Bienvenue sur les archives forum du Parti Pirate


Le Parti Pirate refond complètement son forum et a migré vers un outil plus moderne et performant, Discourse !
Retrouvez nous ici : https://discourse.partipirate.org

Développer notre propre logiciel de démocratie directe

episanchez
Messages : 13
Inscription : mar. 22 déc. 2015, 18:24

Développer notre propre logiciel de démocratie directe

Messagepar episanchez » mer. 30 déc. 2015, 21:59

Bonjour,

Personnellement, je ne comprends pas grand chose à liquidfeedback et c'est un outil qui utilise du LUA pour une application web :shock: Je pense qu'aucune personne ici n'a de controle sur les sources même si celle-ci sont open-sources et/ou n'utilise leur technologie moonbridge qui permet d'heberger leur application LUA donc difficile à maintenir.
Voila, je serais assez chaud pour commencer à le developper dans une technologie plus courante (J2EE, php ou encore nodejs/angularjs) et le publier sur github mais j'aurais besoin d'un ou deux volontaire(s):
    - un controleur/intégrateur : Permettant de garantir le fonctionnement du système
    - un developpeur front-end : Développera la parti visuel de l'application

Après je suis ouvert à la critique, si vous jugez cette initiative nécessaire ou pas.

Cordialement,
Charlie

Avatar de l’utilisateur
Mistral
Membre AFPP
Messages : 1027
Inscription : mar. 10 avr. 2012, 23:06

Re: Développer notre propre logiciel de démocratie directe

Messagepar Mistral » jeu. 31 déc. 2015, 11:50

Salut,

Motivé par le projet. Plus exactement, c'est quelque chose qui traîne depuis un moment (y a eu des initiatives de lancés mais c'est tombé à l'eau).
Personnellement je suis développeur. Concernant l'implémentation au Parti Pirate, je confirme que c'est difficile à maintenir mais c'est relativement propre (on est loin d'un truc dégelasse, et c'est déjà pas mal). A noter en particulier que l'interface est décorrélée du coeur du programme, ce qui est plutôt une bonne chose pour bosser sur une évolution en douceur.
Après une techno php/python/ror... voir même nodejs, c'est plus commun et donc plus facile à faire installer.

Maintenant, j'aimerai mieux contribuer sur les aspects non techniques. Sur la méthodo, sur la manière de le mettre en place. Je suis en contact avec une asso sur Nantes qui se proposait de l'expérimenter en interne. Et au sein des SL, nous pouvons aussi pratiquer des tests de nouvelles pratiques. Bref, l'outil actuel est fonctionnel (pas de bugs et on a du implémenter que 50% des possibilités) mais si ça bloque, c'est plus en terme d'usage et d'habitudes démocratiques. Bien sur, un interface plus moderne, des fonctionnalités mobiles, un peu plus de ping/pong sur les réseaux sociaux (voir 'être' LE réseau social), ce serait cool mais il existe aussi déjà beaucoup d'outils qui sont beaux et attractifs (mais qui n'ont pas un succès fous non plus).

Bref, je te proposerai plutôt d'envisager d'implémenter LFB comme un module de DemocracyOS (ou d'un autre outil de ce type) et d'aller vers l'amélioration des processus (sortir de l'idée des gens que la démocratie, c'est le vote, et expérimenter l'idée que c'est aussi le débat avant la proposition, les alternatives, le consensus... le vote à un moment ou même le vote à plusieurs moment* et enfin les bilans sur ce qui a été décidé et ce qui a été fait). Pas simple. Ce n'est pas juste un référendum avec un autre mode de scrutin, c'est une autre approche de la démocratie.


