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Publié : ven. 09 oct. 2009, 10:26
par plazareff
Tout est dans le titre :-)

Pour ceux que cela concerne, et qui seraient prêts à solliciter certains de leurs enseignants pour les interroger sur la pertinence des propositions émises par le parti pirate, donc en matière de propriété littéraire et artistique d'une part, mais aussi industrielle d'autre part (brevets). Des avis en droit public, administratif et européen seraient également utiles (libertés individuelles), ainsi qu'en économie et en économie politique bien évidemment. Bref, l'idée est un peu de "recruter" vos profs car au fond il n'y a pas de raison que certains ne soient pas insensibles aux valeurs que nous défendons, même si leur enseignement ne porte pas sur l'une des matières ci-dessus...

Ce topic pour recenser qui est dans quelle fac (ce qui peut permettre de se regrouper par ailleurs)

Merci et bonne journée,
Patrice

Publié : ven. 09 oct. 2009, 10:33
par M_E
L'idée de consulter des professeurs tant pour la forme que pour le fond me parait une très bonne idée.
Le PP regroupant pas mal de jeunes, c'est à mon avis une source de conseille à ne surtout pas négliger.

Attention toute fois à bien présenter le(s) texte(s) et de ne pas brusquer les gens avec.

Publié : ven. 09 oct. 2009, 16:58
par Alien222
Je suis au lycée. C'est pas grave j'ai de jeunes profs sensibles aux idées du PP. Mais comment les faire venir ? :)

Publié : ven. 09 oct. 2009, 19:34
par Raphaël Florès
J'en avais déjà parlé à Yoan, je compte bien présenter quelques textes à mes profs de droit (en particulier droit constitutionnel & droit public international).

Par contre, je ne compte pas me ridiculiser: je pense en particulier à la DDI, en l'état, c'est un grand niet. Quand on refuse d'admettre l'inanité absolue de l'article 8 par exemple, on ne peut pas confronter nos écrits à des grands juristes.

Publié : ven. 09 oct. 2009, 20:20
par Sims
Ce serais bien de lire les sujets en entier...
L'article 8 est en sursis pour l'instant. Il est même fort probable qu'il soit abandonné pour des raisons de non-adaptabilité sur le plan international.

Voila quoi...

Publié : ven. 09 oct. 2009, 20:29
par Raphaël Florès
Je lis les sujets en entier quand bien même je n'y posts pas ^^ . Le simple fait qu'il ne soit encore qu'en sursis illustre bien l'idée générale: même si l'on a la preuve sous les yeux que X ou Y partie contrevient totalement aux principes du droit, on est encore là à douter ...

Publié : ven. 09 oct. 2009, 21:09
par Raphaël Florès
Oui, ce ne sont que des rappels justement. Je ne peux pas deviner ce que va nous sortir le CC, mais pour le moment on a bien vu que la Constitution est un socle suffisant.

Publié : sam. 10 oct. 2009, 00:10
par Berserk
Pour ce qui est de l'université et pour revenir au sujet, j'avais distribué à plusieurs profs l'année dernière la V1 du manifeste.
La réaction était très positive, en pleine grève, et je me souviens que l'un d'entre eux, un chercheur assez connu en psychologie cognitive, s'était exclamé "l'Art et la Science des marchandises pas comme les autres, c'est exactement ça !"
C'est également grâce à une enseignante chercheuse en psychologie sociale que j'ai découvert et étudié la déclaration universelle de l'Unesco sur la diversité culturelle, qui m'a beaucoup inspiré pour le manifeste et l'ensemble des idées que je tente de vous transmettre depuis que je suis inscrit au pp.

Les étudiants étaient beaucoup plus sceptiques que les profs, et ne s'intéressaient pas tellement aux thèmes de la culture et de la connaissance, mais plutôt à l'économie, avec des questions du genre "quelle est votre doctrine économique ?"

Après tout un semestre de grève, ni les étudiants ni les professeurs n'ont rien obtenu pour préserver le principe d'une université ouverte à toutes les classes sociales et toutes les disciplines.
Le syndicalisme montre ses limites, et je pense qu'un parti politique comme le notre pourrait être perçu comme une alternative à un activisme violent qui tente de nombreux étudiants, et même des profs, tellement nous avons tous été méprisés par le gouvernement qui a suivi les recommandations de lobbys et think tanks industriels à la lettre sans jamais consulter les universitaires.

