Publié : ven. 28 déc. 2007, 23:10
Salut tout le monde,
pour autant que je me souvienne, on n'a jamais parlé ici des éditions In Libro Veritas, qui sont pourtant un des rares éditeurs aujourd'hui à proposer des modèles assez novateurs.
Vous pouvez trouver plus d'infos sur leur site
http://www.inlibroveritas.net/
En gros, il s'agit d'un mélange de tout un tas de trucs.
Des livres sous licences dites "libres" (CC pour l'essentiel).
Des "éditions" numériques d'oeuvres du domaine public. Que l'on peut faire imprimer spécialement, à la carte, dans des vrais livres, soit en quelques exemplaires soit en véritables tirages de modeste envergure.
Des "auteurs" bénévoles, qui envoient leurs textes (nouvelles, journal intime, etc). Qui peuvent, là encore, commander des tirages, les vendre s'ils veulent, etc.
Des partenariats avec le Libre, notamment la très remarquée initiative FramaBook :
http://www.framabook.org/
Donc rien que du très bon.
Sauf que (et là, je pense très fort au débat sur Jamendo qu'on a amorcé sur l'autre fil).
Sauf que finalement, en quoi peut-on réellement parler d'une maison d'édition ?
Pas de comité de lecture.
Pas de sélection des textes.
Pas de contrôle/relecture/correction.
Pas de choix éditoriaux.
Pas (vraiment) de catalogue.
Un mélange des genres à tous les étages : pas de distinction entre Balzac et Jean-Kevin LeBoulet qui raconte sa vie, son skyblog. Je suis tout à fait favorable à un mélange des genres, mais uniquement si ça peut avoir un sens d'un point de vue artistique ou culturel...
Voilà des années que je n'avais pas été sur leur site ; en y retournant aujourd'hui je vois qu'ils ont ajouté comme slogan "La Littérature équitable", ce qui ne laisse pas de me donner quelques boutons. Vous savez, ce bon vieil adjectif "équitable", qui permet à certains vendeurs de café de se faire un pognon considérable sur votre dos, tout en permettant à Carrefour de passer pour un ami de la nature et du Tiers-Monde...
(je ne m'attarderai pas non plus sur la liste de leur liens/partenaires, où Amnesty International côtoie... Xiti !)
D'un côté, je trouve l'initiative intéressante, et je m'en sens proche par certains aspects. D'un autre côté, cet aspect web2.0 toi-aussi-raconte-ta-life-et-fais-toi-un-max-d'amis-kikoo-kikoo me laisse assez désemparé.
J'aimerais bien qu'on puisse rebondir là-dessus et sur le débat Jamendo afin de pouvoir trouver un sens à cette notion de Libre : grosse combine à la mode ou engagement éthique ? Les deux sont-ils conciliables, ou bien le premier est-il voué à bouffer le second ?
à vous.
pour autant que je me souvienne, on n'a jamais parlé ici des éditions In Libro Veritas, qui sont pourtant un des rares éditeurs aujourd'hui à proposer des modèles assez novateurs.
Vous pouvez trouver plus d'infos sur leur site
http://www.inlibroveritas.net/
En gros, il s'agit d'un mélange de tout un tas de trucs.
Des livres sous licences dites "libres" (CC pour l'essentiel).
Des "éditions" numériques d'oeuvres du domaine public. Que l'on peut faire imprimer spécialement, à la carte, dans des vrais livres, soit en quelques exemplaires soit en véritables tirages de modeste envergure.
Des "auteurs" bénévoles, qui envoient leurs textes (nouvelles, journal intime, etc). Qui peuvent, là encore, commander des tirages, les vendre s'ils veulent, etc.
Des partenariats avec le Libre, notamment la très remarquée initiative FramaBook :
http://www.framabook.org/
Donc rien que du très bon.
Sauf que (et là, je pense très fort au débat sur Jamendo qu'on a amorcé sur l'autre fil).
Sauf que finalement, en quoi peut-on réellement parler d'une maison d'édition ?
Pas de comité de lecture.
Pas de sélection des textes.
Pas de contrôle/relecture/correction.
Pas de choix éditoriaux.
Pas (vraiment) de catalogue.
Un mélange des genres à tous les étages : pas de distinction entre Balzac et Jean-Kevin LeBoulet qui raconte sa vie, son skyblog. Je suis tout à fait favorable à un mélange des genres, mais uniquement si ça peut avoir un sens d'un point de vue artistique ou culturel...
Voilà des années que je n'avais pas été sur leur site ; en y retournant aujourd'hui je vois qu'ils ont ajouté comme slogan "La Littérature équitable", ce qui ne laisse pas de me donner quelques boutons. Vous savez, ce bon vieil adjectif "équitable", qui permet à certains vendeurs de café de se faire un pognon considérable sur votre dos, tout en permettant à Carrefour de passer pour un ami de la nature et du Tiers-Monde...
(je ne m'attarderai pas non plus sur la liste de leur liens/partenaires, où Amnesty International côtoie... Xiti !)
D'un côté, je trouve l'initiative intéressante, et je m'en sens proche par certains aspects. D'un autre côté, cet aspect web2.0 toi-aussi-raconte-ta-life-et-fais-toi-un-max-d'amis-kikoo-kikoo me laisse assez désemparé.
J'aimerais bien qu'on puisse rebondir là-dessus et sur le débat Jamendo afin de pouvoir trouver un sens à cette notion de Libre : grosse combine à la mode ou engagement éthique ? Les deux sont-ils conciliables, ou bien le premier est-il voué à bouffer le second ?
à vous.