Grand sujet, commençons donc.
-------
Salaire :Code : Tout sélectionner
(TL;DR) : pour, mais difficile pour la mise en oeuvre, ainsi que des preuves dures hors de la fonction publique
Simple sur le principe, cependant à moins que tous les salaires ne soient inscrits sur une grille (et que les sociétés se calquent sur cette dernière) difficile de prouver qu'une femme est "mal payée", sur quels critères par exemple ?
Mettons par exemple :
Pendant le moment A, il est difficile de trouver une personne pour le poste X, que ce soit un numérus closus, ou un manque temporaire de personnes ayant les connaissances/capacités pour le prendre. La société trouve une personne, et l'attire par un salaire sympathique.Jusque là je pense que personne n'est contre.
Pendant le moment B, il y a un grand nombre de personnes disponibles avec les capacités pour le poste X, les salaires proposés sont moindres, mais le poste est pourvu rapidement.Dans le domaine des RH pour tout ce qui est généraliste, c'est ce qui s'est malheureusement passé. Après, les deux personnes sont de sexe différents, et paf, ça fait une inégalité. Justifiable ? C'est à discuter. Logique du point de vue d'une société ? Totalement.
flu-flu a écrit :Pour l'entreprise, et si les conventions collectives n'incluant pas l'égalité de salaire femme homme pour le même poste devenaient illégales,ça ferait quoi ?
Un gros bordel, bien qu'il y aie certaines conventions collectives qu'il serait intéressant de jeter pour pouvoir recommencer à blanc. Mais si quelque chose d'aussi "fort" devait passer, autant taper directement au niveau du code du travail qui toucherait de facto tout le monde.
Parité :Code : Tout sélectionner
(TL;DR) : Contre, contre, contre (mais je ne conchie pas, c'est sale)
Parité par roulement :Oui, mais non. L'idée est intéressante, cependant tout citoyen a le droit de se présenter (suivant les règles usuelles) à toute élection. C'est la base de l'égalité. Dans le cas où on devrait "attendre 5 ans parce que tu n'as pas les bons organes sexuels"... C'est aussi une insulte à mon sens à toutes les femmes président qui ont réussi à entrer en office sans qu'il y aie des élections "entre couilles" ou "entre nichons".
De plus, le fait que "les partis auraient tout aussi leurs chances" est je pense fallacieux (sans vouloir offenser). On élit une personne autant qu'un parti à ma connaissance. Pour la présidence par exemple, la personne qui va représenter la France sur la scène internationale. Si en mon sens dans le choix proposé une femme est mieux qu'un homme à un moment donné, je voterai pour. Mais laissez le choix.
Parité sur les listes :Pour l'AN par exemple :
Site de l'AN a écrit :Les 577 députés à l'Assemblée nationale sont élus pour cinq ans, au suffrage universel direct. Peuvent se présenter à l'élection tous les Français des deux sexes, âgés d'au moins dix-huit ans, jouissant de leurs droits civiques et ne relevant pas d'un des cas d'inéligibilités personnelles ou professionnelles fixés par la loi.
Ils sont élus, bougrebleu. Encore une fois, c'est prendre l'électeur par la main, et lui dire que vu qu'il est idiot de pas voter pour des femmes, eh bien on va lui forcer un poil la main hein. De toutes façons, c'est le petit peuple, il a l'habitude. *groumpf*
Violences :Code : Tout sélectionner
(TL;DR) : plutôt que le changement du corpus légal, c'est une évolution des mentalités que je préconiserait. Mais est-ce que cette dernière pourrait passer par la première ?
Dans le cas de la plupart des violences, la prise en charge doit être même faite dans les esprits avant que ces dernières ne se fassent. Faire évoluer le stigmate social d'être une victime pour justement que les personnes osent même aller voir les associations/les autorités.
Lutte contre les violences faites aux femmes et contre le viol :Les policiers et gendarmes sont les personnes garantes de l'autorité nationale pour protéger le peuple (entre autres, pour lui taper dessus des fois aussi mais ce n'est pas le sujet). Pourquoi ne pas les former eux ? A chaque fois que l'on donne un exemple de victime qui s'est fait maltraiter par les autorités, pourquoi ne parle-t-on pas de ceux qui ont fait leur travail (et des fois vocation) de manière exemplaire ?
On souhaite faire des redondances ? Soit, les associations sont là pour cela. Et mettre en rapport une nouvelle victime de violence sexuelle ou de viol et un ancien violeur repenti ne me semble pas la chose la plus saine à faire (si on peut me contredire sur le sujet, j'avoue ne pas maîtriser les tenants et aboutissants).
Finalement pour dire que si on reproche un manque de formation sur un sujet donné à un personnel, plutôt que de créer une nouvelle branche, former ce dernier. Et croyez-moi, je pense qu'il y aurait plus d'un demandeur.
OSB a écrit :Lorsque la victime ne souhaite pas porter plainte, ou s'il n'y a pas matière à déclencher des poursuites [...] Des thérapies de couple doivent être mises en place autant qu'il est possible.
Tous ces points me dérangent. Si la personne ne souhaite pas porter plainte, elle ne souhaite pas porter plainte. C'est un choix personnel et une liberté. Une éducation du public sur leurs recours et une évolution (encore une fois) du stigmate social de la victime me semblent plus justes.
