Je soutiens la proposition de patricelepissier.
L'unique frein à une réforme de fonds c'est une crainte du changement du système actuel considérant que "c'est pas parfait, on y travaille mais en attendant c'est pas si mal". Certains nous vendent cela mais on surtout un tout autre intérêt. Je vise sans honte les partisans de l'accumulation de richesses matérielles comme ultime forme de richesse humaine et prônant le rêve "américain" ("travailler plus pour gagner plus" en est une variante) et dont le principal argument est le salaire comme réciprocité du travail (ineptie complète car l'un comme l'autre sont un marché économique et surtout pas le même)
A l'heure actuelle, débattre d'une réforme des contrats de travail et/ou de revenu universelle implique aussi, et surtout, de revoir notre position face au travail qui justifie l'unique fondement et moteur de notre société : La consommation. D'ailleurs, il serait plus juste de parler de civilisation humaine dans la mesure où cette notion ne connait pas de frontières. Ce "système" est tellement implanté que nous ne concevons des solutions que dans cette logique (soigner doit se justifier devant une logique économique gain/coût) avec toutes les limites que cela impose. Attention, je ne parle pas de décroissance ou de revenir dans une hutte, je parle de est-ce que le travail, en tant qu'activité rémunératrice, contribue au développement de la société, donc de croissance ? Attention (bis), croissance est à considérer comme progrès global, pas la notion réduite à l'économie.
Toutefois, je suis bien conscient que le système étant ce qu'il est, débarquer avec ces pensées "impures" classent automatiquement son auteur dans le case fou/idéaliste/utopiste/naïf/populiste. Il faut donc trouver des mesures de transition mais en fixant au préalable un objectif : Le progrès global, notion toute subjective je l'admet mais je pense que nous pouvons rapidement trouver un point d'entente. Je suis d'ailleurs sûr que le milliard de crève la faim me soutiendra sans problème
Pour revenir au sujet, en complément de patricelepissier, j'ajouterai la généralisation de dispositif de formation pour adulteS Il faut être conscient qu'une entreprise n'a pas comme vocation développer le plan de carrière d'un individu sauf si cela contribue à son objectif : Gagner de l'argent. Nous devons admettre que faire sa vie dans une entreprise est une notion anachronique. Je suis d'accord pour introduire une grosse dose de flexibilité dans le marché du travail si (et seulement si) la formation pour adulte (= en dehors de la sacrosainte formation initiale) est développée. Le pendant serait alors de réduire le poids, et le coût de cette formation initiale. Autrement dit l'offre de travail, en tant que besoin de compétences valorisables immédiatement, pour les entreprises avec une flexibilité de la formation pour le salarié (en tant qu'offre de compétences valorisables immédiatement) et un salaire à prix de marché (contribution au rendement). Ainsi la valeur (donc le salaire) ne se juge pas au niveau de diplôme mais à la compétence à contribuer aux objectifs de l'entreprise avec la possibilité d'acquérir une compétence reconnue tout au long de sa vie.
N'avions-nous pas trop pris l'habitude de nous contenter de connaissances incomplètes et d'idées insuffisamment lucides ? Notre système de gouvernement se fondait sur la participation des masses. Or, ce peuple auquel on remettait ainsi ses propres destinées et qui n'était pas incapable de choisir les voies droites, qu'avons-nous fait pour lui fournir ce minimum de renseignements nets et sûrs, sans lesquels aucune conduite rationnelle n'est possible ? Rien en vérité. Telle fut la grande faiblesse de notre système, prétendument démocratique, tel fut le pire crime de nos prétendus démocrates.