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Berserk
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Production, diffusion, rémunération ;

Messagepar Berserk » ven. 24 juil. 2009, 19:36

Production, diffusion, rémunération ;
Les enjeux de l’évaluation des œuvres d’Art.


Version wiki : http://www.partipirate.org/wiki/doku.ph ... uation_art

Les nouvelles technologies, Internet, les réseaux d’échange de fichiers et les périphériques informatiques de stockage ont profondément changé les modes de diffusion des œuvres d’Art. Cette évolution inquiète les acteurs traditionnels du marché de l’Art, car peu à peu, la transformation s’étend à la production culturelle et à sa rémunération, touchant ainsi le cœur de métier des producteurs d’Art.
En effet, la diffusion numérique induit la dématérialisation des œuvres.
Ce processus de virtualisation des marchandises culturelles remet en question les modalités de la création artistique et donc celles de sa production, mais également la valeur même des œuvres.
Quelle valeur donner à une œuvre virtuelle, abstraite, circulant à toute vitesse sur toute la planète ?
De telles œuvres s’éloignent considérablement du statut de marchandise.
Le marché, le capital et les entreprises deviennent incapables de capter la valeur des œuvres, elle leur glisse entre les doigts.
En revanche, les notions philosophiques d’intérêt général, de bien commun, de collectivité culturelle, trouvent une nouvelle application.
Le virtuel est un devenir, une création perpétuelle, une œuvre jamais aboutie.
Or l’avenir est justement le concept clef au centre des notions humanistes d’intérêt général, de collectivité humaine œuvrant pour les générations futures.
Evaluer une œuvre virtuelle par sa valeur marchande devient ainsi impossible, car on ne peut évaluer un devenir, ni vendre un produit inachevé.
Face à ce défi, cette transformation culturelle majeure, le risque est tout simplement de voir l’Art en tant que tel disparaître dans le virtuel.
Pour contrer cette progressive disparition, qui a déjà commencé, il faut nous plonger dans les racines européennes les plus florissantes : l’esprit des Lumières, les origines humanistes, la Renaissance culturelle.

I) L’Art et la Science, des marchandises pas comme les autres.

Aux origines de notre culture, l’Art et la Science n’étaient pas autant dissociés qu’aujourd’hui. Ces deux domaines ont évolué selon la même dynamique antique de création, de génie, et sont réunis par le concept d’œuvre de l’esprit.
Toutefois, ces deux disciplines se sont scindées par l’effet de mouvements contraires. Alors que la conception classique de l’Art renvoyait à l’Universel, au Beau et à l’Esthétique, qui sont des valeurs intemporelles et collectives, l’Art moderne est devenu une marchandise, une propriété individuelle ou personnelle. A l’inverse, la Science a été fondée par des individualités fortes, qui ont imprégné de leur marque les découvertes de leurs successeurs, qui se sont peu à peu réunis en une communauté scientifique internationale.

A) Le modèle universitaire

Le modèle universitaire français est l’héritier des philosophies humanistes des Lumières, et à ce titre, il est sans doute le plus représentatif de la structure de communauté scientifique.
En effet, même si les chercheurs déposent des brevets ou publient des ouvrages à leur nom, c’est très rarement le fait de leur seule individualité, mais plutôt celui d’une équipe de recherche, ou d’une entité privée comme un laboratoire.
Justement, l’Université est publique. Elle n’appartient à personne mais à tout le monde, et en particulier aux générations futures.
Les sciences universitaires sont traditionnellement scindées en deux catégories arbitraires, les sciences humaines et les sciences dures.
Les sciences humaines créent de nombreuses œuvres de l’esprit, pourtant le dépôt de brevet y est exceptionnel, tant il est difficile de trouver un financement privé ou une exploitation commerciale des résultats de recherche qui justifieraient un dépôt de brevet. Ainsi, le financement des recherches est public. Naturellement, toutes les recherches ne peuvent pas être financées par l’Etat, qui est responsable devant le contribuable.
La question de la sélection des recherches les plus intéressantes pour l’ensemble de la société débouche de cette manière sur la problématique de l’évaluation des recherches. Cette évaluation est collective, elle est assurée par la communauté scientifique internationale. Les nombreuses revues scientifiques jouent un rôle dans la représentation de cette communauté.
Selon l’écho que ces revues dirigées par des spécialistes donneront à telle ou telle recherche, celle-ci se verra confortée dans sa légitimité et verra ses financements prolongés. De même, l’ampleur de la reprise de résultats par des équipes de chercheurs pour les vérifier, les critiquer ou les approfondir donne la mesure d’une reconnaissance par la communauté scientifique internationale.
C’est le modèle de l’évaluation par les pairs.
Du côté des sciences dures, en général les scientifiques qui déposent des brevets, le plus souvent en équipe, ne sont pas à l’université car ils n’y trouvent ni les financements pour des recherches ambitieuses, ni les salaires qui leur sont offerts par les laboratoires privés internationaux.
Toutefois, la méthode expérimentale employée par la grande majorité des équipes de recherche est telle qu’il n’est véritablement pas possible d’attribuer une découverte scientifique au seul génie d’un chercheur. Certaines figures historiques viennent évidemment à l’esprit, mais la découverte de la bombe atomique par Einstein aurait-elle été possible sans la découverte du Feu par un sauvage anonyme ? En effet, les principes expérimentaux les plus élémentaires stipulent bien que toute recherche, pour être scientifiquement crédible, doit être non seulement communicable à l’ensemble des chercheurs, mais également reproductible, vérifiable et dynamique.
Dès lors, les brevets et les secrets industriels apparaissent en totale opposition avec le principe même de Science. Accaparer une découverte scientifique ou technologique revient à priver la communauté scientifique de cette découverte. La propriété intellectuelle n’est pas un outil favorable à la Science. C’est un outil de rentabilité qui rémunère surtout les gestionnaires à la tête des laboratoires, très peu les chercheurs et quasiment pas l’Université, ni la communauté scientifique dans son ensemble. Les brevets sont un frein important à la diffusion des connaissances dans le monde et à l’amélioration des conditions de vie humaine. Ils empêchent notamment les médicaments d’être distribués à ceux qui en ont le plus besoin.

