Le long combat judiciaire des ex-stars des Poppys
LE MONDE | 14.11.09 | 15h21 • Mis à jour le 14.11.09 | 15h23
On les appelait les Poppys, du nom de scène inventé par Eddie Barclay, le pape du show-business, sous le label duquel ils se sont rendus célèbres. Cheveux longs, cols pelle à tarte et pantalons pattes d'éf', la vingtaine de garçons issus de la chorale des Petits Chanteurs d'Asnières, âgés de 9 ans à 14 ans, a campé au sommet des hit-parades, entre 1970 et 1973, avec ses tubes fustigeant la guerre du Vietnam : Non, non, rien n'a changé, ou Non, je ne veux pas faire la guerre. Ils prônaient aussi la fraternité entre les peuples, Love, Lioubov, Amour, ou célébraient l'adolescence avec Isabelle, je t'aime. Aujourd'hui quinquagénaires, six des premiers Poppys poursuivent leur rébellion, devant la justice, cette fois. Contre ce qu'ils estiment être la spoliation de leurs droits d'interprètes et d'image par la société Universal France Music.
Après plusieurs procédures infructueuses étalées sur ces quinze dernières années, la requête de Thierry et Philippe Sellier, Bruno Polius-Victoire, Philippe et Gabriel Képeklian et Harry Trowbridge, doit être examinée en appel par la quatrième chambre civile du tribunal de grande instance de Paris, mardi 17 novembre. C'est la réédition sans préavis, au milieu des années 1990, de compilations de leurs succès qui reste en travers de la gorge de ces pères de famille devenus fonctionnaire, gestionnaire de ressources humaines, musicothérapeute, kinésithérapeute, ingénieur informaticien ou instituteur. "En 1995, mon fils de 15 ans est venu me dire : "Papa, tu passes à la télé", raconte Thierry Sellier. Il avait vu sur M6 une pub pour le lancement des "Années Poppys" : des CD et des cassettes audio avec en couverture une photo de nous d'époque." …/…
Mais puisqu'on vous dit qu'ils défendent les artistes voyons !!!! (insert pinocchio here)