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Le Parti Pirate refond complètement son forum et a migré vers un outil plus moderne et performant, Discourse !
Retrouvez nous ici : https://discourse.partipirate.org
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Histoire des partis pirates ?
Hm-hmm.
Les histoires de l'Oncle Pers (anthologie), volume 112.
Le mouvement Pirate commence comme une blague, fin 2005 -- vraiment toute fin 2005, du genre le soir du réveillon de la St-Sylvestre en Suède, ledit réveillon ayant été bien arrosé ceci expliquera peut-être cela. Un programmeur Microsoft/SQL, après avoir passé une chouette soirée à boire et délirer (pas nécessairement dans cet ordre) avec quelques amis, lance cette idée : hého les mecs, vous savez ce qui serait marrant ? Un parti politique qui serait le "Parti Pirate". Un parti pour nous autres, les citoyens du XXIème siècle, qui nous faisons constamment marcher sur la gueule par les politiques en place et le Système médiatico-culturel institutionnalisé.
De nos jours, d'un "hého les mecs" à une page web, il n'y a qu'un pas ; aussitôt dit aussitôt fait (c'était avant la mode des merdouilles fesseboucquiennes) : Notre héros Rick Falkvinge (car c'était lui) s'achète un nom de domaine, code une bête page HTML avec écrit en gros "Pirat Partiet", envoie le lien à quelques potes, avant de s'affaler sur son lit pour cuver et oublier.
Sauf que. Sur la page en question, notre héros a eu la présence d'esprit de mettre... un compteur. Et lorsque, quelques jours plus tards, les brumes éthyliques s'étant dissipées, il regarde ledit compteur... il constate que sa bête page HTML affiche déjà plusieurs centaines de milliers de hits. Mmmh, se dit notre héros (ce qui, en Suédois, veut dire : "Mmmm"). Et de coder en toute hâte et en aspx un site un peu plus propre (quoiqu'en aspx -- comme nous l'avons vu, notre héros trimballe de lourds antécédents). Le premier Parti Pirate du monde est né.
(Par une coïncidence amusante, aux derniers jours de 2005 un québécois a exactement la même idée et la poste sur son blog -- son initiative n'aboutira pas, mais c'est bien la preuve que les grandes inventions de l'histoire du genre humain se produisent parfois simultanément en plusieurs points de la planète.)
Pendant plusieurs mois, la construction du Pirat Partiet se poursuit sans, ma foi, faire trop de vague. Il faut attendre juin 2006 (le 21, précisément) pour qu'en France les remous causés par la (déjà) infâme loi DADVSI suscitent l'émergence d'un nouveau Parti Pirate, le premier à l'extérieur de la Suède. Si cette nouvelle initiative est plus ou moins (dans un premier temps du moins) étrangère à la philosophie du parti suédois, un rapprochement s'opère très vite (notamment avec la contribution d'un petit nouveau venu sur le forum, du (sur)nom de "pers"). Et dans les premiers jours de juillet, d'autres partis se forment un peu partout en Europe.
Certains survivront : Allemagne, Italie...
Certains survivront mais à grand peine : Autriche...
Certains mourront immédiatement, mais renaîtront plus tard : Belgique, Royaume Uni...
Le Parti Pirate International est né. Dès l'automne, un forum (ô combien inutile) et une liste de discussion (ô combien précieuse) sont mis en place. Rick Falkvinge assure pour un temps l'unité du mouvement Pirate à travers le monde ; les ennuis apparaissent néanmoins quasi-immédiatement, et ne feront que croître. Disons, pour simplifier, que la geste des Partis Pirates en France, faites de luttes fratricides, de trahisons et d'entretueries façon Reservoir Dogs, est à comparer de celle du PPI un mélange de Bisounours (pour la complexité) et Mon Petit Poney (pour l'action).