Edit :
* Sur le scrutin, il y a vraiment moyen de bouger les lignes. Et peut-être que c'est le point d'entrée pour changer le système démocratique. Par exemple avec un scrutin "permanent" (scrutin qui n'est jamais clos -ou très tardivement- et dont les résultats sont visibles en temps réel). Cela pourrait permettre de gérer certaines formes de mandats impératifs (les mandats impératifs sont interdits par la constitution depuis la révolution française, c'était même une des causes de la révolution : à manipuler avec discernement) et de construire les phases de soutiens avant vote (actuellement, "soutenir" une motion n'est pas bien compris dans le processus liquide, et les alternatives sont vus comme des choses complexes à réaliser).
Mistral, Trésorier Bretagne
Membre SI Diversité
Président de l'association de financement

Avatar de l’utilisateur
yadlajoie
Loup de mer
Messages : 977
Inscription : mer. 16 oct. 2013, 02:11
Clé Publique GPG/PGP : https://pgp.mit.edu/pks/lookup?op=get&s ... 0AB70809DF

Re: Développer notre propre logiciel de démocratie directe

Messagepar yadlajoie » jeu. 31 déc. 2015, 12:12

Mistral a écrit :Si ça bloque, c'est plus en terme d'usage et d'habitude démocratique


Pour utiliser LFB il faut un code... Oups, ce code n'est JAMAIS délivré lors de l'adhésion.
En dehors de ça, LFB n'est pas autre chose qu'un forum anti-ergonomique couplé à un système de sondage invérifiable à large echelle.
Et dans la pratique ça donne surtout : la proposition je ne l'ai même pas lu, en fait, si je vote pour ou contre c'est uniquement pour soutenir/enfoncer mon copain/rival.

[edit] Si je lis encore une fois "consensus", "2/3", "racine carrée des adhérent-e-s" ou "force est de constater"... Je pense que je vais devenir méchant.
L'activité politique est un jeu rigolo et j'ai grand plaisir avec / Political activism is a kiddy game and i have a lot of fun with :)

episanchez
Messages : 13
Inscription : mar. 22 déc. 2015, 18:24

Re: Développer notre propre logiciel de démocratie directe

Messagepar episanchez » jeu. 31 déc. 2015, 13:03

Je viens de regarder democracyOs, et cette solution à l'air d'etre simple et sympa. Le souci va être d'avoir une certaine ergonomie que je ne vois pas sur LFB après c'est vrai que je ne l'ai pas utilisé à cause du code que je n'avais pas, j'ai pu seulement le regarder de l'extérieur.
Cela ne me dérange pas d'implémenter un nouveau module sur LFB mais est-ce-que l'on pourrait faire une pierre deux coups en développant un outil où le système démocratique peut être facilement défini par un non développeur, car avec LFB, certes le LUA n'est pas un language de bas niveau, mais demande quand même des connaissance et puis utiliser cette outil pour nos besoin.
Après si le projet est bien ficelé et sur github comme democracyOs, il pourrait facilement être repris et ainsi trouver une communauté de développeur dessus.

Je viens de trouver une interface assez sympatique que l'on pourrait reprendre : https://almsaeedstudio.com/preview
Maintenant, je vais regarder les sources de LFB et essayer de comprendre son fonctionnement, après aussi peut-être de trouver un processus pour génerer un code automatiquement à chaque inscription, via une "web-service".

Avatar de l’utilisateur
Mistral
Membre AFPP
Messages : 1027
Inscription : mar. 10 avr. 2012, 23:06

Re: Développer notre propre logiciel de démocratie directe

Messagepar Mistral » jeu. 31 déc. 2015, 13:25

Je proposais plus de partir d'un logiciel comme DemocracyOS et lui implémenter des modules pour le rendre compatible avec la démocratie liquide. L'outil liquidFeedBack n'est pas top niveau ergonomie (le moins qu'on puisse dire) et le code LUA peut aussi être un frein pour le rendre plus populaire. Ceci dit, DemocracyOS est lui aussi assez complexe à faire tourner.

Petite liste des outils existants (non exhaustives) : DemocracyOS, Loomio, LiquidFeedBack, Get Opinionated, http://teragora.com, disqus, http://baztille.org http://www.edemocratie.net/ https://www.cocoriko.org/

Pour LFB, le code n'est pas sur git mais sur mercurial (c'est +/- pareil) : http://www.public-software-group.org/mercurial (doc ici http://dev.liquidfeedback.org/trac/lf/ ).


