cmal a écrit :En terme d'idéaux, on ne peut pas nier que le Parti Pirate est de gauche (si ce n'est d'extrême gauche), mais en étiquette, ce n'est pas le cas.
Vouloir résumer nos idéaux comme étant «de gauche» (ou «de droite»), c'est une double erreur.
D'une part, c'est ramener le débat à une question binaire, alors qu'il y a tout un tas de tendances (on le voit bien puisqu'il y a bien plus de deux partis en France...) Il n'y a pas une gauche et une droite, il y a des nuances au milieu et sur les côtés.
D'autre part, c'est mélanger des questions qui n'ont rien à voir. Je connais pas mal de monde qui sera «de gauche» sur un sujet (par exemple légalisation du mariage entre personnes de même sexe) et «de droite» sur un autre (par exemple durée légale du temps de travail). Se limiter au fait qu'on soit «de gauche» (ou «de droite») c'est refuser de réfléchir individuellement à chaque question. C'est totalement à l'opposé de la démarche du Parti Pirate, qui est de prendre position sur un sujet après y avoir vraiment réfléchi.
Zenart a écrit :c'est à nous PP justement de mettre en jeu sur la scène national ce thème via le FdG
Non, le rôle du PP est d'amener nos idées sur la scène nationale pour obliger
tous les partis à les reprendre et à les défendre. Si on s'allie avec un mouvement, on perdra l'une de nos forces qui est que les citoyen(ne)s qui nous confient leur vote ne sont pas étiquetés «à gauche» ou «à droite». Ils sont donc susceptibles de reporter leur voix sur un(e) candidat(e) défendant réellement les citoyens, et pas en fonction de son bord politique. Du coup, même si nous n'avaons pas d'élus dans les scrutins à un tour, les politiciens vont avoir intérêt à faire attention s'ils ne veulent pas qu'on appelle à voter contre eux au second tour...
Autre chose : Jean-Marie Le Pen
déclarait avant de passer le premier tour de la présidentielle de 2002 :
Jean-Marie Le Pen a écrit :Socialement, je suis de gauche. Économiquement, je suis de droite. Nationalement, je suis de France.
(Le rétablissement de la peine de mort me semble une des nombreuses mesures difficiles à conciler avec ce type de déclaration, mais elle illustre tout de même le fait qu'on peut s'annoncer «de gauche» sans que ça ne veuille dire grand chose...)
Si je cite Jean-Marie Le Pen, c'est parce qu'au Parlement européen, sur des réformes comme le Paquet Telecom, lui et Marine Le Pen étaient
les eurodéputés les plus proches des recommandations de vote de la Quadrature du Net... mais une alliance avec ce Front-là n'en reste pas moins difficilement envisageable !
Nos idées ne sont pas «de gauche», elles sont
réfléchies. Peut-être que les gens «de gauche» les partagent, mais ça n'en fait pas des idées «de gauche», et beaucoup de gens «de droite», «de centre», ou de rien en particulier s'y reconnaissent aussi. En fait, tous ceux qui sont dans l'opposition et n'ont pas le pouvoir (donc n'intéressent pas les lobbys) clament de les partager.
Mais si on le leur donne, ce pouvoir, est-ce qu'ils défendront vraiment nos valeurs, ou est-ce qu'ils feront comme les autres soi-disant «de gauche» et laisseront leurs beaux discours ne pas être suivis d'effet ?
Moi je veux bien lire
ces jolis discours, mais dans les faits, au final, ils écoutent les (soi-disant) représentants des artistes (qui défendent en réalité les majors) et ils sont même capables de ne pas voter contre HADOPI :
Le groupe communiste au Sénat, à propos de la loi HADOPI 1, a écrit :Toutefois, et malgré nos nombreuses réserves, nous prenons acte du fait que le texte de loi est soutenu par de nombreux artistes et plusieurs organisations représentatives du monde de la culture. Parce qu’ils respectent cette position, les membres du groupe CRC-SPG confirment leur abstention (...)
Moi, désolé, mais ça m'est resté un peu en travers de la gorge. ..