B) L’exemple des majors

Les maisons de production musicale, cinématographique et les maisons d’édition sont incarnées par des entreprises multinationales à fort chiffre d’affaires qui sont en situation de quasi-monopole sur le marché de l’Art, via des pratiques d’entente entre concurrents et de mainmise sur les vecteurs de diffusion et de promotion traditionnels : télévision, radio, journaux, grandes surfaces et petites boutiques.
La logique financière de ces entreprises leur permet de soumettre tous les acteurs importants du marché et de promouvoir leur catalogue.
En effet, par exemple, les majors payent souvent les radios pour diffuser les artistes de leur marque ou leur publicité. C’est une concurrence déloyale pour tous les autres modèles de production musicale, puisque la production alternative est représentée par de petites structures indépendantes qui n’ont pas les moyens de payer autant les radios ou les télévisions détenant les parts d’audience les plus significatives. De même, des contrats d’exclusivité avec les distributeurs ferment le marché aux producteurs indépendants, qui résistent parfois, mais au prix d’une diffusion confidentielle assortie d’une rémunération en conséquence. Sur le marché de la musique, les majors, après des processus de fusions financières, ne sont plus que 4 sur la planète et gèrent la très large majorité des œuvres musicales diffusées au grand public. Elles sont réunies dans des lobbies d’influence politique afin de protéger les intérêts privés de leurs ayants droit, et ainsi leurs propres intérêts financiers. Cette influence est antidémocratique et corruptrice. Elle touche tous les secteurs publics censés défendre l’intérêt général : Justice, législatif, exécutif, médias. Ce consortium de quelques majors gère un catalogue de plusieurs milliers de références qui n’est pas exhaustif, ni même représentatif de la créativité musicale humaine.
Ainsi, les œuvres qui sont effectivement produites par les majors sont issues d’une sélection dirigée par ces multinationales, et donc d’une évaluation des artistes et des œuvres, sur des critères essentiellement, si ce n’est purement, commerciaux. La rentabilité commerciale est dans ce système au cœur de la production, de la diffusion et de la rémunération de la Culture. Notre propos ici n’est pas de prôner la destruction pure et simple de ces structures, qui ont le mérite de produire une culture populaire, accessible au plus grand nombre. Néanmoins, l’accent doit être porté sur le ridicule de la situation : quelle compétence peut bien avoir un directeur commercial dans le domaine artistique pour évaluer la beauté, la portée d’une œuvre et le génie ou le talent de son créateur ? Cette culture, formatée par les désirs d’une audience consommatrice, est très pauvre, et laisse dans la misère et l’anonymat les artistes les plus doués et les plus originaux.
Au fond, c’est bien là le problème central de cette réflexion : les créateurs ne touchent qu’une part infime des bénéfices réalisés par l’exploitation commerciale de leurs propres créations, et ces bénéfices ne permettent de financer que quelques nouveautés insipides, laissant sur le carreau nos génies, censurés, bâillonnés. La communauté artistique est affamée et survit grâce à l’évènementiel ou l’enseignement.

II) L’évaluation subjective et la production culturelle

L’évaluation subjective est un pléonasme. Que l’on soit esthète, directeur commercial ou consommateur, tous les choix que nous effectuons sont guidés par une évaluation forcément subjective, humaine. Les critères de beauté et d’originalité sont aussi subjectifs que les critères de part d’audience et de rentabilité financière, car ils ne sont pas absolus. Un produit culturel peut plaire à une majorité de consommateurs, il n’en est pas pour autant objectivement beau ou original, ni même de nature absolument artistique, surtout lorsqu’il a été dicté par des études de marché.