Sinon, si l'idée est de rester sur LFB pour le moment, il y a la possibilité de redévelopper l'interface utilisateur en PHP (par exemple) sans toucher au coeur de l'application. Concernant les codes pour l'inscription, c'est un choix initial qui est configurable (on pourrait autoriser les inscriptions sans ce code : il faut juste une procédure pour s'assurer que les inscrits sont membres du Parti Pirate et qu'ils sont uniques, ça pourrait se faire plus simplement).
Mistral, Trésorier Bretagne
Membre SI Diversité
Président de l'association de financement

Avatar de l’utilisateur
yadlajoie
Loup de mer
Messages : 977
Inscription : mer. 16 oct. 2013, 02:11
Clé Publique GPG/PGP : https://pgp.mit.edu/pks/lookup?op=get&s ... 0AB70809DF

Re: Développer notre propre logiciel de démocratie directe

Messagepar yadlajoie » jeu. 31 déc. 2015, 13:46

L'activité politique est un jeu rigolo et j'ai grand plaisir avec / Political activism is a kiddy game and i have a lot of fun with :)

Avatar de l’utilisateur
Mistral
Membre AFPP
Messages : 1027
Inscription : mar. 10 avr. 2012, 23:06

Re: Développer notre propre logiciel de démocratie directe

Messagepar Mistral » jeu. 31 déc. 2015, 13:48

yadlajoie a écrit :T'aimes ça la démocratie liquide le vote électronique...

Non, rien à voir. Je dis justement que la démocratie n'est pas que le vote et la démocratie liquide n'est pas forcément électronique.
Merci pour la liste. C'est important de savoir ce qui existe, on ne va pas réinventer la roue si on peut plutôt contribuer à faire évoluer d'autres projets communautaires.
Mistral, Trésorier Bretagne
Membre SI Diversité
Président de l'association de financement

episanchez
Messages : 13
Inscription : mar. 22 déc. 2015, 18:24

Re: Développer notre propre logiciel de démocratie directe

Messagepar episanchez » ven. 01 janv. 2016, 07:10

Tout d'abord bonne année et bonne santé, en espérant qu'elle nous sera à tous profitable.

Je ne suis pas contre le fait de reprendre une application existante, mais il faudrait que celle-ci soit facilement extensible et que le changement ne soit pas trop important, après tout dépend de ce que l'on veut. Même si democracyOs et getOpiniated avec LFB sont assez poussés, il reste difficilement extensible. Je ne suis pas sur que redévelopper un outil soit tant que cela une perte de temps, certes on devra refaire tout le squelette, mais après il y a des framework qui permettent de simplifier ce processus, genre pour le J2EE spring ou seam.

Après je suis d'accord qu'il faut éviter de réinventer la roue, mais après vouloir utiliser forcément un outil existant signifie aussi le comprendre et de temps en temps, on perd plus de temps à vouloir réutiliser une base existante que de la développer soit même.

Avatar de l’utilisateur
yadlajoie
Loup de mer
Messages : 977
Inscription : mer. 16 oct. 2013, 02:11
Clé Publique GPG/PGP : https://pgp.mit.edu/pks/lookup?op=get&s ... 0AB70809DF

Re: Développer notre propre logiciel de démocratie directe

Messagepar yadlajoie » ven. 01 janv. 2016, 13:48

Il y a deux principes nécessaires au bon déroulement d'un vote des citoyens : le secret et la sincérité. Le secret du scrutin est ce qui permet de voter sans contraintes. On ne sera pas mis à la porte, ni tabassé par des gros bras ou pire à la sortie du scrutin. On pourra choisir si l'on veut se disputer avec nos proches sur nos votes respectifs ou bien se taire ; on pourra même leur mentir sur ce qu'on aura voté. La sincérité du scrutin, c'est le fait qu'il n'y ait pas de triche possible. C'est la sincérité du scrutin qui nous permet de savoir que c'est bien le choix d'une majorité des votants qui gagne.

