Réponse à l'article sur la prostitution posté sur le blog
Publié : dim. 15 sept. 2013, 13:50
http://www.partipirate.org/spip.php?article376
La réponse ci-dessous ne porte pas sur la légalisation de la prostitution qui n'est d'ailleurs qu'une partie de l'article.
Le travail dans le BTP, les services, est sous-payé donc luttons pour une véritable revalorisation des salaires...ah non...offrons comme alternative-justification la prostitution.
Les femmes connaissent déjà vexations et harcèlements divers dans leurs milieux professionnels, donc mettons en place de véritables leviers juridiques...ah non...offrons comme alternative-justification la prostitution.
Si l'on a pas compris le message, les illustrations viennent enfoncer le clou.
On n'est plus dans un article qui défend les droits des prostitués (es) mais qui en fait une profession comme une autre, voir plus glamour et plus rétive au grand capital.
On croit rêver !
Non content de ne proposer comme solution que le nivellement par le bas, cet article mélange pêle-mêle (avec des éléments de langage piochés à l'envi au féminisme, à la lutte des classes, au libéralisme, etc) la nécessaire abrogation des délits de racolage passif et actif, la lutte pour les droits sociaux, le droit au respect de la vie privée, la sexualité.
Extrêmement manichéen, il place ipso facto quiconque n'y adhère pas dans une position de moraliste_réac_putophobe_pudibond (ou les joies de la rhétorique fumeuse).
Plus on lit et plus les arguments avancés font froid dans le dos;
Le corps serait une marchandise comme les autres, et se payer un ou une prostituée relèverait ni plus ni moins d'une forme de sexualité comme une autre.
Il est question de 'services à la personne'.
Enfin le mot est lâché avec 'l'intimité à géométrie variable' ou comment placer sous le signe du relativisme et sur le terrain du monnayable, du marchandable, un des sentiments et état d'âme sans doute le plus complexe et le plus précieux de l'individu.
On passe du nécessaire et joyeux jouir sans entraves de mai 68 à l'effroyable jouir d'aujourd'hui.
Ne t'en déplaise, la sexualité la plus débridée et la prostitution ne sont pas et ne relèveront jamais du même acte.
Du rapport le plus hard et gratuit entre adultes consentants où les personnes peuvent devenir tour à tour maîtres et esclaves soit sujets et objets éphémères à la prostitution, il y a un monde dont les prostitués (es) sont exclus (es) car toujours objets et quantités négligeables d'une transaction financière qui dépasse de loin la sexualité et relève du pouvoir et de la domination financière.
On est bien loin de la sexualité libre que tu décris, le sexe étant complètement secondaire même.
Contrairement à ce que tu écris, travailler manuellement et physiquement sur un chantier ou autre et se prostituer, ne relèvent absolument pas du même processus car c'est bien de l'intimité (pas dans le sens moral mais métaphysique) qu'il est question dans le second cas, ce concept immatériel et hors transaction financière que tu trouves has-been et pudibond.
Depuis une vingtaine d'années, l'ultra-libéralisme nous vend du porno-chic, de l'escort-girl glamour et indépendante, de la petite fille sexualisée dès son tout jeune âge, utilisant avec succès (c'est une méthode qui a fait ses preuves) l'argumentaire féministe en se contentant de renverser les rapports de domination moisis que combattent justement les féministes.
Tu prends de façon identique l'argument de la domination patriarcale qui, une fois liquidée, ferait de la prostitution un travail comme un autre (quelle avancée !).
Il est triste et inquiétant que toi et le Parti Pirate fassiez de l'individu un produit comme un autre sous couvert de progrès social et de libération sexuelle. Mais quelle est la libération que tu nous vends, et de qui au fait ?
Qui est éduqué dans l'idée qu'il peut s'en payer une bonne tranche et que jouir lui est un droit quasi opposable ?
Merci de ne pas me dégainer le pourcentage dérisoire de femmes qui font appel au prostitués (es) !
Finalement, loin d'être hype, ta position est extrêmement grégaire et conservatrice, et non, les vessies ne sont pas des lanternes et libération sexuelle et libéralisation sexuelle n'ont rien à voir.
