Zali L. Falcam a écrit :Oui, mais l'argument qui consiste à dire qu'on refuse la proportionnelle parce que 20% des gens votent pour tel ou tel parti et qu'il faut que ce parti ne soit pas représenté, c'est un peu limite, quand même (et ça leur permet de jouer les martyres). Ou alors faut interdire le parti en question.
J'ai pas dit ça non plus. Mais faut reconnaître que c'est un sujet compliqué.
On sait d'ailleurs que certains partis sont très bons dans les scrutins présidentiels (le FN par exemple) alors que d'autres sont meilleurs dans des scrutins parlementaires (comme EELV). La proportionnelle fonctionne bien quand un pays va bien (je reviens sur l'exemple de la grèce qui viens d'exploser politiquement) et quand les électeurs y sont habitués. Car sur les 20% du FN, combien ont réellement voté pour le FN et pas pour dire "merde" ? Idem avec le PS, combien de gens ont voté socialiste et combien ont voté contre le président sortant ? Combien adhéraient au projet ump et combien ont voulu faire barrage à la gauche ? Quelle est la proportion de gens qui ont voté pour la personnalité Mélanchon, et combien ont voté Front de Gauche ? Combien ont voté cheminade (non j'déconne)
Les électeurs français se servent des urnes pour faire passer des messages avec la complicité des partis politiques. J'en veux pour preuve le tract national de l'UMP au législative profondément anti-gauchiste, qui ne présente pas de projet et qui commence toutes ses phrases par "contre". Ou la pitoyable campagne présidentielle, on les candidats se sont plus envoyés de fions que d'argument à la tronche.
Il faut d'abord culturellement passer sur du vote d’adhésion plutôt que sur du vote de contestation, comme ça peut être le cas en Allemagne. C'est pourquoi je suis plutôt pour introduire progressivement la proportionnelle, une sorte de longue transition vers un régime parlementaire (parce que le président hein...).