Nos idées sur la libre diffusion de la culture et des connaissances scientifiques sont très proches de la tradition des universités françaises.

Aujourd'hui, j'ai imprimé une des affiches de sanpytt et je l'ai affichée dans le hall d'un des bâtiments de ma fac.

Je vous invite à faire de même. Nous avons besoin de nous faire connaître en dehors du web, et pour cela il nous faudrait un budget communication pour imprimer des affiches et des tracts, et des volontaires pour le collage et la distribution. Une affiche n'est pas donnée, ce serait bien si nous pouvions faire une commande en gros au lieu de les imprimer une par une sur nos fonds personnels.

Publié : sam. 10 oct. 2009, 00:24
par Raphaël Florès
Sauf qu'en prônant des positions libérales, le PP n'a pas vocation à laisser les universités s'enliser dans la fange d'un socialisme arriéré: la question du financement des universités est certes très complexe, mais dans un monde mondialisé on ne peut plus nier le rôle important que le marché doit jouer vis-à-vis de l'enseignement (recherche appliquée en gros). Tout en n'oubliant pas que dans l'éducation, il y a toujours une part qui est plus utile qu'elle ne le semble au premier abord (recherche fondamentale). Et ça couvre des domaines aussi variés que les langues, les maths, etc ... mais plus encore les sciences sociales qui, ne l'oublions pas, sont sensées améliorer la réalité (ce pour quoi il leur faut être en prise, même critique, avec cette réalité).

Concernant notre publicité, je pense que ce serait effectivement une bonne chose que de rassembler des fonds (je suis très réticent à prendre un prêt). Je pense qu'avec des dons, même modestes (pour une centaine d'affiches petit format ça doit valoir dans les 100 à 150e nan? je connais pas du tout les prix mais je suis prêt à faire chauffer ma vieille imprimante héhé), on pourra monter une campagne sympathique. La banque est un problème désormais résolu de ce que j'ai pu saisir, on peut donc commencer à y envoyer nos dons ?

Publié : sam. 10 oct. 2009, 00:45
par Berserk
?? Le PP prône des positions libérales ? Depuis quand ?
"fange d'un socialisme arriéré" : voilà exactement le genre d'idées méprisantes qui manquent totalement de respect à l'Université et aux professeurs qui y enseignent et font de la recherche. C'est exactement comme ça qu'il faut parler aux universitaires si tu veux qu'ils votent NPA.

Le PP n'a pas vocation à se positionner sur l'échiquier droite/gauche ou néolibéralisme/libéralisme/socialisme/anticapitalisme.

Le PP prône la libre circulation de la culture et des savoirs, la liberté de s'informer et de s'exprimer, le droit à l'éducation, au titre duquel l'amendement Bono a consacré le droit d'accès à Internet.
Le jour où les frais d'inscriptions à la fac seront de 15 000 euros au lieu de 300 euros par an, je pense que nous pourrons dire que le savoir et la culture ne sont plus accessibles à tous. Internet ne remplacera jamais des profs en chair et en os, pas plus qu'il ne remplacera la vie culturelle d'un campus universitaire. Une université rentable en termes d'accès à l'emploi est une université sans cours de philosophie, de psychologie, de sociologie, d'Histoire, d'anthropologie, d'histoire de l'art etc. Sans sciences humaines et même sans mathématiques ni recherche fondamentale.
Le marché peut financer l'université, étant donné que toute la société doit financer ce service public. Par contre le marché ne doit pas déterminer les enseignements dispensés ni les programmes ni favoriser certaines disciplines à d'autres.
C'est contraire à la diversité culturelle, mais également au bon sens : les productions scientifiques ne sont pas des produits comme les autres, c'est pourquoi le pp demande l'abolition des brevets.

