Un membre sur trois est candidat, le parti pirate... (Rue89)

[M.R.]

http://www.rue89.com/rue89-politique/2012/06/07/un-membre-sur-trois-est-candidat-le-parti-pirate-lattaque-232762

Un article pas mal fait, il pointe les défauts mais donne la parole aux membres et accepte les explications.

[Damien Clauzel]

http://www.rue89.com/rue89-politique/2012/06/07/un-membre-sur-trois-est-candidat-le-parti-pirate-lattaque-232762

Un article pas mal fait, il pointe les défauts mais donne la parole aux membres et accepte les explications.

Ce qui me fait surtout sourire, c'est que c'est une photo avec moi dessus qui sert à illustrer un article sur le Parti Pirate.

Enjoy

[Pumpum]

J'ai trouvé sympa de lire l'article, moins de lire les commentaires...

[Zali L. Falcam]

Pour rester en bonne santé, on ne devrait jamais lire les commentaires sur Rue 89.

Mais ouais l'article est sympa, sourcé, argumenté...

[M_E]

Un de nos candidats (Jean-Paul Truxillo) a répondu dans les commentaires, voici son texte :

Programme à trous ?

ou le blues du poinçonneur des Lilas…

Ayant participé es qualité (en tant que candidat donc) à une fort intéressante rencontre-confrontation avec les autres candidats de « ma » circonscription organisée par la Ligue des Droits de l’Homme, il se trouve que j’ai pu mesurer avec précision la profondeur des « trous » en question ici. Les gouffres amers ne sont pas du côté Pirate, j’espère que la retranscription de nos échanges, par la puissance invitante, m’en rendra raison par le menu.

En réalité des concurrents présents, j’ai été le seul à ne pas servir à nos interlocuteurs, qui me semble-t-il, y ont été sensibles, un catéchisme de mesures plus formidables les unes que les autres mais que personne n’a jamais songé a appliquer. Pourtant les autres compétiteurs sont tous des élus locaux en charge de responsabilités telles qu’on se demande ce qu’ils attendent encore pour donner corps à leur propositions. Parce que décréter que la pauvreté, les loyers indécents et les centres de rétention,… doivent reculer ou disparaître on nous l’a déjà servi, et que les trémolos ne suffisent plus à ce que les électeurs croient les orateurs sur parole. Comment fait-on en pratique ?

Face à ce catalogue de « mieux disance », il se trouve que sur un certain nombre de sujets, j’avais pris la peine de les étudier, en lisant - et en tentant de comprendre - tout ce que le littérature administrative récente avait produit de significatif sur le sujet en question, et notamment les rapports émanant des administrations elles-même et sur les mécanismes d’auto-évaluation de leurs pratiques et de leurs politiques.

Ainsi si l’on admet - prenons cet exemple - que la santé et l’avenir des structures qui la rende proche des citoyens, dans un souci d’égalité d’accès au service, fait partie des préoccupations de nos concitoyens et notamment le sort qui est et sera fait aux structures de soins qu’il fréquentent souvent comme les maternités, les centres d’IVG, les dispensaires…

Que n’ai-je été lé seul à défendre l’action du HCAAM et de son outil l’Ondam, dont la présentation des finalités a été présenté de manière biaisée par mes contradicteurs pour des motifs idéologiques alors qu’ils ont bien été obligés de concéder, après un échange vif - quoiqu’ils s’en défendraient si je les citais nommément - que refuser à priori le contrôle des acteurs publics revient à jeter les patients dans les bras du secteur privé, lequel, sans tambour ni trompette, se réjouit de ce que l’on se méprenne ave un telle régularité sur la finalité d’un outil perfectible certes mais qui ne demande qu’à l’être et qui pourrait l’être si on le met au service d’une vision politique de la justice sociale ;

que n’ai-je été lé seul à défendre les structures mutualistes quand c’est la candidate socialiste qui sous entendait d’une manière que j’ose qualifier d’aventureuse, voire de grossière que l’esprit mutualiste aurait déserté ( ?) les mutuelles, parce qu’elle trouvait qu’il y avait rop de publicité à la TV (sic) pour ces structures, en faisant l’impasse sur le fait que ces dernières ont été mises à contribution d’une manière autoritaire pour renflouer les errements de la politique de Santé de madame Bachelot, en particulier, et que lesdites mutuelles se sont retrouvées dans l’incapacité financière de soutenir des unités de soins destinées à apporter aux populations les moins favorisées un large éventail de soins dans un contexte de quasi-gratuité et de proximité…