A) L’évaluation quantitative

Le modèle de l’évaluation quantitative est aujourd’hui majoritaire dans le marché de la Culture. C’est le modèle privilégié par les majors.
C’est un véritable choix de société, qui répond à une nécessité culturelle par des modalités économiques chiffrées. C'est-à-dire que non seulement les œuvres d’Art et les artistes sont évalués par le système, mais en plus ils le sont de manière quantitative, économique, financière, commerciale.
En conséquence, l’artiste le mieux rémunéré n’est ni le plus doué ni le plus original, mais celui qui plaît au plus grand nombre de consommateurs.
Les consommateurs, en achetant les produits culturels créés par tel ou tel artiste, sont juges de la qualité artistique des œuvres.
Les artistes quant à eux sont évalués sur leurs résultats de vente et de rentabilité. L’évaluation quantitative des produits culturels induit la dissociation de l’œuvre et de son créateur. En effet, si les artistes sont évalués indirectement par les consommateurs qui choisissent (ou non) d’acheter leurs œuvres, l’évaluation directe des créateurs est effectuée par les gestionnaires et les publicitaires des majors, chargés d’évaluer chaque artiste non sur des critères artistiques ou même formels, techniques, mais sur la rentabilité à court terme de leurs œuvres. Un artiste n’est presque jamais évalué sur l’ensemble de son œuvre pour la simple et bonne raison que l’écrasante majorité des œuvres diffusées au grand public sont des nouveautés issues de créateurs peu expérimentés. Si l’on essayait de compter les artistes « durables » qui sont produits par les majors et vendent beaucoup sur le long terme, on en serait réduit à quelques centaines de créateurs pour plus de 6 milliards d’êtres humains, ce qui laisse perplexe, dans la mesure où les majors représentent l’écrasante majorité des productions culturelles dans une situation quasi-monopolistique. Ainsi, l’évaluation quantitative des œuvres et des artistes conduit les catalogues à diminuer en taille autant qu’en qualité. La rémunération des artistes est la conséquence directe de cette évaluation. Tous les artistes ne peuvent pas être produits, diffusés et rémunérés par les majors. Il y a donc une sélection des artistes qui se fait au travers d’une évaluation quantitative de leurs œuvres sur des critères commerciaux par des spécialistes de la gestion ou de la publicité. Seuls les quelques créateurs qui passent cette sévère sélection quantitative sont rémunérés. C’est tout un potentiel humain de création alternative et concurrentielle qui se dévoile ici et apparaît comme oublié et gaspillé. D’autre part, les créateurs effectivement rémunérés le sont fort peu.
Les contrats de production oscillent souvent entre 1 et 6 % des bénéfices reversés à l’artiste et le reste est gloutonnement avalé par les maisons de production, qui utilisent cet argent d’une part pour la valorisation du capital de leur entreprise en payant des dividendes à leurs actionnaires et d’autre part pour l’investissement nécessaire à la diffusion et à la promotion, ainsi que la production de nouvelles œuvres ou de nouveaux artistes.
Ces structures privées captent la plus grande part de la valeur des œuvres. L’artiste ne touche que des cacahuètes, qui semblent pourtant suffisantes pour que quelques centaines de créateurs mènent un train de vie démesuré.
Dans un contexte économique de financiarisation de la vie des entreprises, on peut craindre que les actionnaires ne captent abusivement les revenus d’une culture qu’ils appauvrissent, au lieu d’investir les bénéfices issus de l’économie culturelle pour revaloriser notre Culture, en produisant par exemple des œuvres de qualité.
De même, la diffusion et la promotion des produits culturels par les majors sont profondément remises en cause par les modèles émergents sur Internet. On peut s’étonner de cet entêtement à financer exclusivement des modes de distribution coûteux et obsolètes, qui bloque les initiatives et les idées nouvelles.