Il est impossible d'organiser un vote électronique sincère et secret. Que ce soit par Internet ou sur une machine physique, le problème est le même et réside dans la nature immatérielle du scrutin. Lorsqu'on vote à l'urne, on place notre bulletin papier dans une enveloppe générique : notre vote devient secret, mais il est toujours dans l'enveloppe qu'on a dans la main. Ce secret est assuré par différentes règles, qui ont été renforcées avec le temps : on n'a pas le droit de ne prendre qu'un seul bulletin avant d'entrer dans l'isoloir, ni de montrer quel bulletin on met dans l'enveloppe. On dépose ensuite notre enveloppe anonyme avec notre vote dans une urne transparente au milieu d'autres enveloppes avec lesquelles elle va se mélanger. Mais l'urne et ses enveloppes restent toujours sous nos yeux. Chaque citoyen est libre de rester toute la journée, en plus des assesseurs nommés par les différents candidats, pour surveiller qu'il n'y ait pas ajout, suppression ou modification du contenu de l'urne transparente jusqu'au dépouillement.

Le meilleur prestidigitateur, qui serait capable de remplacer un paquet d'enveloppes au moment où l'urne serait ouverte, ne pourrait jamais modifier que quelques dizaines de bulletins de vote. Toute manipulation significative du vote nécessiterait donc une organisation humaine importante, avec des complices dans des centaines de bureaux de vote, multipliant les risques de se faire attraper. C'est l'ensemble de toutes ces petites règles qui nous permet aujourd'hui de pouvoir faire raisonnablement confiance au résultat des votes républicains.

Avec le vote électronique, il n'y a rien de tout cela. Notre bulletin de vote est numérisé par un clic sur un bouton. Dès cet instant, il est impossible de vérifier quoi que ce soit : le bulletin est envoyé vers la machine ou un serveur à distance à travers le réseau, où il sera lu et analysé. Quand bien même le code source des logiciels serait public et l'ensemble des citoyens titulaire d'un diplôme en informatique, il est impossible pour un être humain de savoir avec certitude si une machine manipulant des données numériques ("des zéros et des uns") fait bien ce qu'on lui a dit de faire. C'est le brouillard total, et à peu près personne ni aucune machine n'est capable de vérifier tout de bout en bout, à moins de renoncer au secret du scrutin.

Nos ministères, nos grandes entreprises sont attaqués les uns après les autres par différents pays plus ou moins hostiles. Au premier rang des assaillants numériques, la Chine est régulièrement suspectée, or c'est le pays où est assemblé la majorité du matériel informatique utilisé dans le monde. Nous savons par ailleurs, grâce à Edward Snowden et à Wikileaks, que notre président, nos ministres, nos grandes industries et nos hauts responsables, mais aussi à peu près l'intégralité de la population mondiale ayant accès à de la technologie récente, ont été espionnés par les services de renseignement des États-Unis d'Amérique (pays dont sont issus la plupart des systèmes d'exploitation et logiciels utilisés sur les ordinateurs et machines).

Je ne m'étendrai pas de plus sur le fait que d'autres pays (dont la France) procèdent à des opérations de surveillance globale similaire, et à de l'échange de renseignement à diverses échelles. Ni sur le fait que les grandes sociétés informatiques qui obtiennent les marchés publics pour développer et mettre en place les systèmes de vote électroniques sont pour certaines celles-là même qui par ailleurs collaborent avec la surveillance de masse des citoyens et entreprises, voire reçoivent peut-être de l'État les informations stratégiques que cette surveillance aura glané sur leurs concurrentes.

