Forum du Parti Pirate

http://www.rue89.com/explicateur/2011/0 ... say-188944

Depuis juin 2010, vous ne pouvez plus prendre de photos au musée d'Orsay. C'est interdit, que vous tentiez de photographier les collections ou votre progéniture dans les allées. Huit mois après l'interdiction, le livre d'or en ligne du musée regorge de protestations.

Et le phénomène prend de l'ampleur : certains ont décidé de se mettre ostensiblement hors la loi. Pour la deuxième fois, ce dimanche aura lieu l'opération OrsayCommons. L'idée : se donner rendez-vous à Orsay et pousser un coup de gueule en photo.

On soutient ?

Pour moi, absolument.

Cette idée d'interdire de prendre des photos dans les musées pour raisons de copyright arrive des États-Unis d'Amérique, et est totalement débile. La culture doit être partageable, et surtout mémorisable. Si on interdit les photos, interdit-on aussi aux étudiants en art de faire des croquis d'œuvres ? Ou de faire des photos-souvenirs durant les visites scolaires, pour illustrer le blog de la classe ?

Je ne comprend pas comment le musée d'Orsay a pu arriver à prendre une décision pareille. C'est délibérant.

Les flashs des appareils photos accélèrent le vieillissement des
œuvres. C'est ce qui explique l'interdiction généralisée des photos avec flash

Au musée d'Orsay néanmoins, on explique que beaucoup de visiteurs ne se pliaient pas à l'interdiction d'utiliser le flash.

c'est bien de s'opposer à cette interdiction a condition de sensibiliser sur le fait que les œuvres ne sont pas éternel et donc qu'il ne faut pas utiliser le flash sous peine de les voir disparaitre pour les génération s futur

Sauf que ce n'est pas l'argument avancé par le musée (qui parle de confort de la visite) et que ça permet de rebondir sur le débat de la mise à disposition du public du patrimoine culturel d'un pays. Et si on proposait d'assortir cette interdiction d'une mise à disposition de copies dans le domaine public ?

Cela fait des années que l'utilisation de flash est interdite dans les musées (en fait, je l'ai toujours connue). Avant le numérique, cela n'empêchait pas les gens de prendre des photos avec des pellicules à grande sensibilité et des longues expositions. De nos jours on a des bons capteurs et des logiciels qui améliorent automatiquement les clichés.

Pour moi, le prétexte technique ne tient pas. En revanche la qualité de la visite (des photographes partout) peut être discuté; mais franchement…

Iv a écrit :Et si on proposait d'assortir cette interdiction d'une mise à disposition de copies dans le domaine public ?

Ça me semble une piste intéressante. Les musées comptent pas mal sur les recettes générées par les boutiques souvenirs, donc on peut imaginer une réticence. Mais il y a une différence entre un joli poster et une photo consultée sur un écran.

Damien Clauzel a écrit :

Iv a écrit :Et si on proposait d'assortir cette interdiction d'une mise à disposition de copies dans le domaine public ?

Ça me semble une piste intéressante. Les musées comptent pas mal sur les recettes générées par les boutiques souvenirs, donc on peut imaginer une réticence. Mais il y a une différence entre un joli poster et une photo consultée sur un écran.

Je suis pour soutenir la protestation.
Quelqu'un se sent d'écrire un texte ?

Je trouve aussi scandaleux qu'on ait pas le droit de prendre des photos dans le musée.
Y compris pour les œuvres récentes (copie privée pour laquelle on paye une taxe sur la carte mémoire et sur les téléphones, vous vous souvenez ?).

Exiger que les catalogues des musés publics, lorsqu'ils sont publiés, le soient sous des licences libres. Et que les œuvres dérivées (livres, cartes postales, figurines...) édités par ces musés (sur les fonds publics), soient aussi placés sous une licence libre fait évidement partie de ce qu'on défend. Et d'ailleurs ça peut-être un des axes de la campagnes des cantonales pour le patrimoine géré par le département.

Si j'avais été libre (et prévenu à l'avance), j'y serai bien allé à cette manif...

pour rappel je suis aussi pour si on précise bien qu'il faut évité les flash (ça ne coute rien de le rappeler)