B) L’évaluation qualitative

Un argument souvent élevé contre l’évaluation qualitative des œuvres d’Art consiste à dire qu’une telle évaluation serait subjective, et donc arbitraire ou même impossible. Un tel argument est fallacieux et témoigne de la pensée formatée et étriquée qui règne sur notre époque. Répétons le, toute évaluation, qu’elle soit quantitative ou qualitative, est subjective, dès lors qu’elle évalue un objet subjectif en lui-même comme l’œuvre d’Art humaine.
Ainsi, toute évaluation revêt un aspect autoritaire et arbitraire. L’évaluation quantitative des œuvres sur les critères d’audience ou de résultats de vente que nous connaissons aujourd’hui est ainsi subjective et arbitraire, car elle sélectionne non seulement très peu d’artistes parmi les nombreux créateurs, mais en plus les élus ne sont ni les plus doués ni les plus travailleurs, mais en général les moins originaux. Si l’on se tourne vers l’Histoire, il est frappant de constater que toutes les grandes époques de renouveau culturel ont été marquées par des exigences sévères de résultat qualitatif. C'est-à-dire que l’évaluation des œuvres reposait sur les critères de maîtrise technique, de virtuosité, conjointement au critère de l’effet provoqué par l’œuvre sur les spectateurs, l’Esthétisme.
Que ce soient les grandes tragédies grecques, les œuvres musicales classiques, la peinture de la Renaissance ou la poésie surréaliste, toutes ces œuvres ont été évaluées et sélectionnées sur ces critères qualitatifs avant d’être diffusées.
Il ne s’agit pas de nous apitoyer sur la grandeur disparue de notre culture, mais de faire un bilan, d’évaluer quantitativement et qualitativement les résultats des productions contemporaines à la lumière des siècles d’histoire artistique humaine. Cette évaluation historique et qualitative des œuvres a eu pour résultat de promouvoir un grand nombre d’œuvres intemporelles, qui sont encore diffusées aujourd’hui, alors qu’elles ont été créées il y a parfois plusieurs milliers d’années. Ces œuvres, durables et belles, sont à l’origine même de notre culture.
Avec le système purement quantitatif, nous ne produisons plus que des œuvres périssables, périmées et oubliées en quelques mois.
Qu’allons-nous transmettre culturellement aux générations futures ?
L’évaluation qualitative des œuvres pose le problème de la compétence artistique des acteurs du marché culturel responsables de l’évaluation, de la sélection et de la production des artistes.
Historiquement, ce pouvoir a été détenu par les religieux, puis par les Rois et leur cour, donc par l’Etat, puis encore par les mécènes, jusqu’à aujourd’hui où ce pouvoir est détenu par les marchands d’Art. Ce n’est pas un petit pouvoir.
Celui qui le détient est responsable de choix de sociétés, de choix politiques qui concernent les générations futures au premier plan.
Ici, il est donc bien question de pouvoir culturel. Les acteurs susceptibles de se répartir les compétences d’évaluation, de production, de diffusion et de rémunération des œuvres seraient donc l’Etat, les marchands d’Art institutionnels, les producteurs indépendants et le réseau des citoyens incarné par Internet. L’évaluation qualitative, quant à elle, n’est possible que si elle est réalisée par les pairs, c'est-à-dire la communauté artistique elle-même, étendue aux critiques d’Art, aux esthètes et aux mécènes.

III) Une rémunération équitable et diversifiée

Internet, en facilitant la diffusion des œuvres, a aussi rendu possible la diffusion de nombreuses créations inconnues du grand public, qui échappent au domaine de la propriété. Ce modèle économique libre abandonne totalement la marchandisation de l’Art. Ce modèle est plein de potentialités que la société devrait encourager, au lieu de chercher à punir les adeptes du modèle gratuit.
Trop peu d’artistes sont rémunérés et les bénéfices des industries culturelles ne sont pas réinvestis dans les structures culturelles.
L’Etat a son mot à dire dans la question culturelle autant que le réseau des citoyens et les acteurs privés du secteur. Une consultation institutionnelle devrait être créée afin de réunir ces acteurs tout en agissant pour la diversité des modèles économiques culturels.