Alors qu'on sait tout cela, personne ne s'inquiète que nous utilisions des machines ou proposions directement aux citoyens de voter sur leur ordinateur et d'envoyer leur vote par le réseau Internet ? Non seulement les développeurs du logiciel de vote peuvent l'avoir truqué pour qu'il divulgue le bulletin de chaque citoyen ; mais quand bien même ils ne le fairaient pas, qui pourrait croire que les grandes puissances qui ont investi massivement dans des techniques d'intrusion informatique extrêmement perfectionnées n'ont pas pensé qu'une fois entrées ici ou là, il leur était également simple de changer tel ou tel 0 en 1 et réciproquement ? Qui s'apercevrait que le citoyen C, lorsqu'il a cliqué sur OUI avec son PC portable ou sur une machine de vote électronique, a envoyé un bulletin chiffré NON ? Personne.

Et la beauté de la chose, c'est qu'il suffirait d'une faille dans tel système d'exploitation, d'une porte de derrière ménagée dans tel processeur, ou d'un bout de code bien exploité dans la version de tel logiciel utilisé pour le système de vote, pour que le prestidigitateur qui échangeait au mieux quelques dizaines de bulletins de vote se retrouve capable, grâce au vote électronique, de changer 30, 50 ou 100% des bulletins à sa guise. Un unique hacker, une personne seule, pourrait aujourd'hui truquer le résultat des élections de 12 députés de la République Française, ou choisir le maire de chaque commune qui a mis en place des machines à voter électronique. Et demain ?

Les garde-fous mis en place pour prévenir les problèmes seraient à hurler de rire, s'ils n'étaient pas si pitoyables. Ainsi les assesseurs* du Parti Pirate avaient-ils pu, en 2012, se rendre dans une salle du Ministère des Affaires Étrangères, où une boîte leur avait été présentée avec plus ou moins une étiquette scotchée dessus affirmant qu'il s'agissait d'une "urne électronique". Elle n'est pas transparente, mais elle est électronique, c'est plus tendance non ? Certaines machines à voter impriment par ailleurs un reçu papier pour rassurer l'électeur. La machine vous dit que c'est bien pris en compte, elle peut être programmée pour mentir mais si elle vous imprime un papier c'est qu'elle ne doit pas être si mauvaise...

L'ensemble est une farce abjecte, et quiconque creuse le problème ne peut que se demander comment un État comme la France a pu sérieusement accoucher de tels systèmes de vote électroniques. C'est ce type de réflexion qui a amené différents tribunaux à condamner plusieurs systèmes de vote électronique, y compris la Cour de cassation. Mais cela n'empêche pas les sociétés qui développent ces systèmes de continuer à en faire la promotion et à les vendre, avec en ligne de mire derrière de très juteux contrats de marché public sur des élections locales et nationales au fur et à mesure que le vote électronique sera accepté par la population.

Le vote par Internet est en l'état actuel des connaissances incapable de respecter les principes constitutionnels de secret et de sincérité du scrutin, aucune démocratie qui se respecte ne devrait y avoir recours.
L'activité politique est un jeu rigolo et j'ai grand plaisir avec / Political activism is a kiddy game and i have a lot of fun with :)

Avatar de l’utilisateur
Mistral
Membre AFPP
Messages : 1027
Inscription : mar. 10 avr. 2012, 23:06

Re: Développer notre propre logiciel de démocratie directe

Messagepar Mistral » ven. 01 janv. 2016, 15:22

Bonne année de même.

Faire un nouvel outil ou étendre un qui existe dépend surtout de tes compétences en développement. Si je propose de partir sur la base d'un outil qui existe déjà et de lui ajouter des "modules", c'est que toute la partie graphique, la communication autour de l'outil de base, la documentation, etc existent déjà. C'est un avantage non négligeable. Par exemple pour DemocracyOS, il y a plusieurs formations politiques dans le monde à l'utiliser, au moins une conférence ted, etc. Après, certes, faut accepter de se conformer aux règles du projet de base et de n'avoir la maîtrise que sur la partie module (encore qu'étant open source sur git, on peut toujours faire des pull request).

