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Ma réponse au "Parti Pirate Français"

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pers
Archange des mers
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Messagepar pers » sam. 29 août 2009, 10:35

Bonjour tout le monde,

je le sais, nous avons mieux à faire que de nous laisser entraîner à des enfantillages, et il est déjà difficile de juguler les discussions ayant trait aux différents mouvements issus du nôtre (qu'ils soient ouvertement ou non hostiles).

Cependant, je suis tombé à l'instant sur une lettre qu'on nous a adressée et j'avoue que, de par mon éducation, je ne peux m'empêcher d'y répondre de mon mieux. Ladite réponse, qui ne reflète que mon sentiment pers-onnel, a été lue par notre Conseil (la plupart de mes collègues l'ont approuvée, d'autres ont formulé d'importantes réserves). Cependant il me semble que certaines choses méritent d'être dites, à un point ou un autre.

Et comme on aime bien tenir nos amis au courant, j'en mets une copie ici-même, en verrouillant le topic pour éviter tout débordement. (Il pourra bien évidemment être rouvert si des arguments pertinents nous y conduisent). C'est à titre purement informatif, et je ne crois pas que cela vaille la peine d'en faire tout un foin.




"pers, en réponse à un courrier du PPF," a écrit :Monsieur Cérésiani,

un déplacement professionnel m'ayant contraint à m'absenter quelques
jours, ce n'est qu'à l'instant que je découvre la missive que vous
avez récemment adressée à monsieur Lauté, président de notre
collectif. Vous comprendrez que, ne partageant pas votre goût pour le
protocole ou les grands mots, nous n'ayons pas éprouvé le besoin de
délivrer la présente réponse sur du papier à en-tête, pas plus que de
lui adjoindre un intitulé tel que le vôtre, que j'abrège ci-après :
"courrier officiel constituant une démarche préalable à l'organisation
d'une réunion de négociation sur la question de", etc.

Permettez-moi, si vous le voulez bien, de récapituler brièvement les
quelques occasions où il vous a été donné de croiser notre chemin. En
juin 2009, au lendemain des élections européennes, vous prîtes
l'initiative de fonder, quelle bonne idée... un Parti Pirate en France
(le cinquième du nom d'après mon décompte personnel). Aviez-vous
connaissance, à cette date, de l'existence de notre mouvement ?
Lorsque j'eus la possibilité de vous poser la question (après
plusieurs tentatives restées lettre morte), vous me repondîtes, selon
vos propres termes : "euh, je le savais, et je ne le savais pas ; vous
savez ce que c'est". Eh bien non, Monsieur Cérésiani, j'avoue ne pas
en avoir la moindre idée.

Du reste, il m'aurait suffi de me pencher sur vos écrits pour avoir la
réponse, vos rédactionnels reprenant peu ou prou nos propres textes,
jusqu'aux éventuelles erreurs de français. Situation navrante s'il en
est ; soyez certain qu'à l'avenir nous relirons plus attentivement nos
communiqués pour ne pas nuire à la qualité grammaticale de votre site.

Pendant les quelques mois qu'a duré votre expérience "pirate", nous
n'avons pas manqué de vous faire part de notre étonnement, et de vous
demander -- en toute cordialité -- quelques éclaircissements ;
habitués comme nous le sommes à voir se former des groupes qui
partagent certaines de nos valeurs, nous n'aurions demandé qu'à
découvrir votre projet et ses motivations. Hélas, il semble que cette
"main tendue" ne soit pas réciproque -- à l'exception de quelques
membres fort sympathiques de votre collectif avec qui nous avons pu
faire connaissance, et qui pour la plupart ont d'ailleurs fini par
nous rejoindre.

Quant à vous, ou votre "comité directeur exécutif national" ou quelque
soit le nom que vous vous donnez, nos quelques contacts à ce jour se
caractérisent donc par leur parcimonie comme je l'exposais à
l'instant, mais également par leur tournure ubuesque jamais démentie !
Dès notre entretien téléphonique sus-mentionné, vous m'avez expliqué,
répondant à une question que je n'avais pas même songé à poser, que
vous seriez prêt à soumettre une proposition de rapprochement entre
nos deux collectifs, à je ne sais plus quel processus de délibération
requis statutairement -- mais je m'interromps là, de peur d'être
soupçonné de copier votre style si particulier.

Mais, Monsieur Cérésiani, de rapprochement, il n'en a jamais été
question, à aucun moment ! Nous apprécions à leur juste valeur vos
aspirations fédératrices, et nous-mêmes, simples citoyens, ne
demandons pas mieux que d'être proches de tout le monde : les
associations, les artistes, les élus, nos voisins de palier -- oui
mais voilà : même entre voisins, l'usage est pour le nouveau venu de
se présenter, ou de venir prendre l'apéro avant que de lancer une
O.P.A. sur les propriétés avoisinantes...

