Bravo pour ce topic broensted
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broensted a écrit :Le Conseil de Surveillance se prononce sur saisine du Président de la République, d’un ou plusieurs membres du Gouvernement, du Président de l’Assemblée des Représentants, ou de deux cinquièmes des Députés.
Ce Conseil est une formidable opportunité pour que les citoyens puissent directement le saisir, ma question broensted c'est pourquoi ne pas laisser le peuple profiter directement d'un tel outil, par exemple par pétition d'un million de citoyens (ou autre moyen plus associatif) ?
violetta a écrit :tirés au sort
comment faire coïncider avec la représentativité politique dans ce cas ? si le tirage au sort est malheureux et en contradiction avec le vote, comment faire ? il invalidera tout ce qui passera car pas en accord avec ses opinions... et organiser un tirage au sort en respectant les votes, ce n'est pas possible, à moins de savoir ce qu'on voté les gens...
Un tirage au sort des citoyens du pays est par définition représentatif de la population "citoyens français", à partir du moment où l'échantillon le sera. Ce qui ferait plus que 577 (si des statisticiens/sociologues sont parmi nous ?).
OSB a écrit :[le tirage au sort], l'idée fausse selon laquelle chacun aurait une chance de participer une fois dans sa vie
La probabilité est très faible mais l'idée n'est pas celle-là, c'est celle que tous les courants d'idées soient représentés au gré de la vie politique de cette instance, et donc via un échantillon représentatif de la population.
Il faudrait aussi que ce Conseil soit un réel espace de débat démocratique où on ait du temps pour argumenter, débattre, et donc convaincre.
OSB a écrit :Je crois aussi que le pouvoir rend l'être humain mauvais, et que le mode de désignation importe peu.
"Le trait le plus visible de l'Homme juste est de
ne point vouloir gouverner les autres"[...] (Alain) donc "Est-ce bien raisonnable de
confier le pouvoir à des individus qui font campagne pour l’obtenir ?" (Ayerdhal).
Entre une élection et un tirage au sort de citoyens qui plus est dans une optique de surveillance des lois votées par les élus, la seconde option me parait être la plus sage vis à vis de l'intérêt général.
OSB a écrit :La distribution actuelle du pouvoir et de l'argent dans nos sociétés résulte déjà d'une forme de tirage au sort réalisée par le hasard de la naissance. Je ne vois pas du tout en quoi le fait d'organiser des tirages au sort artificiels constituerait une forme de désignation plus juste.
Je suis bien entendu d'accord avec la première phrase. Quant à la seconde, je rappellerais que le but du tirage au sort est de ne pas oublier l'idée originelle de la démocratie (pouvoir du peuple par le peuple pour le peuple).
Ainsi le contrôle exercé par ce contre-pouvoir d'un échantillon représentatif de citoyens permettrait de pallier aux tensions éprouvées lors de conflit d'intérêt résultant de la composition d'un Conseil de Surveillance qui serait comporterait des professionnels/carriéristes de la politique/membres de partis qui devrait juger des lois promulgués par leurs camarades.
Et pour pallier au biais du tirage au sort (sans compter le volontariat déjà souligné par broensted et essayer de ne pas non plus tirer n'importe qui, on peut imaginer un système comme celui proposé par
le-message.org.
le-message.org a écrit :Phase 1 : Sélection citoyenne.
Chaque citoyen à partir de 18 ans (?) désigne parmi ses connaissances 3 personnes (?) aux qualités compatibles avec l’intérêt général. Il ne s’agit pas forcement de compétence.
Les qualités recherchées seraient par exemple : honnêteté, bravoure, désintéressement, patience, ouverture au débat, capacité d’analyse etc. Nous en connaissons tous autour de nous.
Contrairement à une élection, personne n’est candidat.
Toute personne peut être désignée à l’exclusion des parlementaires, ministres ou juges actuels.
A l’issue de cette première étape, des personnes auront été de nombreuses fois désignées, d’autres peu, d’autres jamais.
Nous aurons alors une liste de 500.000, 1 million ou peut être 2 millions de personnes, composée de femmes et d’hommes de toutes origines et de tout statut social et qui ne sont candidats à rien.
Phase 2 : Tirage au sort.
De cette liste on retire les extrémités hautes et basses : ceux qui ont été très peu désignés et ceux qui auront été désignés de très nombreuses fois, ce qui évitera la désignation de figures médiatiques, de trop brillants orateurs, et la tentation de faire « campagne ».
Dans cette liste réduite (des centaines de milliers de personnes tout de même) sont tirés au sort ceux qui formeront
le Conseil de Surveillance.