Organiser une Copy Party National

[Democratia]

Cela fait un petit mois que je mâche un projet que je souhaitais soumettre à la communauté idf.
Plus, j'y réfléchis plus je me dis que son impact serait réellement significatif au niveau national.

Le projet :
Organiser dans les bibliothèques emblématiques de France, une énorme Copy Party.
Une copy party est un événement qui profite d'un vide juridique : le fond d'une bibliothèque étant un bien public.
Il est possible de graver le contenu disponible à l'intérieur des murs de la bibliothèque et utiliser allégrement nos pirates box
Précisions juridiques / Présentations : http://scinfolex.wordpress.com/2012/03/ ... questions/

Le but :
Toucher un maximun de public, communiquer sur le partage et nos idées, organiser un évènement remarquable.

Les moyens :
L'avantage de ce projet est le peu de ressources humaines réclamés par lieu de manifestation :
Trois seulement suffissent :
Un animateur qui parle du PP
Un conseiller technique qui assiste le public à l'utilisation de la pirate box
Une rameuteur qui tracte devant le lieu de la manif pour toucher le plus possible de public.

Et dans l'idéal, une pirate box par lieu d'évenement.

Qu'en pensez vous ?

[Zali L. Falcam]

Et dans l'idéal, tu me trouveras des bibliothèques publiques qui vont accepter qu'un représentant d'un parti politique vienne y faire quoi que ce soit
Parce que bah... C'est tout simplement interdit.

[cmal]

Et dans l'idéal, tu me trouveras des bibliothèques publiques qui vont accepter qu'un représentant d'un parti politique vienne y faire quoi que ce soit
Parce que bah... C'est tout simplement interdit.

Tu n'es pas représentant d'un Parti Politique, tu ne mets rien avec marqué Parti Pirate, mais tu viens déguisé en pirate et tu amènes un joli drapeau

Excellente idée, sinon.
Il faudrait trouver une date qui convienne à tout le monde et qui soit dans longtemps pour qu'on puisse tous se préparer

PS: Ce n'est pas un vide juridique ! Malgré la nouvelle définition de la copie privée qui nécessite que la source soit "licite", c'est tout à fait légal !

[Democratia]

Ok, moi je dirais en decembre ou en janvier, ce qui nous laisse largement le temps de préparer cela.

Ce serait mieux que l'on soit sous la couleur du PP, non ?
Je viens d'écrire à la pref, qui m'a renvoyé vers la mairie, je vous tiens au courant.

[Zali L. Falcam]

Ce serait mieux que l'on soit sous la couleur du PP, non ?

Non mais non. Un tel truc ne pourra pas être organisé dans un établissement public sous les couleurs d'un parti politique.

Imagine (je dis n'importe quoi) des gens avec des t-shirt "Rassemblement Bleu Marine" qui viendraient devant les caméras sortir des rayons les auteurs les plus patriotes. Sérieusement, si tu me trouves un maire, n'importe lequel, qui accepte ça, je te tire mon tricorne.

[Democratia]

N/Ref: BBL/SPR/mnd – 2012-599
Affaire suivie par : Truc
Paris, le : 19 juin 2012
Objet : prolongation

Monsieur,

Votre courrier du 20 juin 2012, concernant l’organisation de réunions publiques au sein du réseau des bibliothèques de la Ville de Paris, a retenu toute mon attention.

L'article L.2144-3 du code général des collectivités territoriales prévoit que les locaux communaux peuvent être utilisés par les associations, syndicats ou partis politiques qui en font la demande. C'est au maire qu'il revient de déterminer les conditions dans lesquelles ces locaux peuvent être utilisés, compte tenu des nécessités de l'administration des propriétés communales, du fonctionnement des services et du maintien de l'ordre public.

Cependant les bibliothèques de la Ville de Paris ne disposaient pas, jusqu’à la construction des dernières grandes médiathèques, d’espaces susceptibles de se prêter à de telles manifestations. Aucune disposition n'a donc, jusqu’à présent, été prise pour encadrer le prêt ou la location de salles appartenant au réseau des bibliothèques, pour des réunions publiques. Par ailleurs, ces espaces sont actuellement trop peu nombreux et très fortement utilisés pour des actions culturelles pour qu’une telle mesure semble envisageable dans un court délai.

Je vous prie de croire, Monsieur, à l’assurance de ma parfaite considération.

Machin
Conservateur général
Responsable du service des publics et du réseau
Adjoint au chef du bureau des bibliothèques et de la lecture

[Democratia]

Suite à ce mail
et étant donnée que :
2° Les copies ou reproductions réalisées à partir d’une source licite et strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective, à l’exception des copies des oeuvres d’art destinées à être utilisées pour des fins identiques à celles pour lesquelles l’oeuvre originale a été créée et des copies d’un logiciel autres que la copie de sauvegarde établie dans les conditions prévues au II de l’article L. 122-6-1 ainsi que des copies ou des reproductions d’une base de données électronique

Moi, je dis que ça se tente ? Non.
La mairie dit oui mais non.
Il suffira juste de dire que nous prévoyons une réunion de 5 à 10 parsonnes sans espace dédiés.
Je ne vois pas comment ils peuvent l'interdire....