La réponse ci-dessous ne porte pas sur la légalisation de la prostitution qui n'est d'ailleurs qu'une partie de l'article.
Le travail dans le BTP, les services, est sous-payé donc luttons pour une véritable revalorisation des salaires...ah non...offrons comme alternative-justification la prostitution.
Les femmes connaissent déjà vexations et harcèlements divers dans leurs milieux professionnels, donc mettons en place de véritables leviers juridiques...ah non...offrons comme alternative-justification la prostitution.
Si l'on a pas compris le message, les illustrations viennent enfoncer le clou.
On n'est plus dans un article qui défend les droits des prostitués (es) mais qui en fait une profession comme une autre, voir plus glamour et plus rétive au grand capital.
On croit rêver !
Non content de ne proposer comme solution que le nivellement par le bas, cet article mélange pêle-mêle (avec des éléments de langage piochés à l'envi au féminisme, à la lutte des classes, au libéralisme, etc) la nécessaire abrogation des délits de racolage passif et actif, la lutte pour les droits sociaux, le droit au respect de la vie privée, la sexualité.
Extrêmement manichéen, il place ipso facto quiconque n'y adhère pas dans une position de moraliste_réac_putophobe_pudibond (ou les joies de la rhétorique fumeuse).
Plus on lit et plus les arguments avancés font froid dans le dos;
Le corps serait une marchandise comme les autres, et se payer un ou une prostituée relèverait ni plus ni moins d'une forme de sexualité comme une autre.
Il est question de 'services à la personne'.
Enfin le mot est lâché avec 'l'intimité à géométrie variable' ou comment placer sous le signe du relativisme et sur le terrain du monnayable, du marchandable, un des sentiments et état d'âme sans doute le plus complexe et le plus précieux de l'individu.
On passe du nécessaire et joyeux jouir sans entraves de mai 68 à l'effroyable jouir d'aujourd'hui.
Ne t'en déplaise, la sexualité la plus débridée et la prostitution ne sont pas et ne relèveront jamais du même acte.
Du rapport le plus hard et gratuit entre adultes consentants où les personnes peuvent devenir tour à tour maîtres et esclaves soit sujets et objets éphémères à la prostitution, il y a un monde dont les prostitués (es) sont exclus (es) car toujours objets et quantités négligeables d'une transaction financière qui dépasse de loin la sexualité et relève du pouvoir et de la domination financière.
On est bien loin de la sexualité libre que tu décris, le sexe étant complètement secondaire même.
Contrairement à ce que tu écris, travailler manuellement et physiquement sur un chantier ou autre et se prostituer, ne relèvent absolument pas du même processus car c'est bien de l'intimité (pas dans le sens moral mais métaphysique) qu'il est question dans le second cas, ce concept immatériel et hors transaction financière que tu trouves has-been et pudibond.
Depuis une vingtaine d'années, l'ultra-libéralisme nous vend du porno-chic, de l'escort-girl glamour et indépendante, de la petite fille sexualisée dès son tout jeune âge, utilisant avec succès (c'est une méthode qui a fait ses preuves) l'argumentaire féministe en se contentant de renverser les rapports de domination moisis que combattent justement les féministes.
Tu prends de façon identique l'argument de la domination patriarcale qui, une fois liquidée, ferait de la prostitution un travail comme un autre (quelle avancée !).
Il est triste et inquiétant que toi et le Parti Pirate fassiez de l'individu un produit comme un autre sous couvert de progrès social et de libération sexuelle. Mais quelle est la libération que tu nous vends, et de qui au fait ?
Qui est éduqué dans l'idée qu'il peut s'en payer une bonne tranche et que jouir lui est un droit quasi opposable ?
Merci de ne pas me dégainer le pourcentage dérisoire de femmes qui font appel au prostitués (es) !
Finalement, loin d'être hype, ta position est extrêmement grégaire et conservatrice, et non, les vessies ne sont pas des lanternes et libération sexuelle et libéralisation sexuelle n'ont rien à voir.