Pasmafaute a écrit :Tu connais parfaitement la réponse à cette question, on en a parlé un nombre incalculable de fois. Je ne peux que te citer là-dessus : « je ne suis pas ta poupée ».
J'ai mal formulé ma question, la fatigue. Celle que j'entendais c'est : expliques-moi en quoi abolir l'abolition de la prostitution protégera celles et ceux qui se prostituent ?
Pasmafaute a écrit :Je ne crois pas avoir caricaturé ta position, j'ai à peine forcé le trait.
Ah ?
Pasmafaute a écrit :C'est ta proposition, à savoir des zones de non lois qui me paraissent caricaturales. Il se trouve qu'un film culte de SF a touché à la question et franchement, ce n'est pas quand même de ma faute si c'est l'exemple qui correspond le mieux à ta proposition parce que celle-ci n'existe pas concrètement.
Donc, ceci n'est pas une caricature de ma proposition. Voyons.
Si j'ai bien compris, tu fais référence aux deux films de Carpenter "New York 1997" et "Los Angeles 2013". Dans ces deux films, un détenu dans une prison standard, se voit demander d'aller dans une prison plus grande -de la taille d'une ville- pour régler un problème quelconque posé aux autorités l'ayant condamné. Ces deux films décrivent le comportement d'une société qui, parce qu'elle ne veut se prononcer sur rien à part sur le PIB, a laissé la misère et donc le crime lui dicter ses lois. Les zones décrites dans ces deux films, ne sont pas des zones de non application des lois, ce sont des prisons, lieu s'il en est
entièrement dédié à l'application des lois. Voilà pour ta caricature.
Maintenant, tu dis que ces zones de non application des lois n'existent pas concrètement. C'est faux. J'ai même passé pratiquement trois ans à aller et venir entre l'une d'elle et notre zone d'application des lois.
Pasmafaute a écrit :Quant au dénigrement, si tu crois sérieusement que je perdrais mon temps sur un fil de 20 pages qu'à peine une poignée de gens lisent encore pour dénigrer qui ou quoi que ce soit, tu te trompes.
Personne n'est parfait. Je fatigue, tu fatigues, des fois l'immensité de la tâche à accomplir nous donne des envies d'envoyer tout balader.
Pasmafaute a écrit :Personne n'a dit que la psychiatrie et la psychologie étaient en dehors de l'espace et du temps, elles sont naturellement influencées par le contexte social, comme l'ensemble des sciences et de la médecine par ailleurs. N'empêche que les conneries comme il en arrive malheureusement (au hasard, on avait pris les malades se plaignants de douleurs au niveau de membres pourtant amputés pour des affabulateurs) ne transforment pas la nature d'une question médicale ou scientifique en une question politique.
Mais l'inverse, qu'une question politique soit transformée en question médicale, tu l'acceptes très bien.
Pasmafaute a écrit :D'ailleurs, même si on ne peut pas parler de guérison en l'état actuel de nos connaissances, de méchants progrès ont été faits pour tout ce qui touche à la schizophrénie, aux troubles bipolaires et aux dépressions graves. Ce que ces progrès me disent quant aux disciplines médicales traitant des comportements est précisément qu'il ne s'agit pas d'une question politique.
Affirmations sans aucun fondement. Le seul progrès des disciplines médicales traitant du comportement, c'est la croissance de ce qu'elles nommaient "maladies" mentales hier, et qu'elles appellent aujourd'hui "troubles" mentaux. La seule justification des disciplines médicales traitant du comportement est notre refus de voir l'individualisme pondre les lois, et le collectivisme régir l'économie. C'est une question éminemment politique.
Pasmafaute a écrit :Avec tout le respect que je te dois, l'ampleur de ta souffrance ne fait de ces traumatismes ni des viols, ni quelque chose de similaire à un viol.
C'est toi qui l'affirmes. Moi je te dis l'inverse.
