plop42 a écrit :Pour relancer sur une vision d'Open Data et pas une guérilla permanente, ck que penserais-tu d'un travail sur la durée des interventions? Avec un script mumble?
Comme j'en ai averti CK, ce type de démarche peut rapidement avoir un effet pervers. Si on commence à mettre en avant qui prend le plus la parole, les conseillers risquent de se forcer à parler, et le plus longtemps possible, même s'ils n'ont rien de bien intéressant à dire.
Cela me rappelle une histoire qu'on m'avait racontée à l'école, je vais essayer de ressortir ça de tête :
C'est l'histoire d'un nouveau directeur technique muté dans un service. Pour suivre le travail des développeurs, il fabrique un outil comptant les lignes de code que chacun réalise.
Au bout de quelques jours, il convoque l'un d'entre eux qui produit moins de lignes de code que les autres, et lui demande d'en faire plus. Le développeur lui explique que la quantité n'est pas toujours synonyme de qualité et qu'il s'efforce d'optimiser son code, qui fait donc peu de lignes ; mais le directeur technique ne veut rien entendre et le somme de produire plus de lignes de code.
Le programmeur réalise alors un script qui modifie son code pour qu'il continue de faire la même chose mais rajoute des lignes inutiles, et se met à produire beaucoup plus de lignes de code. Au bout de quelques jours, le directeur technique le convoque pour le féliciter, et le cite même en modèle devant les autres développeurs.
Incrédules, ceux-ci s'échangent rapidement le script en question et l'utilisent, et quelques jours plus tard le directeur technique salue l'ensemble des programmeurs pour leurs efforts et s'en vante auprès des autres services.
Mais petit à petit, alors que le nombre de lignes dans le code source ne cesse d'augmenter, les nouvelles fonctionnalités, améliorations et corrections de bugs mettent plus de temps à arriver, parce que les programmeurs ne comprennent plus le code et qu'il leur faut beaucoup plus de temps pour réaliser quelque chose par-dessus...
Cette histoire illustre les dérives possibles d'un suivi du travail basé sur de mauvais indices. Souhaite-t-on dans tous les cas des conseillers qui parlent beaucoup en réunion ? Je ne le pense pas : plusieurs se plaignent déjà que les réunions durent trop longtemps. Donc, ne faisons pas du seul temps de parole un critère forcément pris en compte de manière positive.