Bref, à toi de voir. Partir de zéro est possible aussi mais quel est ton expérience en développement ? Tu partirai sur quel langage/framework ? La question de l'intégration/design reste entier puisque personne ne s'est manifesté pour ce point pour le moment (et que ça va être difficile à trouver : éventuellement, tu peux tenter auprès de https://twitter.com/LouPirate qui est graphiste et intéressé par le sujet).


A toi de voir. Dans les listes d'outils données plus haut, y a pas mal de bonnes idées. Tant en terme de fonctionnalités que sur le modèle économique. A mon humble avis, tu devrais aussi t'intéresser au modèle économique si tu veux pouvoir donner un peu de moyens à ton outil (ce qui n'est pas incompatibles avec l'open source, au contraire). L'autre question sur le vote électronique est à mon sens tout à fait annexe, désolé yadlajoie : tout dépendra ensuite des modes de scrutins. Si on veut y palier, suffit de faire un scrutin papier classique. Rien ne l'interdit à ce stade mais faut voir si c'est nécessaire en permanence. Par exemple plusieurs d'asso "nouvelle génération" fonctionnent en "AG permanente" (une AG tous les mois), sur le même mode, on peut avoir une AG périodique, et des travaux intermédiaires sans secret du vote, via des sondages en ligne.
Mistral, Trésorier Bretagne
Membre SI Diversité
Président de l'association de financement

Avatar de l’utilisateur
yadlajoie
Loup de mer
Messages : 977
Inscription : mer. 16 oct. 2013, 02:11
Clé Publique GPG/PGP : https://pgp.mit.edu/pks/lookup?op=get&s ... 0AB70809DF

Dis tata, pourquoi tu tousses ?

Messagepar yadlajoie » ven. 01 janv. 2016, 15:42

Jean-Marc Manach : Une chose qui est intéressante, aussi, dans votre démarche. Vous êtes le directeur d'un laboratoire de recherche sur les logiciels libres et, en même temps, vous expliquez que ça ne change strictement rien. Que ce soit un logiciel libre ou un logiciel propriétaire, ça ne change rien au problème.

Roberto Di Cosmo : Oui, absolument. Oui, c'est paradoxal, ça a énervé un certain nombre de mes collègues quand je disais ça.

Jean-Marc Manach : Pourquoi ça ne change rien ?

Roberto Di Cosmo : C'est ce que j'ai toujours dit à mes collègues. C'est que, si un jour ou l'autre, je vais accepter de voter avec un système de vote électronique, ça sera seulement un système dans lequel je n'ai absolument pas besoin de savoir comment la machine à l'intérieur est faite. Je n'ai pas besoin de savoir comment le logiciel est fait. Je n'ai pas besoin de demander à un expert de venir expertiser mon système, de savoir s'il a été piraté.

Jean-Marc Manach : En fait, ce que vous expliquez, il faut que quelqu'un qui n'a aucune connaissance, aucune expertise informatique, soit capable d'expliquer,

Roberto Di Cosmo : Puisse être confiant,

Jean-Marc Manach : de comprendre, mais également d'expliquer et de démontrer que ce système est fiable. Jusqu’à présent, c'est facile à faire avec une urne transparente, avec une machine à voter, eh bien, les gens demandent l'avis des experts.

Roberto Di Cosmo : C'est là où j'avais ré-inversé, à cette époque, de façon paradoxale, la recherche de la preuve. Aujourd’hui on nous explique, les gens qui essayent de nous vendre un vote électronique qui n'est vraiment pas prêt du tout, nous expliquent « ne vous inquiétez pas, il y a des experts qui vont vous expliquer pourquoi vous devez faire confiance ». Et moi je dis « mais non, si c'est un vote, un vrai vote qui a de l'importance, il devrait être acceptable seulement si une personne qui n'est pas experte du tout arrive à convaincre un expert qu'il n'y a pas de problème.»

