Inventio a écrit :- Les conflits sont humains et probablement inévitables. Je crains qu'ils ne soient d'autant plus présents qu'un fond idéologique rentre en ligne de compte, comme dans un parti politique.
Les conflits sont rendus plus fréquents par au moins trois facteurs :
- sujets de discussion ayant trait à la politique, comme vous le notez
- communauté en ligne, donc surenchère d'argumentation (ce facteur est partiellement inopérant dans l'affaire en question)
- mouvement animé exclusivement par des bénévoles, donc aucune rémunération financière mais une importance prévalente de la reconnaissance symbolique.
En d'autres termes, au Parti Pirate nous réunissons la "perfect storm" des conflits possibles :-)
Inventio a écrit :- Il est donc souhaitable que le Parti pirate réfléchisse à des procédures non pour empêcher ces conflits, mais pour les résoudre et ainsi éviter scissions ou fuite récurrente de militants.
Tout à fait. À supposer que tout conflit puisse être résolu, ce qui n'est hélas pas toujours le cas. Mais au moins, si l'on peut déjà arriver à définir exactement _ce_ sur quoi l'on n'est pas d'accord, à définir précisément les concepts en jeu et à synthétiser (coucou Zali) les différentes positions exprimées, on a fait un grand pas en avant. (Évidemment, cela suppose d'aborder les choses de façon un minimum raisonnable, ce à quoi certaines personnes se montrent désespérément rétives.)
J'ajouterai que depuis 2006, nous avons testé des douzaines de dispositifs possibles, certains très sérieux, d'autres relevant plus de la poudre de perlimpinpin. Mais la nature même de notre mouvement fait que rien n'empêche le premier venu de remettre en question la légitimité même de l'interlocuteur qui l'appelle au calme ; cela n'aide guère. (En d'autres termes, à mon avis il est vain d'espérer que les Pirates cesseront de se taper sur la gueule en permanence à l'avenir -- tout au plus peut-on espérer qu'il le fassent au figuré et non au sens propre.)
Inventio a écrit :quels sont les procédures ayant pour objectif de résoudre les conflits internes au Parti ? Existe-t-il un lieu institutionnel d'arbitrage / de recherche de compromis ?
Il existe un médiateur (je crois que c'est WhatTheDuck sur ce forum), et plusieurs modérateurs. Au niveau du dessus, il y a la Commission de Contrôle (Codec), qui est une instance neutre qui statue notamment sur les demandes de sanction.
Cependant, si le débat est de nature idéologique (et j'entends qu'il le reste), les membres sont censés être assez grands pour en débattre entre eux de façon correcte et constructive.
[EDIT]... Et lorsqu'il s'agit de dissenssions internes à une section locale, notre politique est en général de laisser la section s'organiser elle-même pour résoudre les conflits sans que les instances nationales n'aient (dans l'idéal) besoin d'intervenir. Ce qui est partiellement le cas ici, si j'en juge par le titre de ce topic (et malgré le fait que je ne sois pas partie prenante de la "section idf"). [/EDIT]
Inventio a écrit :le droit à l'oubli est un élément essentiel pour la résolution de bien des conflits.
Oui et non. L'expression "droit à l'oubli" est un terme propagandiste assez dangereux, qui est employé pour justifier des manœuvres de restriction des libertés civiques. Voir par exemple :
http://paidcontent.org/article/419-euro ... that-mean/http://www.bigbrotherwatch.org.uk/home/ ... orget.htmlhttp://techliberation.com/2010/11/05/th ... -freedoms/http://www.jorisvanhoboken.nl/?p=308Cependant, le droit de faire et dire des conneries, de les regretter plus tard et de ne pas être jugé dessus est effectivement une composante essentielle du droit à la vie privée. Je ne pense pas, toutefois, que l'on doive l'étendre à ce qu'un candidat écrit dans sa propagande de campagne. (Si c'est ce que vous avez en tête.)