@LeLapin, @ Thufir:
Sur les hormones tout ça, ça tombe bien j'ai donné dans mon précédent message un lien parlant de ça. Alors je vais pas tout ré expliquer donc je quote comme une brute:
Catherine Vidal a écrit :Cerveau et hormones sexuellesL'action des hormones sexuelles fait parti des arguments systématiquement invoqués pour expliquer les différences comportementales entre hommes et femmes. Incontestablement, le rôle des hormones est fondamental dans les fonctions biologiques nécessaires à la reproduction. Chez l'animal l'action des hormones sur le cerveau induit les comportements de rut et d'accouplement associés aux périodes d'ovulation de la femelle. Sexualité et reproduction vont de pair. Par contre, l'être humain échappe à ce déterminisme (Bozon, 2002). Le fonctionnement des organes sexuels est certes lié aux hormones, mais pas le moment des rencontres, ni le choix du partenaire... On remarquera que les homosexuels, hommes ou femmes, ne présentent pas d'anomalie hormonales. Quant aux délinquants sexuels, ils ne fabriquent pas de testostérone en excès (Wolpe, 2004).
En ce qui concerne l'influence des hormones sur nos états d'âme, les idées reçues sur la question sont tenaces : nervosité, dépression, agressivité, dépendraient de nos sécrétions hormonales (Pease, 2002, Kimura 2001). L'argument est idéal pour se sentir moins responsables de nos sautes d'humeur... La réalité scientifique est bien plus complexe. Il convient de distinguer deux types de situations dans l'action des hormones sur la psychologie et le comportement. Des effets significatifs peuvent être observés dans des situations de "bouleversement" physiologiques, telles la grossesse ou la ménopause (Sherwin 2002). C'est également le cas dans des pathologies impliquant des traitements hormonaux à hautes doses en raison de stérilité ou de cancer. Par contre, dans des conditions physiologiques normales, aucune étude scientifique n'a montré de relation directe de cause à effet entre les taux d'hormones et les variations de nos " états d'âme " (Zweifel, 1997).
Pourquoi l'être humain échappe à la loi des hormones
Les progrès récents des neurosciences permettent de mieux comprendre pourquoi l'être humain échappe à la loi des hormones. L'Homo sapiens possède un cerveau unique en son genre lié au développement exceptionnel du cortex cérébral, siège des fonctions cognitives les plus élaborées : langage, raisonnement, conscience, imagination. La région pré-frontale du cortex supervise tous les comportements, y compris les comportements instinctifs fondamentaux comme la faim, la soif, la reproduction. Les hormones peuvent y participer mais elles sont loin de jouer un rôle prépondérant (Wolpe, 2004). En effet, pour agir les hormones sexuelles doivent se fixer sur les neurones grâce à des "récepteurs" spécifiques. Ces récepteurs sont nombreux dans certaines régions limitées du cerveau (l'hypothalamus) qui sont impliquées dans le contrôle des fonctions de reproduction. Par contre, ils sont beaucoup plus rares dans le cortex préfrontal. Comparativement, on trouve davantage de récepteurs hormonaux dans le cortex des animaux, y compris des singes, dont les comportements dépendent étroitement des hormones sexuelles (Keverne, 1996).
A l'évidence, prétendre que c'est la testostérone qui fait les hommes compétitifs et agressifs tandis que les oestrogènes rendent les femmes émotives et sociables, relève d'une vision simpliste, bien loin de la réalité biologique. Si dans un groupe social, hommes et femmes tendent à adopter des comportements stéréotypés, la raison tient d'abord à une empreinte culturelle rendue possible grâce aux propriétés de plasticité du cerveau humain. Dans leur histoire, les sociétés forgent des modèles et des normes associées au féminin et au masculin (Perrot 2002, Héritier 2002). Dès le plus jeune âge, chacun va inconsciemment être imprégné par un schéma identitaire auquel il doit se conformer pour être accepté et reconnu par le groupe social (Vidal, 2007). Ces attitudes sont tellement intériorisées que nous reproduisons les stéréotypes sans nous en rendre compte. Par exemple, les garçons ne doivent pas pleurer, parce qu'un homme c'est fort et bagarreur, alors que pour les petites filles il est acceptable d'exprimer sa sensibilité, sa coquetterie etc....
TTR a écrit :Excuse moi, on est dans un débat non ? le but est de discuter non ?
