floyd a écrit :MPoppins a écrit :Vivement la comparaison Giscard d'Estaing/Sex-toy !
Il va s'en charger tout seul dans son prochain bouquin.
Aaah, je savais que ce topic finirait par devenir intéressant

floyd a écrit :MPoppins a écrit :Vivement la comparaison Giscard d'Estaing/Sex-toy !
Il va s'en charger tout seul dans son prochain bouquin.
pers a écrit :floyd a écrit :MPoppins a écrit :Vivement la comparaison Giscard d'Estaing/Sex-toy !
Il va s'en charger tout seul dans son prochain bouquin.
Aaah, je savais que ce topic finirait par devenir intéressant
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Oh tu sais on a bien eu le droit à un pitoyable éloge de Rousseau comme partisan des libertés individuelles.
Berserk a écrit :Le système politique, économique et idéologique dominant aujourd'hui, c'est le libéralisme.
Vous n'avez pas idée dans les faits à quel point les discours des responsables actuels ressemblent à ceux des vieux conservateurs libéraux protectionniste, notamment sur le thème de l'immigration.
Le Parti Pirate ne doit pas s'abîmer dans un idéal de liberté trop religieux et coupé des réalités collectives, du principe même de la Loi étatique qui est de contraindre les citoyens au respect de cette Loi.
Au contraire le Parti Pirate a des éléments pour critiquer rationnellement le libéralisme, puisqu'il peut s'appuyer sur le constat que la liberté des citoyens, par l'absence de leur participation au pouvoir politique, n'est pas pleine et régresse, alors que les dogmes dominants sont tous d'inspiration libérale.
Les valeurs de partage et de participation que nous propageons rappellent le slogan de fraternité si souvent oublié par les libéraux.
Le capital ne fait pas la fraternité entre les peuples, au contraire.
Le contrat social est un bon outil pour réfléchir sur cette idéologie libérale, dans le sens où les libéraux n'ont eu de cesse de rejeter toute idée de contrat et d'attaquer personnellement Rousseau, qui n'avait fait que rappeler la prévalence de l'intérêt général sur les intérêts particuliers.
De même, le libéralisme est forcément une base de notre réflexion, puisque nous vivons dans un monde entièrement conditionné par cette idéologie.
Berserk a écrit :toute idée de contrat social ça va de soi ...
je ne peux pas discuter avec des personnes qui prétendent détenir la vérité.
Je remarque simplement le caractère subjectif parce que passionné (et donc passif ...) de certaines interventions.
Ce n'est pas en radicalisant votre discours que vous serez plus convaincants.
Entre le collectivisme et l'individualisme matérialiste il y a un équilibre dont chaque prise de position extrême et tranchée nous éloigne.
Berserk a écrit :toute idée de contrat social ça va de soi ...
je ne peux pas discuter avec des personnes qui prétendent détenir la vérité.
Je remarque simplement le caractère subjectif parce que passionné (et donc passif ...) de certaines interventions.
Ce n'est pas en radicalisant votre discours que vous serez plus convaincants.
Entre le collectivisme et l'individualisme matérialiste il y a un équilibre dont chaque prise de position extrême et tranchée nous éloigne.
Le fameux contrat social n'est pas conclu librement mais imposé par la force. C'est donc tout sauf un vrai contrat, c'est un résultat d'une violence sociale.
Berserk a écrit :Le fameux contrat social n'est pas conclu librement mais imposé par la force. C'est donc tout sauf un vrai contrat, c'est un résultat d'une violence sociale.
Ce constat, cette prise de position libérale, nous l'avons tous entendu au moins 1 fois à propos de Rousseau.
C'est donc forcément un point de départ pour notre réflexion.
Mais nous devons aller plus loin.
D'une part, s'il n'y a pas de contrat social et que tout nous est imposé par la force, cela revient à dire que l'État est toujours totalitaire, cela signifie qu'aucun citoyen n'est libre puisqu'aucun citoyen ne consent au contrat social, ne reconnaît la légitimité de l'État, de la justice, de la police, de l'exécutif et du législatif.