A) La diversité, un modèle économique

Une rémunération équitable des artistes nécessiterait une évaluation qualitative des œuvres par les pairs assortie d’une évaluation quantitative raisonnable.
La culture et l’Art ont leur place dans le domaine public.
C’est un secteur stratégique dans un pays comme la France, car avec l’Education, la Culture est un des piliers de l’exception française, une force de rayonnement économique et culturel. Les nouvelles technologies, la Science et la culture sont des domaines de pointe qui doivent faire l’objet d’un investissement massif. Les entreprises privées ont manifestement préféré investir dans des rendements à court terme, aussi dans l’intérêt général, l’Etat a la responsabilité d’investir dans des structures culturelles à long terme.
L’université publique est un exemple de structure culturelle et scientifique. Aujourd’hui non seulement l’aspect culturel, humain, des sciences est menacé, mais en plus l’Art n’a que peu de place dans l’Université, faute de crédits suffisants. L’aspect culturel des structures éducatives est un peu oublié dans notre société, alors que c’est un vecteur de communication, de transmission et de création indispensable à notre survie.
Le réseau Internet est une opportunité pour les citoyens français de révéler leurs talents et de diffuser leurs créations. En captant une partie de la valeur des œuvres du domaine public dont les œuvres diffusées sur Internet, l’Etat pourrait rémunérer modestement un grand nombre de nouveaux artistes.
Cette rémunération serait ainsi conditionnée à une évaluation qualitative, effectuée par des structures culturelles publiques avec une mission de sélection qualitative d’artistes par des jurys de pairs, mais également un rôle de production et de diffusion des artistes sélectionnés.
Cette diffusion serait prioritaire sur les médias publics et mènerai de front une juste concurrence aux majors sur le marché du grand public.
Etant donné la nature des structures étatiques, le danger d’une trop grande influence de l’Etat dans la culture est réel, comme nous l’ont montré diverses expériences historiques de cultures officielles, de propagande étatique.
Les majors sont nécessaires pour contrebalancer le poids de l’Etat dans la culture, mais elles doivent être soumises à la protection de la culture et la rémunération des artistes du domaine public. La culture ne peut être un produit comme les autres, mais au contraire un modèle consacré à la diversité économique soutenu par l’Etat. Des recettes peuvent être réalisées par des taxes sur les abonnements Internet, les abonnements de téléphonie mobile, les supports de stockage informatiques si elles sont assorties de régulation des prix de ventes de ces produits. Mais l’Etat pourrait également trouver des revenus publicitaires issus des diffusions des œuvres publiques sur des médias publics comme Internet, avec pourquoi pas, assortie à cette publicité, la vente sur le marché de produits comme des coffrets de CD, des livres, une licence globale pour télécharger librement sur Internet.
L’ensemble de ces revenus serait partagé entre les structures culturelles étatiques, les petites structures privées indépendantes sous la forme d’aides publiques et la communauté artistique, via la rémunération de ces derniers par les sociétés de répartition.

B) Les sociétés de répartition des revenus

Face à la diversité des modèles économiques culturels, le modèle libre gratuit, le modèle des entreprises privées de production, le modèle de production étatique et tous ceux qui restent à inventer, la société doit s’efforcer d’aider chacun de ces modèles et de les réguler de manière à assurer une libre concurrence. Toutefois, si ces questions sont fondamentales pour la rentabilité financière de la culture, elles doivent être dissociées de la rémunération des artistes. Que les majors produisent des œuvres après sélection quantitative et rémunèrent en conséquence des artistes, c’est leur bon droit, cependant, leurs pratiques monopolistiques doivent être condamnées et remplacées par un marché de libre concurrence, de manière à non seulement étendre le nombre d’artistes effectivement rémunérés, mais également favoriser les investissements publics et privés sur la qualité des œuvres. Avec des crédits suffisants, des institutions comme l’Université, les conservatoires ou d’autres pourraient recruter des artistes professionnels ou des critiques d’Art afin d’évaluer les nouveaux talents et leur proposer des contrats de production dans les infrastructures publiques, de diffusion dans les médias publics et Internet, et de rémunération. Cette rémunération des artistes peut être rationalisée si elle est reconnue comme un moyen efficace de permettre à tous les artistes de se consacrer à leur Art. Rémunérer tous les artistes qui vendent très peu d’œuvres mais sont reconnus pour leur talent par les autres artistes, leur pairs, est possible. Il faudrait verser un revenu équivalent à au moins 80% du SMIC, assorti de facilités d’accès aux logements et aux services publics à tous les artistes produits et évalués par l’Etat, mais également aux artistes libres qui pourraient justifier soit d’un grand nombre de téléchargements ou de diffusions, soit d’un dossier artistique soumis à un jury d’évaluation qualitative étatique. Évidemment, un tel système aurait ses limites et ne pourrait pas rémunérer tous les artistes. Mais ce serait déjà un grand pas pour la création et la culture, qui lancerait un renouveau culturel dynamique et durable. Les sociétés de répartition des revenus culturels, comme la SACEM ou la SPEDIDAM rémunèrent actuellement les droits d’auteur détenus par les artistes sur la diffusion ou l’exploitation commerciale des œuvres. C’est un modèle de rémunération appuyé sur une évaluation purement quantitative qui n’est pas satisfaisant. Les critères de rémunération pourraient être étendus à la sélection qualitative par des jurys étatiques, mais également à la prise en compte des œuvres diffusées sur Internet. Techniquement, compter le nombre de diffusions d’une œuvre sur Internet est difficile, mais ce n’est pas impossible avec un bon budget. Il est au moins possible de l’évaluer raisonnablement, par l’analyse des flux mainstream et l’utilisation de nouveaux outils statistiques fiables pour les sites moins connus. Un artiste qui souhaite être rémunéré pourrait installer sur son site un outil statistique édité ou reconnu par l’Etat, et qui transmettrait aux sociétés de répartition le nombre de diffusions.
Toutes ces idées ont un prix et nécessitent un solide investissement public, parce que la Culture est notre avenir et notre valeur ajoutée la plus performante. Tous les acteurs privés sont concernés par l’état de la culture dans notre pays et en sont même responsables exclusivement, puisque les modèles culturels étatiques et libres sont écrasés par leur monopole.
Ils doivent donc participer au financement de la Culture en tant qu’acteurs institutionnels du marché culturel, parmi lesquels nous devrons compter les majors du disque et du cinéma et les maisons d’édition, mais également les fournisseurs d’accès à Internet qui vendent des services d’accès culturel et les constructeurs de matériel informatique, qui vendent des produits de nature culturelle et éducative.