Pasmafaute a écrit :Cette remise en cause n'est pas un droit que je m'accorde, c'est un constat aussi objectif que possible que j'essaye de faire je fais vu les éléments que j'ai (ça n'a accessoirement rien à voir avec la qualité de ton expression qui est bien meilleure que la mienne). Et je crois sincèrement que tu devrais faire preuve de prudence quand tu affirmes ce que tu as dit si tu ne veux pas glisser vers une erreur.
Non, c'est toi qui fais erreur. Le viol est une notion très large. Tu veux la restreindre à un de ses cas particulier. Je ne cherche pas à t'émouvoir, je n'ai simplement pas d'autre terme à me disposition. Tu pars du principe que je menss, fabule, ou exagère. C'est exactement ce que pendant des décennies avaient à subir, en plus de ce qu'elles avaient déjà subi, les femmes victimes de viol lorsqu'elles allaient porter plainte. Tu n'as pas assez d'éléments pour juger ? Alors pars du principe que je ne suis pas un menteur, c'est à dire un coupable, accordes moi le bénéfice du doute, et crois moi. De tout manière, il n'y a pas de procès en vue.
Pasmafaute a écrit :Je sais que tu ne considères pas le zizi panpan comme la sténo puisque tu reprochais ça à Morgane. Maintenant, je me contrefiche de savoir si tu penses que la sténo et la sexualité sont comparables. Tu fais ce que tu veux, c'est ça ma position. L'expression d'une opinion, quelle qu'elle soit, ne me pose donc aucun problème, au contraire. En parallèle, j'ai aussi le droit dire qu'AMHA, tu as fait une erreur en reprenant ce que Morgane (pas moi) a dit et qu'une nuance t'a échappé. J'ai essayé de préciser par la suite et tu n'as pas apporté d'éléments qui m'ont laissé penser que je m'étais trompé.
Tu es de mauvaise foi.
Pasmafaute a écrit :Ce que je fais privé avec des adultes majeurs, vaccinés et consentants n'impose strictement rien à une tierce personne. La tierce personne qui croirait le contraire doit faire un travail sur lui-même pour être plus individué, moins perméable et/ou moins dogmatique.
Non, mais se servir d'une contrainte économique pour obtenir des faveurs sexuelles reste un viol.
Pasmafaute a écrit :Les clients des prostituées ne sont pas des violeurs, croire le contraire, c'est tout simplement nier ou négliger la notion de consentement. C'est tout de même grave, surtout que sa conséquence directe est une justification (fumeuse selon moi) utilisée pour porter atteinte aux droits d'autrui.
Absolument pas, c'est reconnaitre qu'une contrainte économique est une contrainte. C'est très sain d'être lucide sur cette question, et je t'engage à retrouver tes esprits.
Pasmafaute a écrit :Donc tu estimes que tu es concerné pour dire niet quand il s'agit d'accorder des droits aux autres, alors que ces droits ne te coûtent rien et ne te nuisent en rien (je le répète, le coup de l'UMP qui va nous forcer à nous prostituer ou le fou dominateur qui va nous agresser au détour d'une ruelle sombre pour nous apprendre à aimer le masochisme, ça tient debout à peu près autant que les zones de non droits). Formellement, en l'état actuel de la loi, oui, tu es concerné. En revanche, je doute franchement que ce soit considéré comme un position défendable du point de vue des pirates.
Peu me chaut. L'état doit obéir à des principes, parce que c'est une (grosse et dangereuse) machine. Je considère qu'être client de la prostitution, c'est se servir des contraintes économiques pesant sur les individus pour obtenir une faveur sexuelle, et que donc c'est du viol. Et que les principes nous ayant conduit à pénaliser le viol, doivent nous conduire à condamner les clients des prostitué(e)s -et non les prostitué(e)s- aux mêmes peines que les violeurs.
Pasmafaute a écrit :Je vais m'arrêter là dans cette discussion à la fois pour ne pas énerver pers et pour éviter de donner des envies de meurtre à celui qui va se coller à la synthèse. L'essentiel a probablement déjà été dit et on pourra toujours reprendre plus tard pour basher celui qui nous aura pondu la synthèse.
J'ai l'impression que la synthèse aurait pu être faite avant même ce débat.