[Zali L. Falcam]

Ils peuvent si tu as un t-shirt d'un parti politique et que tu ne les as pas prévu ou qu'ils t'ont dit non.

La réponse qu'on t'a faite (je sais, j'en fais plein des comme ça ) traduit en français ça veut dire "LOL, non. Mais éventuellement, si tu veux une salle des mariages un dimanche après-midi pour faire une réunion à huis-clos, on peut en discuter".

[Democratia]

De toute façon, ce projet ne pourrait être envisageable qu'avec des bras.
Et vu le peu de volontaires, je ne vais donc pas insister...

Dommage, elle avait du potentiel cette idée...

[Zali L. Falcam]

Je suis d'accord ! La seule limite, c'est qu'à mon avis, un meeting politique improvisé dans un bâtiment public à une heure d'ouverture -peu importe le parti et le propos- c'est trop générateur d'emmerdes pour qu'un adjoint à la culture l'autorise.

[Democratia]

"un meeting politique improvisé"
C'est pourquoi j'insiste pour que cela ne le soit pas : Improvisé.
J'envisageais plutôt de soigner notre dossier pour qu'il soit le plus difficile à écarter.
Le projet était et est de faire cela sérieusement.

[pers]

Les Copy-Parties sont déjà assez délicates à faire passer pour de simples particuliers ou des associations Libristes, donc si on y ajoute la composante "parti politique" on décuple la difficulté. Je ne dis pas que c'est infaisable, je dis qu'on n'aura aucune chance tant que les gouvernants en place (y compris au niveau local) seront hostiles de fait au Parti Pirate (et ce quelques propos melliflus dont ils puissent nous oindre par ailleurs : à les entendre, les politiciens traditionnels sont tous de GRANDS amis du Parti Pirate). À renégocier éventuellement si on fait un score intéressant aux municipales de 2014... sauf si on n'y joue qu'un rôle d'alibi-pirate de service.

Ce qui soulève, au demeurant, une question de fond : est-ce vraiment la peine de se pencher sur cette question des Copy-Parties ? Je sais bien que c'est une idée très à la mode, très "porteuse" dans un certain milieu (déjà entièrement acquis à notre cause, du reste). Cependant (à l'origine, du moins) ce n'est guère plus qu'une démonstration symbolique militante, visant à mettre en lumière la débilité du droit "d'auteur" aujourd'hui et à tirer parti d'une de ses failles. En d'autres termes, il s'agit à mes yeux d'une querelle de juristes plus que de citoyens (et d'auteurs). Reste l'aspect ludique et attrayant (qu'un de nos candidats parmi les plus incultes, et que j'ai copieusement engueulé à ce sujet, a très justement décrit comme "la peur du gendarme") : tellement attrayant même, qu'il en vient à se substituer à la réflexion de fond qui devrait l'accompagner (comme l'a démontré, pour ne pas le nommer, le cas de M. Breuil).

Il existe bien d'autres manières d'attirer l'attention (publique et médiatique) sur les insuffisances du droit d'auteur : célébrer chaque année l'entrée dans le domaine public des auteurs "libérés" (Jules Verne tout récemment, par exemple), mettre virtuellement des stars en prison, distribuer des LiveCD ou des compil'Pirates à tours de bras dans la rue, etc. Aucune de ces actions ne requiert l'autorisation et la bénédiction d'acteurs institutionnels (conservateurs de bibliothèque, mairies, etc.).

[Serge]

La copy party fait partie des projets que nous souhaitions lancer en Franche-Comté, donc je plussoie la proposition. Une opération nationale me semble être une excellente façon d'avoir de la visibilité.
En effet, ce projet ne peut être réalisé sans la complicité des conservateurs des médiatheques qu'il nous faudra convaincre pour qu'eux même convainquent leurs propres élus. Vu la différence entre le temps politique et le temps administratif, ce ne peut être qu'une opération planifiée sur le moyen terme ( à mon sens irréalisable en moins de 6 mois).
La visibilité du parti sera forcément adaptée à la sensibilité politiques des exécutifs locaux, mais une com nationale à l'initiative des pirates et quelques communiqués de presse bien pensés, nous permettraient d'être plus discret le jour de l'opération ? L'essentiel étant quand même pour nous de militer pour la culture du partage et pour les médiathèques de s'ouvrir à une population plus large dans l'esprit de la diffusion de le lecture publique. Donc si tout le monde est gagnant, l'opération ne peut être qu'une réussite.