https://www.youtube.com/watch?v=O53_HZGrqO0&feature=youtu.be&t=33m47s
L'activité politique est un jeu rigolo et j'ai grand plaisir avec / Political activism is a kiddy game and i have a lot of fun with :)

episanchez
Messages : 13
Inscription : mar. 22 déc. 2015, 18:24

Re: Développer notre propre logiciel de démocratie directe

Messagepar episanchez » ven. 01 janv. 2016, 20:10

@Mistral

Personnellement, j'ai assez d'experience en programmation (+4 ans) pour développer une application web, étant donnée aussi que je suis en fin de master sinon pour la technologie, je partirai plus sur le J2EE avec spring ou seam car la technologie est reconnu pour être stable, nécessaire pour ce genre d'application.
Après comme je l'ai dit, je ne suis pas contre de reprendre un projet existant, mais cela dépend des changements à effectuer après je vais quand même privilégier cette piste.
Avant de commencer quoi que ce soit, il va falloir définir le cahier des charges et après je pense qu'on pourrait aviser.

@yadlajoie

Oui il y aura toujours un risque et avec le système de vote électronique, cela s'amplifiera, mais dire que le système vote actuelle est parfait est une erreur, d'ailleurs l'histoire copé/fillon en est le parfait exemple.
Au niveau des services de renseignement, c'est connu que l'on est espionné et si par exemple, les états unis voulait vraiment comploter contre nous, ils n'en auront pas pour très longtemps avant de destabiliser le pouvoir en place comme le prouve le putch du roi d'iran, dans l'ensemble de leurs missions, ils n'ont pas eu besoin de truquer les elections, simplement de financer des leaders politique
Et pour finir, les principes constitutionnels ne sont qu'une simple farce, car une grande majorité de la population écoute les médias traditionnels et la question que tout le monde devrait se poser, c'est qui les possede ? https://www.youtube.com/watch?v=41lAe0mgjjU
Tout le monde rentre dans ce jeu, et au final vote ce que leur demande de voter, c'est ma principal crainte, par rapport à ce système, le fait que les gens aiment aussi les personnages charismatiques comme Napoléon même si cela les privent d'une parti de leurs libertés.

Avatar de l’utilisateur
yadlajoie
Loup de mer
Messages : 977
Inscription : mer. 16 oct. 2013, 02:11
Clé Publique GPG/PGP : https://pgp.mit.edu/pks/lookup?op=get&s ... 0AB70809DF

Re: Développer notre propre logiciel de démocratie directe

Messagepar yadlajoie » ven. 01 janv. 2016, 21:03

L'activité politique est un jeu rigolo et j'ai grand plaisir avec / Political activism is a kiddy game and i have a lot of fun with :)

episanchez
Messages : 13
Inscription : mar. 22 déc. 2015, 18:24

Re: Développer notre propre logiciel de démocratie directe

Messagepar episanchez » ven. 01 janv. 2016, 21:28

Ok merci pour ton mp, je suis persuadé que même si l'outil peut-être piratable comme tout les systèmes d'informations, celui-ci permettra peut-être l'éveil citoyen mais si on veut changer le système, l'outil seul ne le changera pas. Il faudra forcement que des gens ayant de l'audace et n'ayant pas peur de prendre des coups qui fassent le ménage dans nos institutions. Comme par exemple, l'interdiction de capitaux étrangers dans les médias (interdire qu'un milliardaire puisse en être proprietaire), la suppression des lobbys (équivalent à de la corruption déguisée), la régulation bancaire (voir même nationalisation, au vu de leur stabilité financière) et la suppression de la loi bancaire de 1980 qui est une abbération (on pourrait s'emprunter à nous même et ne pas payer les interêts) . Sinon je vous conseille d'écouter un très bon économiste du nom de Fréderic Lordon, il est intelligent et ne pense pas comme la 3/4 des économistes modernes ( https://www.youtube.com/watch?v=GN9IIu3417E ), d'ailleurs c'est l'un des seuls à dire que revenir à la monnaie nationale n'est pas une hérésie et nous permettrait même d'avoir un controle sur celle-ci (inflation/déflation).

