Alice a écrit :On découpe artificiellement les savoirs je crois.
Oui, en te lisant, je me rends compte que je peux découper autrement, qu'on peut revoir beaucoup de choses différemment... mais c'est vertigineux de tout recommencer. Si on est tout seul... pas si on est tous à travailler ensemble !
madjungleman a écrit :Donner plus de liberté à des équipes enseignantes, de direction et d'inspection ne veut pas forcément dire qu'ils feront n'importe quoi.
Ok, je pense qu'en effet ils feraient des choses bien. Ce sont les personnes hors EN qui me font peur s'ils ont une part trop grande dans le CA. On le voit aux Etats-Unis dans les écoles privées ou à Poudlard quand Malefoy prend la main sur le CA.
madjungleman a écrit :Tout ceci mériterait de plus longs développement, mais je pense qu'acter plusieurs principes forts serait une bonne chose.
Ok alors, plus de moyens, en terme de temps et de matériel : on parle sans cesse des enseignants fainéants et de la possibilité de leur faire faire 35 heures dans les établissements. Dans les faits, c'est souvent ce qu'ils font, mais dans de mauvaises conditions. Je pense qu'un temps de présence fixe, qui se décomposerait en cours et en concertation/réunions, permettrait
1/ de soulager les personnels en arrêtant de les presser comme des citrons
2/ d'avoir tous les acteurs de l'établissement sur place.
Il faut aussi des bureaux et du matériel informatique de qualité pour tous les personnels.
Tout ça permettrait un vrai travail de fond, régulier et moins stressant.
Concrètement : 39 heures sur 37 semaines + 3 heures hebdomadaires pour les réunions du soir, rencontres avec les parents et autres joyeusetés + 8 jours de formation par an pris sur les congés scolaires. On est à 1607 heures de boulot sur l'année, soit 35 heures.
Aucun travail à la maison, 18h de cours en collège et 15 heures de cours en lycée (certifiés ou agrégés, les seconds ont une meilleure paye, ils n'ont qu'à pas rester en collège s'ils veulent ne faire que 15 heures)
Ca laisse donc 22 heures en collège pour la préparation de cours, la correction de copies et la concertation et 25 heures en lycée (logique car il y a plus d'examens).
(ndlr : C'est très peu de temps pour faire tout ça, mais on est plus efficaces à plusieurs sur la préparation de cours, on peut supprimer beaucoup de corrections en laissant tomber les évaluations chiffrées systématiques.)
Les classes : groupes de 25 élèves maximum après la répartition est à voir selon les établissements. Mais la barre supérieure de 25 ne peut être dépassée qu'exceptionnellement, pas sur de longues périodes. Ca me semble un garde-fou important à établir dans le cadre national.
Pour la constitution des classes : je propose de laisser les groupes se faire selon les besoins en maternelle où le décloisonnement fonctionne très bien et où on peut intégrer les enfants non selon leur âge mais selon leur date d'entrée à l'école : 1ère année / 2ème année / etc. Pour les enfants qui arrivent à 5 ou 6 ans et ne peuvent raisonnablement pas entrer dans une classe de tout-petits, c'est à l'appréciation des enseignants après quelques semaines d'acclimatation. Les enseignants de maternelle font les groupes-classes de primaire selon les besoins des enfants. Il y a toujours des enfants lecteurs qui devraient passer rapidos sur le CP et des enfants ne maîtrisant pas le langage oral qui ne devraient pas apprendre à lire trop tôt. Sur les 5 ans de primaire, ça bouge déjà selon les besoins grâce au jeu des décloisonnements et des classes à double-niveaux, on continue dans cet esprit-là, sans cloisonner l'enfant dans une classe. Le gros enjeu : le passage en sixième puisque c'est là que se regroupent les différentes écoles et que le nombre important d'élèves empêche le travail de décloisonnement du primaire.
D'où une question : pourquoi continuer à faire d'aussi gros collèges ? Est-ce qu'on ne pourrait pas regrouper seulement les enfants par commune ou par groupes de deux ou trois communes pour obtenir des collèges de 200 ou 300 gamins maximum ? C'est déjà beaucoup ! Mais on pourrait faire bien plus de choses avec seulement 8 à 12 groupes-classes dans l'établissement.
Certes, il faudrait construire des collèges et réhabiliter les anciens pour créer les salles de travail des professeurs et d'autres salles, d'autres lieux plus accueillants pour les élèves. Mais ça fait du boulot, et il y a un réel enjeu écologique à revoir tout le parc des établissements scolaires de France et de Navarre, tant ils sont vétustes et énergivores !
On pourrait même faire des piscines partout, des théâtres et des salles de cinéma. Que les collèges deviennent des MJC ! ^^
En résumé :
– reconstruire des collèges plus petits mais plus adaptés (centres culturels, sportifs + lieu de travail pour les personnels),
– 40 semaines de 42 heures dont 8 jours de formation sur temps de congés scolaires (avec pointeuse et interdiction de prendre son cartable à la maison),
– constitution des classes par maturité et par niveaux depuis la maternelle, décloisonner