« Le seigneur est le bateau, les gens ordinaires l'eau : l'eau porte le bateau ou le fait chavirer.»
Proverbe chinois
Dernière édition par Berserk le mar. 02 févr. 2010, 20:27, édité 3 fois.

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Raphaël Florès
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Re: Production, diffusion, rémunération ;

Messagepar Raphaël Florès » lun. 01 févr. 2010, 00:37

C'est une dissertation de philosophie je suppose ?
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Romain
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Re: Production, diffusion, rémunération ;

Messagepar Romain » lun. 01 févr. 2010, 22:18

Y'a pas d'images ! :cry:

Plus sérieusement : c'est indigeste. Tu transformes chaque paragraphe en une seule phrase et là c'est bon.
Le général assiégé envoya demander conseil à lâ??Empereur de Chine. Quand le coursier revint, la bataille était depuis longtemps perdue.
«Tu nâ??as rien fait tant que tu nâ??es pas passé à lâ??acte.» (Paul Smith)

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pers
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Re: Production, diffusion, rémunération ;

Messagepar pers » mar. 02 févr. 2010, 00:42

Raphaël Florès a écrit :C'est une dissertation de philosophie je suppose ?


Bon, c'est fini cette mode du bumping sauvage ? C'est (même pas) marrant cinq minutes, alors au bout de quelques mois...
La liberté, c'est l’esclavage.
La guerre, c'est la paix.
L'ignorance, c'est la force.
La démocratie, c'est l'Amendement 13.

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Raphaël Florès
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Re: Production, diffusion, rémunération ;

Messagepar Raphaël Florès » mar. 02 févr. 2010, 01:10

Que tu ne trouve pas ça drôle, je vois pas trop ce que ça peut me faire. On est là pour se poiler en divaguant ou pour réfléchir à du concret ? Si c'est ce second cas, mon up est tout à fait légitime. Libre à toi de ne pas lire ce qui ne t'intéresse pas: en l'occurrence l'orientation philosophique ou politique d'un membre quant à un secteur crucial de l'économie.
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Berserk
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Re: Production, diffusion, rémunération ;

Messagepar Berserk » mar. 02 févr. 2010, 11:33

Je n'ai pas bien compris quelle était ta question, Raphaël.

J'ai l'impression que tu trouves ce texte trop philosophique et pas assez concret ?

D'une part, ce texte n'est pas une dissertation, car il n'en a pas la forme, et d'autre part on ne peut pas vraiment dire qu'il soit philosophique, car il ne contient pas de références explicites à un philosophe ou à un courant de pensée de cette discipline universitaire.

Ce manque de références est peut-être le principal défaut de ce texte.

Toutefois il s'appuie sur des faits et des éléments concrets afin de mener une réflexion dans la profondeur et de rendre compte des éléments de réponse aux problématiques du parti pirate sur lesquels je travaille depuis le début de mon engagement.
Il s'agit donc d'un essai, d'une contribution.

En tant que contributeur, mon rôle n'est pas de faire la synthèse de mon propre texte. Ce rôle incombe aux responsables du Parti Pirate, dans l'idéal élus, qui portent la responsabilité de faire la synthèse de toutes les contributions des membres, afin de les réunir et de les confronter, éventuellement d'organiser des débats et des votes pour répondre aux questions précises.

En ce qui concerne les rapports entre la philosophie et l'économie, je trouve la réaction de Raphaël incohérente avec l'ensemble de son oeuvre, puisqu'il n'a de cesse de promouvoir l'idéologie libérale, qui repose non seulement sur des fondements philosophiques, mais plus profondément encore, sur des idéaux religieux.

Je pense quil est important pour nous de reconnaître que l'économie n'est pas une science exacte mais une science humaine, et que son recours systématique aux statistiques n'est qu'une façade destinée à masquer le défaut d'empirisme des doctrines économiques.

Au lieu de croire qu'une science économique fiable soit possible et souhaitable, ma démarche est inverse.
Je pense que les faiblesses des pensées économiques dominantes résident justement dans leur négation du caractère humain de l'économique, de ses dimensions sociales et affectives. Comme Bourdieu disait : "le social c'est de l'économie et l'économie c'est du social."

