Raconté par Numérama:
Le label Hadopi énerve l'Union des Photographes Professionnels
Numerama a écrit :L'Union des Photographes Professionnels a lancé une pétition pour demander à l'Hadopi de ne pas accorder son label au site Fotolia, qui propose des clichés de qualité à prix cassé. La Haute Autorité, cependant, ne devrait pas tenir compte des remarques.
http://www.numerama.com/magazine/18698- ... nnels.html
C'est le genre de clash clé, prise de conscience.
Après avoir posté en commentaire, je décide de le poster ici.
Harpalos a écrit :Désolé je n'ai pas le temps de lire tous les commentaires, mais je trouve qu'on est au coeur du problème.
Vous parlez de Fotolia mais le problème est le même pour Flickr, Wikimedia Commons etc.
Des gens, la plupart amateurs, acceptent que leurs photos soient ré-utilisées gratos (ou pour un tarif dérisoire), y compris dans un cadre commercial.
Appliqué à la presse (contre les blogeurs), à la TV-variété et TV-news (face à youtube), à la musique des majors (face aux groupes amateurs), au logiciel (face aux logiciels libres), c'est toute une économie qui se trouve en crise.
La musique et le ciné s'affolent et tapent sur le sois-disant piratage, mais la presse, la photo ne peuvent pas se cacher derrière cet épouvantail. Alors ils hurlent dans le vide.
C'est la révolution que nous vivons qui fait qu'il faut repenser les modèles et essayer d'arrêter de vendre des fichiers. S'il ne sont pas piratés, on sera de toute façon concurrencé par la multitude, puisque tout le monde peut accéder au marché.
La contestation sur le plan juridique est très grave, car elle remet en cause l'ensemble des licences de libre diffusion. En gros, si leur argumentaire est accepté par la justice, c'est la fin des licences Creative Commons.
Vu qu'en France le droit d'auteur est très restrictif, ils peuvent gagner. En France, un contrat d'éditeur doit préciser exactement quels droits sont cédés. Céder tous ses droits sauf certains comme avec le CC, c'est en théorie pas possible (donc contrat nul).
Il est inutile, voir malsain, de vouloir culpabiliser les gens qui partagent leur propre travail sous des licences libres, au motif que ça met des corporations en crise. Ce ne sont pas ceux qui partagent qui font la crise : c'est une révolution technologique qui obsolecise tous les modèles basés sur le business du droit d'auteur.