Dès 2007, la première conférence internationale des Partis Pirates apporte une démonstration éclatante de la propension des pirates du monde entier à se perdre dans des débats stériles autour de grands mots et de pyramides bureaucratiques. Le "manifeste du Parti Pirate", dont l'idée est lancée à cette occasion, en sera le parangon : dans les dix-huits mois qui vont suivre, le plan d'élaboration en 6 étapes soigneusement mis au point, avec de nombreux votes, de nombreuses réunions, des problèmes de quorum, de formulation, de traductions, de validation, j'en passe... se transforme peu à peu en une série de chicaneries idéologiques entre deux ou trois personnes, dont les discussions sur la mailing list rempliraient sans mal 20 000 tomes de l'épaisseur du "Kritik der praktischen Vernunft" de Manu Kant. Toute ressemblance avec des débats ayant lieu ou ayant eu lieu sur notre propre forum ne serait que fortuite (et accessoirement, de la douce rigolade).
La vie du PPI continue, avec quelques rencontres internationales ma foi fort sympathiques (pour peu que l'on s'en tienne à des conversations anodines et marrantes, du genre apprendre à nos confrères polonais à dire "vvatfèrrrfoutrrrr", pas vrai Daed ?). Entre autres anecdotes, le Parti Pirate en France lance sa Compil' annuelle, qui aura un impact colossal sur le mouvement pirate dans le monde : d'abord parce que le premier volume permet à nos confrères de voir que, oh tiens, ya moyen de mener à bien des projets sympas (et à nos confrères masculins de passer un petit moment à fantasmer sur la chanteuse Allison Crowe, star de notre premier volume). Ensuite parce que le second volume, où il fut un temps question d'inclure la "Free Software Song" de Richard M. Stallman, permet à une de nos membres de contacter directement, sans autre forme de procès et dans un anglais approximatif, le Pape du mouvement Libre. Lequel pape, immédiatement accroché, entreprend de s'abonner à la mailing list du PPI et prendra dès lors part à la *totalité* des discussions intéressantes, permettant aux pirates d'affiner considérablement leurs analyses et propositions.
Pour tenter de juguler les atermoiements en tous genres, un ex-membre du Parti Pirate Américain (lui-même victime d'un genre de putsch dans son pays, ai-je mentionné que l'histoire des partis pirates est complexe et violente ?), Andrew Norton, se propose d'assurer la "coordination internationale". Il lui faudra moins d'un an pour que les vicissitudes inhérentes à son poste aient raison de son dévouement (qui n'a pourtant d'égal, encore aujourd'hui, que sa patience et sa compétence).
Au dernières nouvelles (qui sont rares), une nouvelle équipe a été mise en place, issue du tout-nouveau Parti Pirate Suisse. On y trouve des têtes connues (comme le hollandais Samir Alloui, alias CoreTX) et des petits nouveaux (comme notre cwicket national). Le Parti Pirate Italien, qui était jusque là parfaitement étranger au PPI, a fini (par un concours de circonstances assez rigolo, beaucoup de leurs membres étant impliqués dans le même projet Libre que votre serviteur) par se rapprocher de ses confrères étrangers. Les Suédois ont gagné un (non, deux, non, un pour l'instant) député au Parlement Européen ; les Allemands s'en sont mis plein les fouilles lors des dernières élections (autant en nombre de voix qu'en pépètes, leur législation étant largement plus favorable aux partis émergents que dans le PaysDesDroitsDeLHomme). Bref, beaucoup de bons signes pour l'avenir.
[UPDATE: Tiens, je remarque à l'instant où j'écris ces lignes que le nouveau boss du Parti Pirate Américain vient de démissionner à son tour. Au menu : désaccords idéologiques, problèmes structurels et conflits de personnes... Tiens, j'ai déjà vu ça quelque part mais où ?]
Les histoires de l'Oncle Pers (anthologie), volume 112.
Le mouvement Pirate commence comme une blague, fin 2005 -- vraiment toute fin 2005, du genre le soir du réveillon de la St-Sylvestre en Suède, ledit réveillon ayant été bien arrosé ceci expliquera peut-être cela. Un programmeur Microsoft/SQL, après avoir passé une chouette soirée à boire et délirer (pas nécessairement dans cet ordre) avec quelques amis, lance cette idée : hého les mecs, vous savez ce qui serait marrant ? Un parti politique qui serait le "Parti Pirate". Un parti pour nous autres, les citoyens du XXIème siècle, qui nous faisons constamment marcher sur la gueule par les politiques en place et le Système médiatico-culturel institutionnalisé.
