans ce cas le problème, la religion et son sacrement n'ayant qu'une forme symbolique, et son opposition n'est que l'occasion de se redorer un peu après les affaires de pédophilie qu'ils trainent depuis des lustres et pour lesquelles ils ne font que cacher ces pratiques plutôt que de virer les prêtres et autres ecclésiastiques, puis faut pas trop gratter sur les scandales comme celui du clergé espagnol qui il y encore peu vendait les nourrissons après avoir déclaré leurs morts aux parents.
gna


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