Berserk a écrit :On voit bien que c'est une prise de position extrême et caricaturale que de penser qu'aucun citoyen n'adhère à l'État et qu'aucun citoyen ne détient ne serait-ce qu'un petit peu de liberté dans ses relations avec les institutions de notre pays.
De même, s'arrêter à cela, à ce constat pessimiste et libéral selon lequel les citoyens ne sont pas libres, nie le principe même des élections au suffrage universel, de la souveraineté nationale et de la démocratie représentative. Les élus ont des comptes à rendre, ils font des promesses qu'ils sont sensés respecter.
Berserk a écrit :Or, ce que l'on constate à chaque élection, c'est que ces promesses ne sont pas tenues, et qu'en conséquence le taux d'abstention augmente. C'est ici que le contrat social entre en jeu et est mis en danger par le refus des citoyens de participer à la vie démocratique et par les pratiques de manipulation de l'opinion publique par la classe politique.
Le Parti Pirate, en proposant aux citoyens de se réapproprier la vie politique, s'inscrit en effet dans une critique du contrat social dans le sens où les obligations des élus ne sont pas remplies et qu'en plus un nombre en constante augmentation de citoyens réprouve l'action des élus, leurs discours partisans et leur légitimité.
Mais le Parti Pirate, s'il est logique avec lui-même, devrait aller au bout de son raisonnement et proposer des éléments concrets afin d'augmenter la participation des citoyens au pouvoir, et donc leur consentement au contrat social, comme par exemple le fait d'introduire un peu plus de démocratie directe dans le fonctionnement des institutions.
Ce que nous apporte Rousseau et son contrat social, c'est une mise en perspective de l'intérêt général articulé avec le pouvoir politique, la souveraineté populaire. Ce sont des notions qui sont essentielles pour nous aider à comprendre en quoi nous ne sommes pas libres et dans quelle mesure, une grille de lecture. Mais ce n'est ni un dogme ni une position partisane.
Les libéraux, en critiquant cette idée de contrat social, n'ont fait que proposer de nouveaux asservissements aux pulsions de consommation, à la poursuite des intérêts particuliers de quelques uns.
Ces idées ont eu des conséquences désastreuses pour notre système économique et social et nos services publics, puisqu'elles annulent toute réflexion autour de l'intérêt général réalisé par l'État, de la responsabilité des élus et de la participation des citoyens au pouvoir politique.
Au contraire, le Parti Pirate, puisqu'il défend le domaine public et les capacités de création des citoyens, ne peut se contenter de donner aux citoyens un rôle passif dans l'Etat ou dans la société civile.
Le Parti Pirate déplore l'état de putréfaction du contrat social que l'on pourrait comprendre comme un contrat des citoyens avec les élites non seulement politiques mais aussi économiques, dans lequel l'intérêt général, commun aux dominants et aux dominés, devrait les rassembler dans un même effort vers les mêmes buts collectifs dans le respect des libertés individuelles.
En définitive, la violence sociale, médiatique, symbolique que les libéraux ont tendance à accepter comme un fait en s'y soumettant, le contrat social la canalise et peut-être même la sublime. Nous devons reconnaître que le contrat social est aujourd'hui en échec.
Mais le Parti Pirate ne peut pas se contenter d'accepter la violence des puissants, il doit proposer des éléments afin de diriger cette énergie vers la poursuite de l'intérêt général, qui est compatible avec les libertés individuelles et même constitutives de celles-ci.
Berserk a écrit :Le Parti Pirate, en proposant aux citoyens de se réapproprier la vie politique, s'inscrit en effet dans une critique du contrat social
Berserk a écrit :En définitive, la violence sociale, médiatique, symbolique que les libéraux ont tendance à accepter comme un fait en s'y soumettant, le contrat social la canalise et peut-être même la sublime. Nous devons reconnaître que le contrat social est aujourd'hui en échec.
Mais le Parti Pirate ne peut pas se contenter d'accepter la violence des puissants, il doit proposer des éléments afin de diriger cette énergie vers la poursuite de l'intérêt général, qui est compatible avec les libertés individuelles et même constitutive de celles-ci.
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