Avec votre récente missive, qui là encore répond (à côté) à une
sollicitation de notre part, un pas de plus est franchi dans
l'absurde. Cette fois nous n'en sommes même plus à la langue de bois
politicienne : nous en sommes passés... aux "demandes". Sous votre
plume, outre une leçon de politique dont nous tenons à vous remercier
(certes, que représentent nos trois ans d'existence face à vos trois
mois ?), sont à lire un certain nombre de "conditions" (les termes
entre guillemets sont vôtres) dont vous nous intimez la réalisation en
échange de... la mansuétude avec laquelle vous daigneriez phagocyter
notre mouvement et ses membres.

Votre courrier s'articule en trois points (avec annonce de plan, comme
il se doit), et j'en retiens que, toujours pour vous citer : notre
forum serait "un lieu de cuisine", notre conception de la démocratie
nous conduit à privilégier des "procédures administratives désuètes"
(Je ne peux qu'approuver. Voter, c'est d'un ringard...) aux
"structures souples" et à la "procédure de consensus décentralisé" que
vous préconisez -- je crois qu'il existe un terme pour qualifier ce
genre d'expressions, je vous laisse le trouver. Et enfin -- enfin ! --
la "stratégie de visibilité".

Sur ce dernier point, j'aimerais m'arrêter un instant. Nous
connaissons votre enthousiasme pour les plateformes facebook.com et
unblog.org ; nous savons aussi combien vous appréciez le contact
superficiel des grands médias (nous en avons nous-même notre part,
autant que nécessaire). Pourtant, Monsieur Cérésiani, ce qui fait la
valeur d'un mouvement tel que le nôtre (et potentiellement, du vôtre),
c'est la qualité de sa démarche. Qualité de notre réflexion, de notre
connaissance des sujets débattus, de notre pertinence, mais également
qualité de nos rapports avec les différentes associations existantes,
avec les élus, artistes, citoyens qu'il nous est donné de rencontrer
chaque jour, qualité enfin de la confiance qui unit nos membres les
uns aux autres.

Pour aborder des notions de "visibilité" ou de lisibilité, je ne crois
pas avoir besoin de démontrer que vous êtes effectivement en fort
mauvaise place, ayant activement (sinon délibérément) passé les trois
derniers mois à brouiller l'une comme l'autre dans le paysage
médiatique local ou national.

À un tel stade, les bras nous en tombent (c'est d'ailleurs la raison
pour laquelle j'ai dû vous répondre en lieu et place de notre
président M. Lauté, qui a commis l'imprudence de lire votre courrier
sans y être préparé et se trouve actuellement indisposé). Vous venez
peut-être, Monsieur Cérésiani, d'un monde où il suffit d'affirmer
quelque chose suffisamment fort pour en faire une vérité ; tel n'est
pas notre cas.

Je vous l'ai dit autrefois, et je vous le dis encore : nous n'avons
aucune hostilité à votre égard, et ne pouvons être que touchés par
votre enthousiasme et votre dévouement envers vos buts. De surcroît,
nous sommes heureux de pouvoir vous fournir, au quotidien, une source
d'inspiration pour nourrir votre propre réflexion. Nous savons combien
il est difficile de faire ses débuts ; quelles que puissent être, à
l'occasion, notre déception ou nos frustrations, je peux vous garantir
personnellement que vous ne trouverez auprès de nous que sympathie et
soutien du jour où vous parviendrez à vous présenter avec simplicité,
sincérité et honnêteté.

M. Lauté et moi-même sommes d'ailleurs tout disposés à vous rencontrer
à l'occasion, mais il me paraît indispensable, si nous voulions qu'une
telle rencontre soit profitable, de poser comme acquis votre
entendement préalable des quelques points que j'ai développés ici. N'y
voyez ni une condition ni une demande, mais un minimum de cordialité
nécessaire à des relations de voisinage de bon aloi.


Très cordialement,
Valentin Villenave (pers) -- pour le Parti Pirate.
La liberté, c'est l’esclavage.
La guerre, c'est la paix.
L'ignorance, c'est la force.
La démocratie, c'est l'Amendement 13.

Jo69
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Messagepar Jo69 » mer. 21 oct. 2009, 23:56

Curieux : On peut avoir la lettre qu'ils ont envoyé eux ?

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M_E
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Messagepar M_E » jeu. 22 oct. 2009, 08:01

Jo69, attention tu déterres d'anciens sujets :)
Le PPF est mort et git désormais 6 pieds sous terre.
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PP Lorraine

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Messagepar Jo69 » jeu. 22 oct. 2009, 10:58

sorry.


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