Un blog du NY Times parle de Liquid Feedback

[pers]

http://www.nytimes.com/2012/05/02/opini ... itics.html

Allô, l'équipe traduction ?

[pers]

Et un autre (même endroit) : http://www.nytimes.com/2012/05/06/sunda ... y-2-0.html

[M_E]

Traduction en cours.

[M_E]

Voici une première version :

Les cris qui montent soudain ce dimanche du Jägerklause bar dans le quartier Friedrichshain (est de Berlin) ressemblaient à ceux qui sont d'habitude poussés par les supporters de football.
Mais la foule à l'intérieur, en jeans basket et aux looks simples, ne ressemble en rien aux supporters de foot habituels.

Pas plus qu'ils ne ressemblent à des politiques, mais c'est pourtant ce qu'ils sont : des membres du de l'ambitieux Parti Pirate, qui vient juste de remporter une victoire clé dans le Land de l'Ouest de la Sarre.

Le Parti Pirate allemand, fondé en 2006 et longtemps classé comme un parti de niche obsédé par la réforme droits d'auteurs et la liberté du Net, ont remportés 4 sièges au parlement régional de la Sarre, de fois plus que les pourtant réputés Verts, et beaucoup plus que les libéraux démocrates qui se sont fait éjecter.

Ce mois ci, ils doivent affronter leur plus grand défi, avec des élections dans deux Lands de plus, dont la Rhénanie du Nord / Westphalie, le plus peuplé du pays.
Si ils confirment les sondages récents (qui leur donne jusqu'à 13% des voix), ils deviendront la troisième force politique du pays et enverrons par la même occasion un message clair aux parties des 2 cotés de l'Atlantique : Une nouvelle force électorale est arrivée.

En apparence, ils ont l'air d'un parti de niche : Ils militent pour une plus grande protection des échanges de fichier et contre la censure, et défendent des idées peu orthodoxes comme le droit de vote pour les adolescents.

Mais leur véritable but (et la clé de leur succès), est plus profond : utiliser internet pour créer un nouveau paradigme politique qui puisse résoudre le problème de la participation citoyenne, non seulement durant l’excitation de la campagne mais aussi durant les mornes périodes de gouvernance.

Ils débarquent au bon moment. La politique allemande traditionnel est bureaucratique et intimidante de l'extérieur.
L'intérêt pour les votes et les adhésions aux parties ont connu un fort déclin chez les jeunes allemands.
Dans les années 60, une telle frustration a conduit à ce que l'on appelle l'Opposition Extra Parlementaire, une catégorie fourre tout qui inclus tant les pacifiques Verts que la violente Faction de l'Armée Rouge, avec des milliers de mécontents entre ces deux extrêmes.

Mais la génération des pirates est bien moins radicale que celle de leur parents, et ils comprennent la valeur d'une politique conventionnelle. Ils considèrent juste qu'elle est dépassée.

L'idée des pirates est qu'Internet est autant un média qu'un exemple. Les jeunes allemands, qui passent une grand nombre d'heures en ligne, sont fortement sensible aux tentatives gouvernementales de réguler et surveiller leurs activités.
En parallèle, Internet offre au parti un moyen de bousculer la politique allemande.

En utilisant une application appelée "Liquid Feedback", les pirates sont à même de créer un flux politique continue et en temps réel, dans lequel chaque membre à un impact égale sur les décisions du parti, en permanence. C'est bien plus qu'un simple forum d'entraide, ainsi des algorithmes complexes suivent les contributions des membres et génèrent instantanément les décisions collectives.

Bien sur, on peut considérer Liquide Feedback comme un gadget, un effort pour intéresser et impliquer les jeunes à la monotone politique allemande, en dehors des périodes de campagnes et même hors ligne.
Quoi qu'il en soit, cela fonctionne : pas plus tard que le mois dernier, 1300 membres ont participé pour élire le nouveau comité directeur de Neumünster, une petite ville du nord

Il n'y a aucune raison que les leçons du parti pirate ne puissent être appliquées ailleurs, même aux USA.
Un des plus gros problèmes du Président Obama a été de maintenir cette vigueur numérique que le Candidat Obama avait créé en 2008.
Mais tandis que la campagne d'Obama avait donnée l'impression de tenir compte des avis de ses partisans, ils ont été exclus de la Maison Blanche.

Si M Obama avait suivit les méthodes des pirates, il n'aurait pas seulement envoyé des messages via Facebook ou Twitter, mais aurait impliqué un grand nombre de ses partisans dans un dialogue intense et leur aurait donné un droit de regard réel pour déterminer les priorités des mois à venir et à quel point il fallait tendre la main aux conservateurs.

Cela parait naïf et d'un point de vue Washington-centré (1) ça l'est : les groupes de pressions et l'argent orientent le débat, pas l'avis des gens de l'Indiana.
Mais c'est précisément cette déconnexion, comparable à bien des points de vue à la désillusion ressentie par les jeunes allemands, qui sape l’énergie des soutiens d'Obama et conduit à des mouvements de protestation comme Occupy ou le Tea Party.

Et les pirates ne sont pas un franc succès : Si de part leur existence, ils démentent les rumeurs qui court depuis des années sur leur disparition, ils vont devoir attendre avant jusqu'aux élections parlementaires de l’autonome pour se hisser à un niveau fédéral.

Ainsi, la vrai leçon à retenir pour les observateurs américains n'est pas "comment créer une troisième force politique viable", mais comment M Obama et les autres politiciens devraient s'adapter aux sensibilités politiques des internautes.
Il est facile de classer les Pirates comme une bande d'idéalistes un peu bizarres. Mais comme de nombreux politiciens allemands à l'ancienne peuvent en témoigner, les partis américains ignorent le danger.

Steve Kettmann est un ancien chroniqueurs du journal berlinois Zeitung et l'auteur de "One Day at Fenway.”


NdT :
1 = inside the Beltway
Anglicisme pour parler de tout ce qui se passe à Washington, aussi bien au gouvernement et ses administrations, que dans les groupes de pressions.
Pour plus d'informations, la page en anglais de wikipedia : http://en.wikipedia.org/wiki/Inside_the_Beltway
En français on aurait un truc du genre : Paris Intra Muros.

[Pumpum]

Merci pour la traduction M_E

[Metanyxo]

Merci, un article intéressant.

[cmal]

Pad ouvert pour continuer/améliorer la traduction

[pers]

LOL, je viens de voir la signature de Metanyxo :-)