De nos jours, d'un "hého les mecs" à une page web, il n'y a qu'un pas ; aussitôt dit aussitôt fait (c'était avant la mode des merdouilles fesseboucquiennes) : Notre héros Rick Falkvinge (car c'était lui) s'achète un nom de domaine, code une bête page HTML avec écrit en gros "Pirat Partiet", envoie le lien à quelques potes, avant de s'affaler sur son lit pour cuver et oublier.
Sauf que. Sur la page en question, notre héros a eu la présence d'esprit de mettre... un compteur. Et lorsque, quelques jours plus tards, les brumes éthyliques s'étant dissipées, il regarde ledit compteur... il constate que sa bête page HTML affiche déjà plusieurs centaines de milliers de hits. Mmmh, se dit notre héros (ce qui, en Suédois, veut dire : "Mmmm"). Et de coder en toute hâte et en aspx un site un peu plus propre (quoiqu'en aspx -- comme nous l'avons vu, notre héros trimballe de lourds antécédents). Le premier Parti Pirate du monde est né.
(Par une coïncidence amusante, aux derniers jours de 2005 un québécois a exactement la même idée et la poste sur son blog -- son initiative n'aboutira pas, mais c'est bien la preuve que les grandes inventions de l'histoire du genre humain se produisent parfois simultanément en plusieurs points de la planète.)
Pendant plusieurs mois, la construction du Pirat Partiet se poursuit sans, ma foi, faire trop de vague. Il faut attendre juin 2006 (le 21, précisément) pour qu'en France les remous causés par la (déjà) infâme loi DADVSI suscitent l'émergence d'un nouveau Parti Pirate, le premier à l'extérieur de la Suède. Si cette nouvelle initiative est plus ou moins (dans un premier temps du moins) étrangère à la philosophie du parti suédois, un rapprochement s'opère très vite (notamment avec la contribution d'un petit nouveau venu sur le forum, du (sur)nom de "pers"). Et dans les premiers jours de juillet, d'autres partis se forment un peu partout en Europe.
Certains survivront : Allemagne, Italie...
Certains survivront mais à grand peine : Autriche...
Certains mourront immédiatement, mais renaîtront plus tard : Belgique, Royaume Uni...
Le Parti Pirate International est né. Dès l'automne, un forum (ô combien inutile) et une liste de discussion (ô combien précieuse) sont mis en place. Rick Falkvinge assure pour un temps l'unité du mouvement Pirate à travers le monde ; les ennuis apparaissent néanmoins quasi-immédiatement, et ne feront que croître. Disons, pour simplifier, que la geste des Partis Pirates en France, faites de luttes fratricides, de trahisons et d'entretueries façon Reservoir Dogs, est à comparer de celle du PPI un mélange de Bisounours (pour la complexité) et Mon Petit Poney (pour l'action).
Dès 2007, la première conférence internationale des Partis Pirates apporte une démonstration éclatante de la propension des pirates du monde entier à se perdre dans des débats stériles autour de grands mots et de pyramides bureaucratiques. Le "manifeste du Parti Pirate", dont l'idée est lancée à cette occasion, en sera le parangon : dans les dix-huits mois qui vont suivre, le plan d'élaboration en 6 étapes soigneusement mis au point, avec de nombreux votes, de nombreuses réunions, des problèmes de quorum, de formulation, de traductions, de validation, j'en passe... se transforme peu à peu en une série de chicaneries idéologiques entre deux ou trois personnes, dont les discussions sur la mailing list rempliraient sans mal 20 000 tomes de l'épaisseur du "Kritik der praktischen Vernunft" de Manu Kant. Toute ressemblance avec des débats ayant lieu ou ayant eu lieu sur notre propre forum ne serait que fortuite (et accessoirement, de la douce rigolade).