Voila pour la petite apparté sinon j'ai fait un petit cahier des charges, il manque encore pas mal de choses mais c'est déjà ça :

Code : Tout sélectionner

[1] connecteur base de donnée (hibernate) → dépendance []

// Base
[2] inscription (Servlet/Dao)→ dépendance [1]
[3] Création de Token (encode/decode aes256) → dépendance []
[4] login (Servlet/Dao)→ dépendance [1, 3]
[5] Deadline (etape)→ dépendance []

// Sujet
[6] Création d'un sujet (comme un projet) avec deadline, vote, débat, itération→ dépendance [1, 5, 7, 8, 9, 10, 18]
[7] Creation d'un objet votable (interface) normal et/ou transférable avec les valeurs : pour, contre et indécis → dépendance []
[8] Creation d'un module de débat (pour être utiliser au sein des sujets) → dépendance []
[9] Création d'un objet itérable avec historique des itérations (devra être implémenter par les sujets, pour modifier celui-ci lors des avancées de débat) → dépendance []
[10] Création de groupe de travail (pourra être utiliser pour un sujet) → dépendance []

// Utilisateur
[11] Profil Servlet/Dao→ dépendance [1]
[12] Création du profil délégué/passif→ dépendance [11]
[13] délégué un vote → dependance [12]
[14] suivre les activités d'un utilisateur → dépendance [11]
[15] creation d'un fil d'actualité qui affiche toute les activitées que l'on suit → dépendance [11]
[16] Creation d'un workflow qui affiche des widgets → dépendance [17]
[17] Création de  widget (interface, cela peut être un diagramme, un formulaire, etc ..) → dépendance []

[18] Sélection des catégories et/ou sujets voulant être suivi→ dépendance [19]
[19] Catégorie de sujet, chacun possédant un ou plusieurs délégué exécuteur → dépendance []


[20] profil délégué exécuteur→ dépendance [11, 21]
[21] Election par soutient (celui qui à le plus de soutient pour ce poste est élue mais celui-ci est transférable) → dépendance [1]

Avatar de l’utilisateur
yadlajoie
Loup de mer
Messages : 977
Inscription : mer. 16 oct. 2013, 02:11
Clé Publique GPG/PGP : https://pgp.mit.edu/pks/lookup?op=get&s ... 0AB70809DF

Re: Développer notre propre logiciel de démocratie directe

Messagepar yadlajoie » ven. 01 janv. 2016, 21:58

Re: [idée projet] Une assemblée nationale en ligne -> https://forum.partipirate.org/post102507.html

episanchez a écrit :Je trouve l'idée intéressante, elle serait en phase avec la volonté de mettre en place une vrai démocratie, je vais essayer de répondre à plusieurs critiques évoquées en haut.

L'outil qui le fabrique ? qui le controle ?
La structure qui se sert de celui-ci, pour garantir son indépendance donc dans le cas présent, c'est l'Etat. On peut même aller plus loin et tirer au sort des controleurs (des citoyens) ayant pour but de vérifier son bon fonctionnement. Il est logique qu'il faut clairement éviter d'être dépendant d'une société tiers sinon on aurait des problèmes d'ingérence.

Il serait facile de corrompre des votes
Oui comme le fait déjà ce système avec les médias, on peut d'ailleurs regarder qui les détient et le bal des lobbies à l'assemblée nationale. Le seul gros problème serait la sécurisation de l'outil, pour éviter qu'il soit pirater par des personnes malveillantes (genre black hat).


yadlajoie a écrit :Suffit de lire les résultats de la "consultation pour une république numérique" :

Environ 2666 libristes se sont exprimé-e-s (pas que pour voter, mais aussi et surtout pour faire des propositions) et dans la semaine qui suit l'éducation nationale signe un partenariat avec microsoft...

Environ 1 lobby a spammé 4099 fois 1 proposition sur l'e-sport et le gouvernement s'est empressé de l'intégrer au projet de loi...
L'activité politique est un jeu rigolo et j'ai grand plaisir avec / Political activism is a kiddy game and i have a lot of fun with :)


Revenir vers « Travaux : technique »

Qui est en ligne ?

Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 1 invité