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UFC : on ne sait «Que choisir» !

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bernard
Moussaillon
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Messagepar bernard » lun. 03 déc. 2007, 17:06

j'espere que ça n'a pas encore été cité...je ne passe qu'en coup de vent ces temps ci.

un article paru sur Libé:
http://www.liberation.fr/rebonds/294813.FR.php

La veille de la signature de l'accord Olivennes par 41 organisations représentant le cinéma, la musique, l'audiovisuel et tous les fournisseurs d'accès, l'Union fédérale des consommateurs publiait un communiqué en en dénonçant «la surenchère répressive». La tonalité très violente de ce communiqué a été reprise par l'ensemble de la presse. On comprend que la restauration de la propriété intellectuelle, fût-ce par des mesures préventives, soit impopulaire. De même que le fait de payer pour ce qui était jusqu'alors gratuit, parce que volé, apparaisse comme une contrainte.

Mais faut-il, au nom du consommateur et contre l'ensemble des acteurs économiques et institutionnels du secteur, déclarer que rétablir des règles économiques massivement bafouées constitue «un tour de vis répressif et un manque de lucidité» au profit d'«une industrie trop concentrée et trop peu innovante» ? Dire des industries françaises qu'elles sont trop concentrées et trop peu innovantes est spécieux. Nous sommes l'un des rares pays abritant un secteur indépendant très fort, tant dans le cinéma que dans la musique, et suscitant annuellement plusieurs centaines de nouveaux films et plusieurs milliers de nouveaux disques. Or la diversité coûte cher. Bien plus que les coûts de production unitaires, ce sont les coûts de signalisation de la diversité au consommateur que traduisent les prix de détail des biens culturels.

Rechercher et développer de nouveaux talents, faire savoir qu'un produit existe parmi des milliers voire, pour la musique, des millions de produits disponibles, susciter le désir de son achat et le rendre possible sans réduire le nombre de références est un défi industriel. Faire croire au consommateur qu'acheter dans une gamme de plusieurs millions de titres ne coûte rien est une niaiserie. Prétendre le défendre en prônant la ruine de la distribution est du charlatanisme.

L'UFC est une secte de charlatans. Une secte car elle ne représente qu'elle-même et instrumentalise le consommateur dans le débat public. De charlatans, car elle prétend traiter par des remèdes de bonne femme (licence globale, libéralisation du piratage) les problèmes sophistiqués posés aux médias par l'économie numérique. Ce charlatanisme est d'autant plus dangereux qu'il affaiblit les industries culturelles nationales face aux industries anglo-saxonnes, plus puissantes et mieux structurées. L'accord interprofessionnel menace l'UFC d'avoir toujours eu tort dans le dossier des biens culturels. Il prouve l'existence d'une voie médiane, respectueuse de la propriété intellectuelle et mesurée dans le traitement des infractions, pour l'adaptation des réseaux numériques à la distribution des biens culturels. Loin du consommateur, la secte ne défend plus que ses erreurs.

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