Pourquoi le Parti Pirate ne peut pas être de droite
Publié : lun. 15 nov. 2010, 21:21
La droite n'est pas un parti libéral
Premier coup de balai sur les idées reçues : la droite n'est pas un parti libérale, tout au moins, la droite de Sarkozy ne l'est clairement pas. Le libéralisme est plutôt au centre. Ce n'est d'ailleurs pas pour rien qu'il est au centre : c'est qu'il arrange dans certains cas la droite et dans d'autres cas la gauche.
Selon moi, la droite c'est plutôt les partis conservateur, et la gauche les partis progressistes.
Le conservatisme au sens large consiste à conserver la société telle qu'elle est ou à retourner à ce qu'elle était. Les royalistes ayant même bloqué leur horloge avant 1789. Le FN cherche à garder la France aux français de souche. Les partis chrétiens cherchent à abolir le divorce, l'avortement, à bloquer le mariage gay, pour retourner au format familial de nos grands-parents.
Le progressisme c'est faire une croix sur le passé, et envisager l'avenir. Les verts disent qu'il faut changer nos habitudes de consommation. Les extrémistes de gauche disent qu'il faut redistribuer la richesse. Le PS se cherche puisqu'on avait atteint le type de société qu'il visait.
Le but du conservatisme est de maintenir le pouvoir entre les mains de ceux qui l'ont actuellement.
Or en matière économique, l'absence de loi, c'est la loi de la jungle, c'est à dire la loi du plus fort. Donc le politicien de droite sera libérale quand ça ne bouscule pas l'ordre établit : les riches restent riches, les pauvres restent pauvres, les incontournables du système restent incontournables.
Mais quand arrive une nouvelle technologie, l'ordre "naturel" (c'est à dire, dont on a l'habitude) peut se retrouver bouleverser.
C'est pour cela qu'en matière d'Internet, la droite est si peu libérale et autant interventionnistes.
Avant l'informatique, c'était le minitel : tout est centralisé, le consommateur intervient assez peu dans le contenu, le propriétaire du réseau est incontournable (puisqu'il a le monopole).
Internet bouleverse tout ; les éditeurs et les distributeurs de disques, de films, de livres, de presses et de télévisions deviennent contournables.
Toutes les mesures de l'UMP ne vont que dans un sens : préserver le passé ; le monopole de l'état sur les jeux d'argent, le monopole des pharmaciens, taxer Internet pour favoriser la télé, autoriser les opérateurs mobiles à filtrer et à appliquer des tarifs différenciés selon le site Internet pour que l'opérateur soit incontournable pour les fournisseurs de service, financer la presse papier par l'état, et bien-entendu Hadopi qui sert à ce que les éditeurs restent incontournables (si on croit toujours que le vieux modèle de vente à la copie est encore valide).
Internet, dans son état actuel, est par essence un progrès pour la société. Dans vingt ans, le parti pirate sera sans doute "conservateur", mais ne nous voilons pas la face : actuellement le PP ne peut pas être conservateur ! Il peut être de gauche, du centre, mais pas de droite.
Premier coup de balai sur les idées reçues : la droite n'est pas un parti libérale, tout au moins, la droite de Sarkozy ne l'est clairement pas. Le libéralisme est plutôt au centre. Ce n'est d'ailleurs pas pour rien qu'il est au centre : c'est qu'il arrange dans certains cas la droite et dans d'autres cas la gauche.
Selon moi, la droite c'est plutôt les partis conservateur, et la gauche les partis progressistes.
Le conservatisme au sens large consiste à conserver la société telle qu'elle est ou à retourner à ce qu'elle était. Les royalistes ayant même bloqué leur horloge avant 1789. Le FN cherche à garder la France aux français de souche. Les partis chrétiens cherchent à abolir le divorce, l'avortement, à bloquer le mariage gay, pour retourner au format familial de nos grands-parents.
Le progressisme c'est faire une croix sur le passé, et envisager l'avenir. Les verts disent qu'il faut changer nos habitudes de consommation. Les extrémistes de gauche disent qu'il faut redistribuer la richesse. Le PS se cherche puisqu'on avait atteint le type de société qu'il visait.
Le but du conservatisme est de maintenir le pouvoir entre les mains de ceux qui l'ont actuellement.
Or en matière économique, l'absence de loi, c'est la loi de la jungle, c'est à dire la loi du plus fort. Donc le politicien de droite sera libérale quand ça ne bouscule pas l'ordre établit : les riches restent riches, les pauvres restent pauvres, les incontournables du système restent incontournables.
Mais quand arrive une nouvelle technologie, l'ordre "naturel" (c'est à dire, dont on a l'habitude) peut se retrouver bouleverser.
C'est pour cela qu'en matière d'Internet, la droite est si peu libérale et autant interventionnistes.
Avant l'informatique, c'était le minitel : tout est centralisé, le consommateur intervient assez peu dans le contenu, le propriétaire du réseau est incontournable (puisqu'il a le monopole).
Internet bouleverse tout ; les éditeurs et les distributeurs de disques, de films, de livres, de presses et de télévisions deviennent contournables.
Toutes les mesures de l'UMP ne vont que dans un sens : préserver le passé ; le monopole de l'état sur les jeux d'argent, le monopole des pharmaciens, taxer Internet pour favoriser la télé, autoriser les opérateurs mobiles à filtrer et à appliquer des tarifs différenciés selon le site Internet pour que l'opérateur soit incontournable pour les fournisseurs de service, financer la presse papier par l'état, et bien-entendu Hadopi qui sert à ce que les éditeurs restent incontournables (si on croit toujours que le vieux modèle de vente à la copie est encore valide).
Internet, dans son état actuel, est par essence un progrès pour la société. Dans vingt ans, le parti pirate sera sans doute "conservateur", mais ne nous voilons pas la face : actuellement le PP ne peut pas être conservateur ! Il peut être de gauche, du centre, mais pas de droite.