En revanche je suis tout à fait opposé à une "moralisation" du système économique. Une régulation ne peut être morale, c'est toujours une action pragmatique qui vise à sauvegarder l'ensemble du système. La morale, issue des dogmes religieux, n'a rien à faire en économie car alors elle se transforme en système de domination d'une civilisation sur toutes les autres, et sur des bases religieuses.

Je plébiscite au contraire une éthique économique qui puisse prendre en compte des idéaux philosophiques et des valeurs afin de réformer notre système économique et de prendre en compte ses dimensions humaines, le principe d'un développement durable et la nécessité d'une solidarité entre les individus qui composent les peuples de notre planète.

C'est une vision laïque et très française de l'économie, éthique, qui s'oppose à la morale économique dont nous connaissons les résultats dans le contexte de crise que nous vivons.

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Raphaël Florès
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Re: Production, diffusion, rémunération ;

Messagepar Raphaël Florès » mar. 02 févr. 2010, 15:03

Oui je demandais quelle était la nature du texte, et c'est clair que ça ressemble bien plus à un essai qu'à une dissert'.

Je pense qu'encore une fois le problème est nos conceptions différentes du libéralisme, puisque par exemple moi j'y vois comme aboutissement la disparition des croyances au profit du savoir comme paradigme. Selon moi, si on peut considérer l'économie comme une science molle, c'est qu'il y a encore trop de paramètres qui nous sont inconnus et qui le demeureront peut-être pour toujours. Des défauts que tu dénonces toi aussi, mais je pense que faute de mieux c'est relativement satisfaisant, au moins pour se fixer quelques objectifs principaux.

Je suis tout à fait d'accord avec toi quand tu parles d'une synthèse à réaliser: il ne faut pas hésiter à développer sa pensée, même si tu notes toi de même qu'il y a un certain manque de références, en particulier ces statistiques que tu paraît mépriser mais qui me semblent pourtant cruciales (même si l'on fait parfois dire aux chiffres tout et son contraire, je te l'accorde).

Bon, maintenant que le cadre est posé, je reviendrai sur les points majeurs de ton essai qui me posent problème.
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Re: Production, diffusion, rémunération ;

Messagepar Berserk » mar. 02 févr. 2010, 17:39

crois-tu que le rôle du CA soit de synthétiser des contributions?


Alors, pour faire court :

Le CA actuel a un rôle dont il est difficile de cerner les contours à cause du jeune âge du parti.

Mais à partir du moment où le CA sera élu, son rôle pourrait être d'élaborer un programme pour les élections auxquelles nous nous présentons, où en tout cas d'élaborer un cadre idéologique général pour maintenir la cohérence nationale du parti.

Une autre formule pourrait être d'avoir un CA avec un rôle plus concentré sur les infrastructures et l'organisation du parti.
Mais dans ce cas-là, il faudra de toute façon que les membres élisent des représentants, des porte-parole ou des candidats pour leurs idées, leur charisme, etc. , même si ce ne sont que des élus locaux, ou des personnes qui souhaitent jouer un rôle dans des thématiques précises.

A mon sens, ces représentants élus ne devraient pas avoir la liberté d'imposer un programme ou leur idées aux membres, mais disposer d'une responsabilité de synthèse des propositions et des contributions des membres, sur un modèle participatif ou contributif, de manière à organiser une certaine démocratie directe au sein du parti parallèlement à la démocratie représentative incarnée par un processus d'élections internes.

Cette responsabilité de synthèse de nos élus devrait encore être nuancée à mon avis pour ne pas tomber dans les mêmes travers qu'un site comme Désirs d'avenir. Il faudrait que ces synthèses donnent lieu à un débat contradictoire avec un espace de réponse prévu pour ceux qui ne sont pas d'accord, suivi d'un vote pour entériner la synthèse en question.

Le CA actuel me semble avoir eu un rôle dans l'élaboration du programme des régionales, par exemple. Au côté des têtes de liste, il a participé à élaborer ce programme, en apportant des éléments issus de sa propre réflexion, mais aussi en prenant en compte les propositions et les contributions des membres du forum, je crois que pers avait même fait un appel à contributions.
D'ailleurs ce programme n'est peut être pas encore terminé ? Il y a une déclaration de politique générale, mais ce serait bien qu'il y ait des propositions concrètes aussi, sur le modèle de ce que j'avais fait dans le wiki par exemple.

Bref, le CA a un rôle de synthèse des débats et des contributions des membres, de fait, mais de manière informelle.
A l'avenir, je souhaite que ce rôle soit formalisé, ça rendrait notre fonctionnement plus transparent et accessible.

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Re: Production, diffusion, rémunération ;

Messagepar Romain » mar. 02 févr. 2010, 18:42

Berserk a écrit :Bref, le CA a un rôle de synthèse des débats et des contributions des membres, de fait, mais de manière informelle.
A l'avenir, je souhaite que ce rôle soit formalisé, ça rendrait notre fonctionnement plus transparent et accessible.