Si a mes 1eres questions, qui sont parfaitement légitime dans un débat, la 1ere chose que tu fais est de gentillement m'envoyer bouler en me traitant limite de phallocrate ET de grosse feignasse.... les féministes n'autorisent pas le doute ?
De plus me faire suivre les liens ca suffisait pas apparemment (à la limite avec une petite remarque je comprends).
J'ai ici perdu ma sérénité parce que tu commençais ton post en citant Vincent Andrès et en disant "Je suis d'accord", Vincent Andrès qui quelques messages plus tôt disait qu'en gros le patriarcat n'existait pas et qu'on était dans une société matriarcale.
TTR a écrit :Tu comptes parler aux citoyens/électeurs de la sorte quand ils auront des questions sur le programme du PP ? "Bouge ton cul et va voir notre site ?"
Notre programme a pour le moment l'avantage d'être beaucoup moins clivant et révolutionnaire que les idées féministes. Par ailleurs notre site est beaucoup moins sourcés que le lien que j'ai fourni donc je doute avoir à faire ça ou vouloir le faire.
TTR a écrit :Ensuite, c'est bien mignon tout ca, mais tu insinues vraiment que la société d'aujourd'hui est la même qu'il y a 70 ans ? Que les femmes sont toujours coincées dans une cuisine, sans compte en banque, ni droit de vote ? Avortement, pilule, parité, divorce, patriarcat d'état ? Oui les inégalités sont moins prononcées, faut être aveugle ou borné pour croire l'inverse. Est ce que tout est parfait ? je ne crois pas, mais je sais pas non plus, d'ou ma demande d'info -> où en est le progrès ?
Je suis content que tu trouves ça mignon.
Donc ce qui est intéressant, c'est que précisément dans le lien donné on parle de ça:
egalitariste.net a écrit :« On a déjà fait de gros progrès en France/en Europe. »C’est justement parce qu’on n’a pas baissé les bras que les progrès ont été faits. Faire des progrès, ce n’est pas pour autant être arrivé au terme de l’égalité. Pour le moment, on a à peine ébranlé le patriarcat. En fait, les progrès qu’on a fait portent sur les droits théoriques des femmes : droit de vote, absence de discriminations dans la loi et les contrats… Ce combat est à peu près terminé. Mais, dans les faits, des discriminations et des violences sexistes subsistent toujours. Ce n’est pas parce que la loi est paritaire que le monde / la France l’est. Ce sont maintenant les mentalités qu’il faut changer. Et c’est beaucoup plus compliqué que de faire changer des lois, malheureusement.
Par exemple, en France, les femmes sont encore très fortement victimes de violence masculine (1). De la même manière, beaucoup d’hommes pensent que parce qu’ils participent aux tâches ménagères dans leur foyer, les choses ont changées et que l’égalité est là. Mais, d’abord, il faut voir les chiffres au delà de son cas personnel (2), ensuite on peut douter de la pertinence de l’auto-analyse de ces pratiques : un observateur extérieur pourrait voir des choses non perçues par l’individu. Et puis, il ne faut pas oublier que les chiffres cachent certaines pratiques (pour un temps équivalent sur une tâche donnée, une femme peut avoir une double activité : elle cuisine et surveille les enfants) (3).
Sources, articles et documents pour aller plus loin :
(1)a Les cultures enclines au viol :
[x](1)b Chiffres INED :
[x](2) Observatoire des inégalités :
[x](3) Voir « 1. au niveau de la conceptualisation » :
[x]Autres statistiques :
[x]Le machisme au cinéma :
[x]
Pour du chiffre et que du chiffre, y'a par exemple:
(stats monde et FR):
http://journalennoiretblanc.blogspot.fr ... iques.html(stats US):
http://www.feminist.com/antiviolence/facts.html@Thufir: sur les homicides au sein du couple: "Les femmes sont majoritairement les victimes d'homicide (166 soit 86,5 % des cas). Sur les 26 femmes auteurs d’homicide sur des hommes qui ont été recensées en 2007, 10 d’entre elles étaient victimes de violences de la part de leur partenaire.[
source: Ministère de l'intérieur, 2007, tableau récapitulatif p.4]"
Pour les homicides en général faut chercher un peu mais la stats doit être quelque part.
J'ai lu l'article de Maitre Mo qui est terrifiant en soi mais au delà du fait divers, la plupart des violences sexuelles subies par les femmes sont le fait d'un proche, ami, parent, ex-conjoint etc