Publié : mar. 15 déc. 2009, 21:51
Bonsoir tout le monde,
fondé par un compagnon de route de la FSF, Bradley M. Kuhn, le Software Freedom Law Center est un organisme qui a pour objet de traquer et faire cesser les violations de licences libres (autrement dit les actes de piratage que tout le monde nous explique que c'est pas bien c'est mal, mais qui ne choquent plus personne lorsqu'il s'agit d'exploiter le travail des développeurs Libres).
Un grand classique, c'est la suite logicielle BusyBox, qui fournit un ensemble d'utilitaires Libres de type Unix. Et que l'on trouve dans à peu près tous les magnétoscopes, lecteurs DVD, télés numériques etc. Plusieurs procès ont déjà été intentés par le SFLC au nom des développeurs de Busybox, et dans tous les cas (sauf un) les entreprises ont fini par régler ça à l'amiable en lâchant une grosse enveloppe de pognon et en promettant-ptoui-ptoui de ne plus jamais recommencer.
L'année dernière, c'est Cisco Systems qui avait été attaqué par le SFLC (cette fois pour une violation d'un logiciel du projet GNU).
Il convient de signaler que lorsqu'il y a effectivement dépôt de plainte c'est que toutes les tentatives de concertation ont été épuisées.Les gars du SFLC sont très patients et très calmes, ils envoient de gentilles lettres d'information pour expliquer aux entreprises que, non, le document 'GPL' qui accompagne le logiciel qu'ils ont étourdiment inclus dans leur produit sans juger bon d'en redistribuer la source, ce n'est pas *seulement* pour faire joli, c'est aussi une vraie licence vraie-de-vrai, et qu'il faut la respecter, et qu'ils peuvent les aider à se mettre en conformité.
Seulement, voilà, après quelques mois passés à se faire jeter façon casse-toi-pov-con et retourne-jouer-dans-ta-chambre, nos gentils gars du SFLC, eh bin ils sont comme tout le monde, ils finissent par durcir le ton.
Aujourd'hui ce ne sont pas moins de 14 entreprises qu'ils assignent en justice d'un seul coup, encore pour des Busybox. Et pas n'importe lesquelles : y figurent de gros distributeurs tels que Best Buy ou Samsung. Bref, ça va potentiellement saigner.
L'article suivant (en anglais) de l'ami Schestowitz fait le point sur la situation, donne de nombreux liens et rappelle plusieurs à-côtés intéressants, notamment que toutes les entreprises en question ont de gros accords avec Microsoft, laquelle Microsoft en est-elle-même à se faire prendre pour la troisième fois en trois mois la main dans le sac en train de violer du code sous GPL, etc.
http://boycottnovell.com/2009/12/15/bes ... msung-gpl/
fondé par un compagnon de route de la FSF, Bradley M. Kuhn, le Software Freedom Law Center est un organisme qui a pour objet de traquer et faire cesser les violations de licences libres (autrement dit les actes de piratage que tout le monde nous explique que c'est pas bien c'est mal, mais qui ne choquent plus personne lorsqu'il s'agit d'exploiter le travail des développeurs Libres).
Un grand classique, c'est la suite logicielle BusyBox, qui fournit un ensemble d'utilitaires Libres de type Unix. Et que l'on trouve dans à peu près tous les magnétoscopes, lecteurs DVD, télés numériques etc. Plusieurs procès ont déjà été intentés par le SFLC au nom des développeurs de Busybox, et dans tous les cas (sauf un) les entreprises ont fini par régler ça à l'amiable en lâchant une grosse enveloppe de pognon et en promettant-ptoui-ptoui de ne plus jamais recommencer.
L'année dernière, c'est Cisco Systems qui avait été attaqué par le SFLC (cette fois pour une violation d'un logiciel du projet GNU).
Il convient de signaler que lorsqu'il y a effectivement dépôt de plainte c'est que toutes les tentatives de concertation ont été épuisées.Les gars du SFLC sont très patients et très calmes, ils envoient de gentilles lettres d'information pour expliquer aux entreprises que, non, le document 'GPL' qui accompagne le logiciel qu'ils ont étourdiment inclus dans leur produit sans juger bon d'en redistribuer la source, ce n'est pas *seulement* pour faire joli, c'est aussi une vraie licence vraie-de-vrai, et qu'il faut la respecter, et qu'ils peuvent les aider à se mettre en conformité.
Seulement, voilà, après quelques mois passés à se faire jeter façon casse-toi-pov-con et retourne-jouer-dans-ta-chambre, nos gentils gars du SFLC, eh bin ils sont comme tout le monde, ils finissent par durcir le ton.
Aujourd'hui ce ne sont pas moins de 14 entreprises qu'ils assignent en justice d'un seul coup, encore pour des Busybox. Et pas n'importe lesquelles : y figurent de gros distributeurs tels que Best Buy ou Samsung. Bref, ça va potentiellement saigner.
L'article suivant (en anglais) de l'ami Schestowitz fait le point sur la situation, donne de nombreux liens et rappelle plusieurs à-côtés intéressants, notamment que toutes les entreprises en question ont de gros accords avec Microsoft, laquelle Microsoft en est-elle-même à se faire prendre pour la troisième fois en trois mois la main dans le sac en train de violer du code sous GPL, etc.
http://boycottnovell.com/2009/12/15/bes ... msung-gpl/