Le problème de ton texte c'est qu'il est illisible. Ce n'est pas le boulot du CA de rendre lisible tes contributions. Contributions, qui, je le souhaite, seront à l'avenir plus transparentes et accessibles. :wink:

Et j'ai envie de connaitre tes idées, mais un forum ce n'est pas un livre.
Le général assiégé envoya demander conseil à lâ??Empereur de Chine. Quand le coursier revint, la bataille était depuis longtemps perdue.
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Re: Production, diffusion, rémunération ;

Messagepar Berserk » mar. 02 févr. 2010, 20:03

Le problème de ton texte c'est qu'il est illisible. Ce n'est pas le boulot du CA de rendre lisible tes contributions. Contributions, qui, je le souhaite, seront à l'avenir plus transparentes et accessibles. :wink:

Et j'ai envie de connaitre tes idées, mais un forum ce n'est pas un livre.


J'ai bien conscience de ce problème, et je ne t'ai pas attendu pour y réfléchir.

- Ce texte à l'origine n'a pas été écrit pour ce forum, mais pour mon blog.

- Le forum étant un outil de discussion, les contributions n'y ont pas vraiment leur place, c'est pourquoi j'ai travaillé à la mise en place d'un wiki dont je n'ai pas de nouvelles mais espère qu'il sera prochainement en ligne.

- Le CA, puisqu'il nous représente, et toute la communication du parti, devraient permettre à chacun de comprendre le programme du parti, notamment en synthétisant l'ensemble des contributions et des propositions des membres, comme c'est le cas actuellement de manière informelle et comme ça le deviendra peut être de manière plus transparente à l'avenir.

- Il est pour moi hors de question de formater mes contributions et de les réduire au strict minimum pour les rendre "lisibles" comme tu dis, parce que c'est contraire à ma démarche intellectuelle de me contenter d'une approche superficielle. Je souhaite réfléchir sur les problématiques qui nous concernent en profondeur, de manière argumentée et développée, ce qui revient à une prise de risque, c'est à dire ne pas être lu, mais me permet au moins d'essayer de proposer au public autre chose que la politique communicante de très bas niveau qui sévit actuellement sur Internet.

- En contrepartie et pour faciliter la lecture, mes textes sont structurés, clairs, originaux et sans faute de français (autant que possible).

- Les personnes qui ont eu envie de connaître mes idées ou par simple curiosité ont lu mes textes, par exemple en mode plein écran ou en les imprimant.
J'ai l'impression que tu fais preuve de mauvaise foi. Je ne peux pas croire que tu ne puisse pas lire un texte aussi court si tu es curieux. Il y a des articles de journaux en ligne comme sur Acrimed qui sont au moins aussi longs et qui sont lus.

Edit : je viens de me rendre compte que l'équipe technique a bien bossé et le wiki est en ligne (merci Ombre). Voici la version wiki de mon texte : http://www.partipirate.org/wiki/doku.ph ... uation_art
j'espère que ce sera plus lisible.

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Re: Production, diffusion, rémunération ;

Messagepar Romain » mer. 03 févr. 2010, 01:39

Oui je pensais au wiki. Tes textes y auraient plus leur place. Ce n'est pas la longueur du texte en lui même. Le problème c'est que visuellement un forum ne peut pas supporter des blocs de textes pareils sans que cela en soit illisible.

Concis ne veut pas dire superficiel. C'est l'art même d'écrire. Va donc dire à La Bruyère que ses Caractères sont une littérature de bas niveau non développée et non argumentée. Pourtant en très peu de mots il exprime beaucoup.

Et ton texte n'est pas "court" sur un écran, qui est un espace limité physiquement et temporellement.
En plus tes paragraphes sont beaucoup trop long. Il faut segmenter plus ton texte pour que l'on comprenne la progression de ta pensée.

Mais cela donne beaucoup mieux sur le Wiki :wink:
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Re: Production, diffusion, rémunération ;

Messagepar AgentK » mer. 03 févr. 2010, 02:16

Berserk a écrit :A l'avenir, je souhaite que ce rôle soit formalisé, ça rendrait notre fonctionnement plus transparent et accessible.


Adhocratie... une solution en cours du coté du PP allemand...à étudier.

Sinon le fait de faire des documents interminables ne se prêtent pas à un wiki ou à un forum. Par contre un livre ?... "Ma vision du PP"... je ne pourrais pas le lire avant quelque temps mais ce pourrait être un document fondateur qui sait ?

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Re: Production, diffusion, rémunération ;

Messagepar Romain » mer. 03 févr. 2010, 13:56

AgentK a écrit :Adhocratie... une solution en cours du coté du PP allemand...à étudier.


C'est quoi le principe de l'Adhocratie ?
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