harpalos a écrit :On n'est pas des ayant-droits, on est des Pirates!
[off-topic mais nécessaire]
Je comprends ce que tu veux dire, mais il me semble qu'il y aurait une meilleure manière de le dire.
L'expression "ayant-droits" pose deux problèmes ; je vais commencer par le deuxième qui est le plus connu : le fait que des intermédiaires (industriels, diffuseurs, héritiers,...) puissent se substituer à l'auteur pour réclamer des sous et exiger de l'ensemble des citoyens qu'ils restreignent leurs libertés civiques à leur bénéfice.
Mais n'oublions pas le premier problème, qui est d'avoir réduit le concept de "droit d'auteur" à une question de pognon et de restriction des libertés civiques ! Le Parti Pirate n'est **pas** hostile à ce que les auteurs aient des droits : notamment des droits moraux fondamentaux tels que le droit d'attribution (ou de paternité), le droit de pouvoir refuser de publier une oeuvre etc. Le Parti Pirate est hostile à ce que, parmi tous les droits dont bénéficie un auteur, le législateur et la justice se focalisent uniquement sur les droits patrimoniaux "de suite", et prennent cela comme prétexte pour restreindre les libertés civiques.
Donc, que les auteurs "aient" des droits, c'est une **bonne** chose. Que des gens, tous les gens, "aient" des droits (droits de l'homme, droits à une certaine justice ou une certaine protection) et que ces droits soient défendus par l'État, c'est une **bonne** chose. Et tous ces gens, tous ces citoyens, du fait qu'ils "ont" des droits, sont eux aussi des "ayants-droits", à strictement parler : sauf que là il s'agit de droits légitimes et justes.
Aussi, j'appellerais à ne pas rejeter cette expression d'"ayants-droits", sous peine de donner l'impression que le Parti Pirate promeut une forme de loi de la jungle (c'est-à-dire l'absence de Droit). Par contre, souligner que les mots employés par les profiteurs de l'industrie culturelle sont des mots de propagande, détournés de leur sens, et trompeurs, ça mille fois oui.