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Dissolution de la démocratie dans le lobbying et ses conséqu

aurobindo
Messages : 19
Inscription : ven. 06 sept. 2013, 16:46

Dissolution de la démocratie dans le lobbying et ses conséqu

Messagepar aurobindo » ven. 06 sept. 2013, 17:02

Bonjour,

je voudrais présenter une petite expérience de pensée sans prétention mais dont le thème est fondamental puisqu'il est au carrefour de la politique (limite publique privé), de l'économie et de la technique. La métaphore est probablement naive et fausse mais elle me semble assez stimulante pour provoquer des débats. Cett eréflexion m'est venue en regardant les vidéos de Etienne Chouard et en prolongeant ces réflexions sur la démocratie par la lecture mais aussi en lisant les travaux de Brynjolfsson et McAffee sur le site "race against the machine". De plus, je me suis toujours intéressé à l'impact de la technique sur la société (Ellul, Andres) qui me paraît fondamental et très peu pensé par de politiques et des journalistes généralement incultes dans ce domaine. :

En lisant entre autre cette statistique au sujet du lobbying
(https://twitter.com/hunterwalk/statuses ... 1954376704) et en me
posant la question du paradoxe des gains de productivité dus à la
technique et du temps de travail qui diminue peu, j'ai effectué un
petit raisonnement sans prétention et sans doute naif mais qui pourra
peut-être vous intéresser au sujet des lobbys (non pas au niveau de la
rigueur mais de la métaphore). Si vous y voyez des erreurs ou si vous
avez des commentaires n'hésitez pas.


Lorsque seule une petite portion de la population produit ces biens,
alors le processus de détachement entre les métiers producteurs de
valeur et les métiers qui captent cette valeur par la prédation et
l’expertise technique s’accroît. Ce système est lié au phénomène de
lobbying. Prenons l’exemple de la construction d’une route qui
nécessite le travail de mille personnes. Il y a un péage pour payer
ces mille personnes et il faut payer un euro à chaque fois que l’on
prend la route. Mais la construction d’une route nécessite aussi une
expertise juridique. La valeur réelle de l’expertise juridique est de
10 centimes que devrait payer chaque consommateur au péage. Mais le
lobby des juristes parvient à faire pression, à complexifier le droit
de la construction de route, à rendre nécessaire un degré d’expertise
qui ne l’était pas pour justifier de prélever non pas 10 centimes mais
1 euro. Les autres lobbys (finance, environnement, fiscalité,
marketing,…) procèdent de la même manière. A cause de ce système, le
consommateur ne doit plus payer un total de 2 euros pour toute la
route mais un total de 10 euros. Il devra alors travailler cinq fois
plus. Au lieu du futur prévu du type de celui de Keynes dans lequel
nous ne travaillerions plus qu’un jour par semaine, nous continuons à
travailler cinq jours en dépit du progrès technique. Si le système
fonctionne ainsi, c’est en partie par une idéologie du travail qui incite les
politiques à prendre des décisions créatrices d’emplois mais surtout
par corruption puisque au final les politiques iront terminer leurs
carrières dans les lobbys qu’ils ont le plus aidé. Ce système fait
gagner une partie infime de la population (lobbystes, travailleurs les
plus rémunérés (parce qu'ils ont le meilleurs lobbys et non pas parce
qu'ils apportent le plus de travail réel), politiques) au détriment de
la majorité de la population. Pour rééquilibrer le système vers le
bien commun, seule une démocratie directe redonnant le pouvoir au
citoyen au détriment du lobby, c’est-à-dire à l’homme au détriment de
l’argent pourrait alors résoudre le système. Il faudrait alors prendre
en compte la question du coût externe du lobbying pour la collectivité
qui peut être considérée comme une pollution au même titre que la
pollution de certaines industries nécessite de prendre en compte leur
coût externe.

La conséquence est que la portion du travail utile dans la société par rapport au travail total diminue. Il n'y a pas de séparation et de saut quantitatif entre le travail que je nomme utile et le travail que je nomme inutile mais je considère pour prendre des exemples que le travail du spéculateur ou le travail du concepteur de yacht de luxe sont peu utiles socialement

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