http://listes.april.org/wws/arc/copylef ... 00066.html
un extrait au hasard a écrit :La plupart des partis politiques ont séparé les enjeux du numérique et les enjeux de la culture, au sein de commissions distinctes. Cela a pour effet de cliver "les électeurs" en fonction des différents groupes de pression? Tel référent "numérique" pour l'Association de la Promotion et la Recherche en Informatique Libre, tel autre "culture" pour les sociétés d'auteurs. À ce jeu, la démocratie devient un jeu de pouvoir d?influence.
Cette fragmentation des espaces de pensée entre le numérique, la culture et le juridique en vient à empêcher toute position sur des choix de société où l'intérêt général prime sur les intérêts particuliers.
Quoi d'étonnant, dans ces conditions, d'entendre Corine Ruffet d'EELV , lors de la table ronde « La musique s'invite dans la campagne », affirmer devant des lobbies pro-Hadopi : « l'utilité d'une police mondiale contre le piratage » (10) alors que EELV via Fred Neau après la rencontre d'Eva Joly et Richard Stallman proposait « la légalisation du partage sur Internet » (11) ? Étant entendu que la légalisation du partage entraîne la fin de toute activité "de piratage".
À cette même table ronde, le PS via Christophe Girard, affirmera que François Hollande n'abolirait Hadopi que si le volet répressif de l'HADOPI était maintenu, et si l'on éduquait les jeunes générations « aux dangers » du piratage. Quand au Parti de gauche, il proposa la mise en place d?une plateforme d'Etat de diffusion des artistes. Le PG en est encore à penser Internet à l'heure du Minitel. (12)
Les lobbies des industries culturelles ont réussi a gagner « la bataille idéologique » vis-à-vis des politiques. Ils ont réussi à dénaturer les valeurs de partage de la connaissance qui sont la matrice de la république Française depuis les Lumières.