Publié : dim. 11 oct. 2009, 11:58
par Rackham
@berserk http://fr.wikipedia.org/wiki/Libéralisme

Au lieu de tout mélanger… (comme pas mal en France t'inquiète)

Le libéralisme politique n'est pas le pseudo libéralisme économique (dit "néo" libéralisme, qui n'en est pas un, c'est un libertarisme économique mené par des conservateurs)

Publié : dim. 11 oct. 2009, 12:35
par plazareff
Bonjour,

Je suis heureux de constater de l'animation et un échange intéressant sur ce fil, qui toutefois ne répond que partiellement à mes questions initiales: quelle fac ? quelles matières ? Ceci dans le but de voir si le nombre que nous sommes ici permet quelques regroupements au sein des universités. J'en profite pour rappeler que je suis au centre audiovisuel d'études juridiques (CAVEJ) et inscrit à Paris 1. D'autres dans ce cas ? Les regroupements commencent début novembre.

Sinon, pour réondre à @Alien222 et sans avoir à réinventer la roue, il me semble que la FAQ est claire et concise et peut servir de base à une première présentation sommaire, de vive voix ou en l'utilisant pour créer des tracts. La préparation des élections sera, pour cela aussi, une occasion facilitant l'ouverture de discussions.

Bon dimanche,
Patrice

Publié : dim. 11 oct. 2009, 12:37
par Raphaël Florès
Le "libéralisme économique" tel qu'on nous le présente aujourd'hui n'en est effectivement pas un. La preuve: ce sont les banques, qui se disaient pourtant chantres de l'ultra-libéralisme, qui se sont ruées les premières vers les aides de l'État. Ces gens là n'ont aucune idéologie, ce sont simplement des opportunistes.

Publié : dim. 11 oct. 2009, 12:43
par plazareff
@0a$!s: il y a bien des années je suis tombé sur un graffito au coin d'une rue qui disait : « Le pouvoir ne protège pas, le pouvoir se protège. » Formulation magistrale de simplicité...

Publié : dim. 11 oct. 2009, 23:17
par Berserk
Le libéralisme politique n'est pas le pseudo libéralisme économique (dit "néo" libéralisme, qui n'en est pas un, c'est un libertarisme économique mené par des conservateurs)

Je sais bien que le libéralisme est une idéologie pleine de bons sentiments.
Seulement ce concept a été utilisé par tellement de mouvements et d'organisations qu'il a aujourd'hui complètement perdu son sens initial.
C'est pourquoi je pense qu'au lieu de réutiliser des concepts usés et vidés de leur sens par les manipulations les plus violentes, nous devrions chercher à en créer de nouvelles, même si bien sûr nous pouvons nous inspirer des idéaux qui nous sont chers.

Si le PP se revendique comme libéral, il perdra son caractère transversal, et s'inscrira dans la tradition du débat socio-économique gauche/droite alors que nous nous adressons à des électeurs qui ne veulent plus de cette caricature.

Certes, le libertarisme économique n'est pas libéral, mais malheureusement la grande majorité de ceux qui se prétendent aujourd'hui libéraux sont des libertariens. En termes d'image, d'impact médiatique et d'attentes de notre électorat, le terme de libéralisme est connoté négativement dans le domaine politique, car toutes les mesures les pus antilibérales ont été prises en son nom.
L'utilisation de cet idéal comme prétexte aux basses besognes et à la poursuite d'intérêts privés l'a disqualifié du champ politique même s'il reste pertinent en philosophie.

De plus les rapports entre morale et libéralisme me semblent à l'origine des défaillances de cette idéologie. Nous avons besoin d'éthique, et non de morale. C'est à dire que nous n'avons pas besoin d'un jugement moral subjectif et arbitraire, fut il majoritaire, véridique et collectif, mais d'une science des morales, d'une histoire des sciences et d'un art de la conscience collective, qui a défaut d'être objectifs devraient être rationnels.

C'est pour cette raison que je suis attristé par l'utilisation du mot liberté à toutes les sauces et à tord et à travers, même si je conçois que ce terme est un argument marketing des plus efficaces. La plupart de ceux qui parlent de liberté se situent sur un plan moral, et donc un plan subjectif et irrationnel.
L'idéologie philosophique de la liberté a été corrompue par la morale libertarienne, nous devons donc nous tenir à distance respectable, combien même ces idéaux ont forgé notre identité.

Parlons de libertés au pluriel, de droits, de tous ces principes fondamentaux qui appartiennent aux être humains, non pas parce que ces principes sont moraux ou "vrais" mais parce qu'ils ont été forgés par notre histoire dans un esprit de justice.