NOS LIBERTÉS SONT EN DANGER !
La liberté d'expression est un principe fondamental dans toute démocratie, garanti par les articles 10 et 11 de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen de 1789.
10. Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l'ordre public établi par la Loi.
11. La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l'Homme : tout Citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l'abus de cette liberté dans les cas déterminés par la Loi.
Pourtant, les législateurs, aussi bien en France qu'à l'étranger, cherchent depuis quelques décennies à imposer des lois menaçant directement ou indirectement la liberté d'expression.
De nombreux pays n'ont jamais connu la liberté de la presse et la liberté d'expression (Chine, Iran, Corée du Nord) ; d'autre les ont tout simplement abolies sous une gouvernance quasi-dictatoriale (Hongrie).
En France, la HADOPI a rétabli la présomption de culpabilité, et la LOPPSI contraint désormais les Fournisseurs d'Accès à Internet à empêcher leurs clients d'accéder à une blacklist maintenue par l'OCLCTIC (qui dépend du ministère de l'intérieur), sans aucun contrôle de la part des parlementaires, ni de la CNIL, la liste étant tenue secrète.
La cause semblait noble, puisqu'il s'agissait d'empêcher l'accès à des sites à caractère pédopornographique. Pourtant, il est désormais avéré que le blocage des sites est beaucoup plus coûteux et inefficace que leur suppression, mais aussi beaucoup plus dangereux s'agissant des libertés, dans la mesure où la suppression d'un site donne lieu à un procès équitable. De plus, dans les pays disposant de la même législation que nous, des abus se sont produits : en Allemagne, 1.37% des adresses bloquées contenaient véritablement des contenus pédopornographiques ; en Australie, les sites d'opposition, des médias, ainsi que des ligues de défense des droits de l'homme ont été censurés.
Le filtrage est donc une mesure particulièrement dangereuse, d'autant plus qu'elle est aisément contournable par quiconque le souhaite vraiment, comme en atteste le très intéressant livre "Confession d'un pédophile, l'impossible filtrage du Net", ouvrage collectif signé par des experts de la question, et téléchargeable gratuitement et légalement sur Internet (étant sous licence libre).
Qui plus est, au sein du Parlement Européen a ouvert un groupe de travail (le Law Enforcement Working Party), dont l'objectif est de mettre en place un tel système de filtrage liberticide à l'échelle européenne, une sorte de Schengen numérique qui bloquerait les contenus jugés inappopriés venant de l'extérieur de l'Union Européenne. Il convient de préciser qu'un tel projet est mis en œuvre sous la supervision malveillante de la présidence de l'Union Européenne, qui est depuis janvier dernier la Hongrie.
Alors que faire si un tel système est mis en place en Europe ? Comment les dissidents chinois, iraniens, nord-coréens feront-ils désormais pour accéder à un Internet libre ? Comment ferons-nous pour communiquer librement sur Internet, lorsque les autorités seront libres de censurer les contenus qu'elles veulent ?
http://www.PartiPirate.org