La vie du PPI continue, avec quelques rencontres internationales ma foi fort sympathiques (pour peu que l'on s'en tienne à des conversations anodines et marrantes, du genre apprendre à nos confrères polonais à dire "vvatfèrrrfoutrrrr", pas vrai Daed ?). Entre autres anecdotes, le Parti Pirate en France lance sa Compil' annuelle, qui aura un impact colossal sur le mouvement pirate dans le monde : d'abord parce que le premier volume permet à nos confrères de voir que, oh tiens, ya moyen de mener à bien des projets sympas (et à nos confrères masculins de passer un petit moment à fantasmer sur la chanteuse Allison Crowe, star de notre premier volume). Ensuite parce que le second volume, où il fut un temps question d'inclure la "Free Software Song" de Richard M. Stallman, permet à une de nos membres de contacter directement, sans autre forme de procès et dans un anglais approximatif, le Pape du mouvement Libre. Lequel pape, immédiatement accroché, entreprend de s'abonner à la mailing list du PPI et prendra dès lors part à la *totalité* des discussions intéressantes, permettant aux pirates d'affiner considérablement leurs analyses et propositions.
Pour tenter de juguler les atermoiements en tous genres, un ex-membre du Parti Pirate Américain (lui-même victime d'un genre de putsch dans son pays, ai-je mentionné que l'histoire des partis pirates est complexe et violente ?), Andrew Norton, se propose d'assurer la "coordination internationale". Il lui faudra moins d'un an pour que les vicissitudes inhérentes à son poste aient raison de son dévouement (qui n'a pourtant d'égal, encore aujourd'hui, que sa patience et sa compétence).
Au dernières nouvelles (qui sont rares), une nouvelle équipe a été mise en place, issue du tout-nouveau Parti Pirate Suisse. On y trouve des têtes connues (comme le hollandais Samir Alloui, alias CoreTX) et des petits nouveaux (comme notre cwicket national). Le Parti Pirate Italien, qui était jusque là parfaitement étranger au PPI, a fini (par un concours de circonstances assez rigolo, beaucoup de leurs membres étant impliqués dans le même projet Libre que votre serviteur) par se rapprocher de ses confrères étrangers. Les Suédois ont gagné un (non, deux, non, un pour l'instant) député au Parlement Européen ; les Allemands s'en sont mis plein les fouilles lors des dernières élections (autant en nombre de voix qu'en pépètes, leur législation étant largement plus favorable aux partis émergents que dans le PaysDesDroitsDeLHomme). Bref, beaucoup de bons signes pour l'avenir.
[UPDATE: Tiens, je remarque à l'instant où j'écris ces lignes que le nouveau boss du Parti Pirate Américain vient de démissionner à son tour. Au menu : désaccords idéologiques, problèmes structurels et conflits de personnes... Tiens, j'ai déjà vu ça quelque part mais où ?]
Dernière édition par pers le jeu. 31 mai 2012, 23:18, édité 2 fois.
La liberté, c'est l’esclavage.
La guerre, c'est la paix.
L'ignorance, c'est la force.
La démocratie, c'est l'Amendement 13.
La guerre, c'est la paix.
L'ignorance, c'est la force.
La démocratie, c'est l'Amendement 13.
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Raphaël Florès
- Vieux loup de mer
- Messages : 2078
- Inscription : dim. 21 juin 2009, 14:22
Au menu : désaccords idéologiques, problèmes structurels et conflits de personnes... Tiens, j'ai déjà vu ça quelque part mais où ?
---> dans n'importe quel parti politique ? donc dans tous ...
---> dans n'importe quel parti politique ? donc dans tous ...
Dernière édition par Raphaël Florès le lun. 19 oct. 2009, 17:37, édité 1 fois.
« Les deux fléaux qui menacent l’humanité sont le désordre et le pouvoir. La corruption me dégoûte, la vertu me donne le frisson »
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LameSpirale
- Moussaillon
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- Inscription : jeu. 17 sept. 2009, 15:57
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Intéressant, dommage que vous ne le mettez pas dans wikipedia. Si je m'ecoutais, je ferai bien un gros petit copié collé dans la page http://fr.wikipedia.org/wiki/Parti_pirate_international.
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