Concernant la piscine, quelques
commentaires plus qu'éloquents:
Mais bien sûr une piscine ! Évidemment qu'il faut une piscine. Vous êtes complètement gagnés à la cause bureaucratique ou quoi ?! Vous êtes les idiots-utiles du SGA ! Super ! Vous avez raison : dites que ça ne sert à rien, que ça-n'est-pas-sérieux-tout-de-même avec vos raisonnements de petit contribuables outrés à courte vue. Renoncez à sortir de votre bureau ! Étouffez-vous dans l'administratif ! Enfoncez-vous dans la bureaucratie ! Réclamez des ordinateurs - plein -, des réseaux - plein -, des groupes de travail, des cellules de coordination, des WISE, des SPIP, des synergies, des séminaires, des rationalisations, de l'innovation participative, du travail collaboratif, du management par objectif, du contrôle de gestion, de l'approche bottom-up ou sinon du top-down, des comités - plein -, des stratégies, des sites, des blogs, des lettres hebdo "Bidulis-info, toutes les infos sur le bidule", des mailing-lists, des séminaires avec des grand'zécoles et des partenariats avec des grand'zentreprises. Faites tourner tout ça, tourner et tourner encore. Oui vraiment, ça va aller mieux, on va progresser, on va gagner... Une piscine, c'est un coin dans la chape de béton de la bureaucratie, c'est affirmer le caractère physique de l'engagement de tout militaire, la spécificité du ministère de la Défense par rapport à Total, le Ministère des transports, la préfecture du Lot-et-Garonne. D'ailleurs, la piscine, je la paie en réduisant les effectifs du SGA, de la DGA et de la DIRISI de 10%. Moins suffirait, mais au passage je me fais plaisir.
Tempérons un peu.
Environ 10000 personnes dans le "pentagone à la française" dont une majorité de terriens. Comme le prévoit la réglementation, les militaires sont tenus de faire du sport, théoriquement 6 heures par semaine, en règle générale du footing et de la natation, cet entraînement débouchant sur des contrôles une fois par an, contrôles qui sont intégrés dans la notation annuelle. Précisons que dans l'armée de terre, la pratique de telles activités est courante, contrairement aux autres armées.
Comment alors, en région parisienne, peut-on faire pour trouver une ou plutôt plusieurs piscines municipales capables de recevoir tous les matins (et pas uniquement de 6h à 7h) un nombre importants de militaires - disons une centaine voire deux à minima), sans compter les délais de route qu'il faut ajouter ?
On peut alors penser que la construction d'une telle installation, rentabilisée par une utilisation intensive, n'est peut-être pas une si mauvaise idée...
« Les deux fléaux qui menacent l’humanité sont le désordre et le pouvoir. La corruption me dégoûte, la vertu me donne le frisson »