Eh bien si je l’ai fait sans effort apparent c’est parce que j’avais lu le rapport de 480 pages que l’administration de tutelle a consacré à ce problème de déséquilibre et à ses causes politiques quand on demande, d’une part, au secteur mutualiste de contribuer lourdement et d’autre part que l’exonère de facto le secteur privé de participer à concurrence du même pourcentage à l’effort collectif de financer les dépenses de santé, au motif que la crise financière les auraient « fragilisées », comme si la même crise n’avait pas grevé les finances des mutuelles…

La candidate socialiste semblait à peine au courant de la rencontre entre le président de la Mutualité française (FNMF) et madame le ministre Marisol Touraine, laquelle a fourni à son interlocuteur des assurances sur l’allégement de la contribution du secteur mutualiste…

Alors oui sans doute ai-je la langue empêchée quand il s’agit de pérorer dans le vide intersidéral des pétitions de principe et sans doute « mon » catalogue Pirate comporte bien des « trous » mais au moins ces trous ne correspondent-ils qu’à l’humilité de considérer que les questions complexes n’impliquent pas - et de moins en moins - des réponses à l’emporte-pièce et, au moins, ces trous ne renvoient-ils pas à une méconnaissance complète du dossier de la part des Pirates.

Pirater le « système » consiste beaucoup à le comprendre en auscultant les informations qu’il donne sur lui-même, elles sont foisonnantes, contradictoires difficilement interprétables, voire illisibles et lorsque, in fine, ces dernières sont ou paraissent insuffisantes, pirater le système consiste à aller les chercher où elles se trouvent. Alors oui le Parti Pirate parle d’Open data et non ce n’est pas un problème de « geek » mais une façon d’envisager la rénovation entre autre chose du travail parlementaire de la manière la plus directe et aussi de la façon dont ce « travail » sera « interacté », demain, avec les électeurs grâce à leur consultation « on line ».

Voilà sur quoi les électeurs ont à se prononcer à l’occasion de ces législatives lorsqu’ils se trouvent en présence d’une représentante ou d’une représentnant du Parti Pirate, quoique cela ne leur soit pas explicitement proposé ainsi par média interposés. Ce n’est pas sur un catalogue de solutions, c’est sur une méthode, une méthodologie. Ce n’est pas un comput figé (et politicien) mais sur l’algorithme avec lequel les Pirates proposent de faire de la politique autrement.

Si je devais utiliser un image technique, je dirais que les partis traditionnels réfléchissent de manière procédurale - autrement dit selon la recette incrémentale par essais-erreurs fort coûteuse pour le citoyen tandis que les pirates inaugurent l’ère de la politique « objet » , c’est-à-dire : contextuellement environnementale - ce qui est évidemment plus ardu à exposer et à pratiquer mais plus adapté que la récitation autiste de recettes qui n’ont pas fonctionné hier et qui ne fonctionneront pas mieux demain.

J'aime beaucoup la métaphore finale du code, ça parle bien au semi geek que je suis.

[Maltaaroth]

Ce qui me fait surtout sourire, c'est que c'est une photo avec moi dessus qui sert à illustrer un article sur le Parti Pirate.

Enjoy

A mon avis il y a un message la dessous. En tout cas j'ai bien ris

[ouryromain]

La article est bien structuré. Il faut, tout de même, savoir que l'on ne peut pas plaire à tout le monde. Il est normal que l'on trouve quelques critiques dans certains commentaires.