Et s'il n'y a pas matière à déclencher des poursuites, je ne vois malheureusement pas pourquoi on changerait la procédure de main courante actuelle. S'il n'y a pas matière, il n'y a pas matière. Après déterminer plus finement ce qui consiste en "matière" pourrait être intéressant.
Et pour les thérapies de couple, à la charge de qui ? Qui déciderait qui aurait besoin d'une thérapie de couple et qui aurait besoin de se séparer ?
On entre dans la sphère privée. La loi ne devrait toucher à mon sens à cette sphère que du bout des doigts, pas entrer avec un fusil à pompe.
Cependant, dans l'absence d'une évolution des droits de la victime, ainsi que du paradigme victime->fautive, je ne serai pas contre un changement des lois pour éduquer le public. Mais en dernier recours.
Oui, je suis conscient que pour beaucoup, le dernier recours n'est jamais arrivé.
Education :Code : Tout sélectionner
(TL;DR) : Laissons le choix aux personnes concernées par rapport à leur propre identité au lieu de renforcer un point de vue personnel.
Lutte contre le sexisme :- Label : comme si on n'instrumentalisait pas assez les enfants, et si on n'avait pas assez de labels déjà existants.
Stephanie a écrit :Concernant les jouets, je ne vois pas le probleme à ce qu'un enfant joue avec un chariot de ménage (ma mere etait nourrice, il y avais ca dans les jouets, d'ailleurs cetait plus les garçons qui jouaient avec!). Les gosses reproduisent ce que font les adultes, normal. Ce qu'il faut c'est que papa montre qu'il sais aussi utiliser la serpillière par contre
Yes, yes, yes.
On ne va pas changer les mentalités à coup de "BIEN" ou "PAS BIEN" apposés en lettres bien grasses à l'instar de "VU A LA TV". Mais ces dernières changent dors et déjà, peut-être pas aussi rapidement qu'on voudrait, mais la dernière génération est bien moins "sexuée" (bien qu'à mon avis plus sexualisée) que la mienne (outch, ça fait mal à l'âge de dire cela).
L'identité sexuelle (comme la nomme bien Dante) est un rapport entre une personne et son corpus d'expériences et ses envies. Lui laisser le choix : OUI ! La pousser dans un sens ? NON !
- Publicité : Déterminer ce qui est non sexiste et sexiste par contre serait un travail intéressant. Mais laisser cela à des citoyens aux sensibilités variées au lieu d'énoncer des règles claires est à proscrire. Certes les règles sont contournables mais elles impliquent des bornes. Imaginons que les citoyens du jour pris au sort soient des sexistes avérés ? On aurait de ce fait ce jour en particulier une commission qui fait son contraire.
Education sexuelle :Ecole élémentaire ? Sérieusement ? Je n'ai pas d'enfant, donc je n'ai peut-être pas la même sensibilité que certains de vous, mais ne serait-il pas plus pertinent de laisser les parents faire les premiers pas ? Et de même laisser l'expérimentation et la découverte personnelle avant de mettre ça dans un cours ?
Sinon pour ce qui est de la transversalité de l'éducation sexuelle au lycée,
oui ! C'est une bonne idée qui pourrait non seulement être en prolongement des cours, mais aussi dans ces derniers ! Etudier Platon et les moitiés d'êtres comme les nus d'Helmut Newton.
Par contre, est-ce que ce "cours transversal" devrait être obligatoire ? Opt-in, opt-out ? Car toutes les sensibilités (et cultures) présentes en France ne souhaiteraient pas cela pour leurs enfants.
Promotion de la contraceptionCode : Tout sélectionner
(TL;DR) : mitigé sur ce point, le petit strip ci-après représente assez bien ce à quoi j'ai pensé en lisant cela
Sinon encore une fois, que l'information soit disponible oui, qu'on la force dans les petites têtes blondes, un peu moins oui. C'est quelque chose que l'on devrait rendre aux parents, où l'on devrait responsabiliser ces derniers plutôt que de prendre leur place.
Il y a déjà une déconstruction des rites de passages tels qu'on les entendait, je préférerais ne pas y participer.
De plus
dans les lycées ? A l'extérieur, pourquoi pas, à proximité tout à fait, proche des pharmacies, oui, mais à l'intérieur ?
Je me voile peut-être la face, mais les lycéens sont dans leur établissement pour apprendre à ma connaissance, et non forniquer.
Pour ce qui est des établissements privés, que cela reste à l'appréciation du conseil d'administration de ces derniers. Je n'imposerai pas un distributeur de préservatif dans un établissement privé qui n'en souhaite pas.
Cependant (je sais, je vais me contredire, c'est le mal), je poserais une exception à ceci, dans les internats. Souvent hors ville, ou pas nécessairement proche de la pharmacie locale, les élèves y passent une semaine entière dont une partie hors études. Certains pourraient dire que c'est la même chose, mais à mon sens non.
Dans les lycées hors pensionnat, les élèves y passent une journée à (en principe) étudier différentes matières.
Dans un internat les élèves passent la totalité (ou presque) de leur temps sur place (ou à faire le mur, mais ce n'est pas le sujet). La situation est autre, comme l'est le besoin.
-------
Merci de votre lecture ! (et si vous avez tous lu, merci doublement

)