[Livre]Manifeste libéral

[Raphaël Florès]

Salut,

Je vous propose deux textes qui font l'éloge du libéralisme, qu'on critique souvent sans le connaître: http://partipirate.org/forum/post.php?fid=11 & http://books.google.fr/books?id=0qta7Pa ... q=&f=false (je peux vous le scanner en français).

Publié en 1944, ce manifeste libéral dénonçant les totalitarismes du XXe siècle connaîtra un succès considérable, Selon Friedrich A.Hayek il n'y a pas de différence de nature entre hitlérisme et stalinisme et il n'y a qu'une simple différence de degré entre la social-démocratie, le socialisme et le communisme, car toutes ces idéologies portent en elles une menace envers les libertés individuelles et publiques. " Si nous voulons construire un monde meilleur, nous devons trouver le courage de prendre un départ nouveau même si cela signifie reculer pour mieux sauter " conclut-il.Il nous faut donc abandonner " la route de la servitude ", dénoncée dans l'ouvrage et s'engager sur celle de la liberté.

Ciao

edit: à déplacer dans Culture je crois.

[Sims]

Salut,
edit: à déplacer dans Culture je crois.

Fait.

[peer@]

Je pense que la lectures de ces textes pourra être utile à certain membres du forum qui critiquent le libéralisme sans même comprendre le sens de ce mot.

Merci pour cette contribution Raph

[Raphaël Florès]

Je sais qu'on reproche bien souvent aux libéraux les interventions du FMI en Amérique Latine, mais il faut bien considérer qu'il s'agit de positions applicables en démocratie. Et autant on peut être libéral économiquement sans l'être politiquement, autant l'inverse est stricto sensu impossible.

[Jo69]

Et autant on peut être libéral économiquement sans l'être politiquement, autant l'inverse est stricto sensu impossible.

J'aimerais que tu précises ta pensée, car dit comme ça.. ce que tu dis me semble faux, mais j'ai sans doute mal compris.

[Raphaël Florès]

Si l'on va au bout de l'idée libérale politique, il est tout bonnement impossible de refuser le libéralisme économique: on ne peut pas affirmer respecter les libertés individuelles si l'on empêche les acteurs économiques de disposer librement de leurs propres ressources.

Bien entendu, ça ne suppose pas forcément le capitalisme financier comme socle économique, car à priori c'est là le principal reproche aux idées libérales: il faut bien comprendre que le système actuel ne fonctionne certainement pas sur le système de la concurrence libre, mais bien d'un planisme plus ou moins avoué (et ce, même -voire surtout- aux USA, qui est l'un des pays les plus protectionnistes au monde !).

[Jo69]

Je n'ai pas la même lecture du libéralisme. D'ailleurs dans ta définition que fais tu des courants libertariens qui ne sont pas tous pour un liberalisme économique. Et puis on ne peut pas réduire les thèses libérales à ses positions jusqu'au boutistes. Il y a des courants dans le libéralisme comme il y en a dans le socialisme.
Je rajouterai l'exemple du radicalisme (et de la philosophie radicale de Bentham Mills, etc..) largement inspiré et ancré dans le libéralisme et pourtant pas partisan d'un liberalisme économique absolu.
De plus, il y a de plus en plus d'auteurs libéraux qui se réclament d'un Etat fort sur l'économie notamment pour des questions de protectionnisme et de souveraineté nationale.

J'adhère par contre à la deuxième partie de ton explication.

[Rackham]

De l'inconvénient des mots valises en Français…

[Raphaël Florès]

Ce n'est pas tant en français qu'en général, en anglais on ne retire qu'une lettre au terme.

Le libéralisme, si on le définit comme la liberté de l'individu, n'est pas pour autant anarchisme, courant très proche du libertarianisme (qui a d'ailleurs plus ou moins pris ce nom suite au rejet du terme "anarcho-capitalisme" je crois), qui n'est lui-même pas le libéralisme ! Comme le socialisme n'est pas le communisme.

Plus qu'une différence de degré, c'est une différence de nature: tandis que le libéralisme suppose de nécessaires barrières aux volontés individuelles, le libertarianisme espère que ces barrières s'estomperont un jour et, qu'en gros, on arrivera à un état de nature où la main invisible du marché serait suffisante. Ce qui n'est pas ma conception et ce n'est pas celle de mes auteurs de référence (d'ailleurs Hayek écrit exactement la même chose dès son introduction).